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Les Ecrits Pourpres
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24 juillet 2005

D... myself by me

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Je suis un D. Un de ceux dont on est censé écrire le nom en majuscule, dans ma vie il y à une s. oui, une de celles dont on est censé écrire le nom en minuscule. Je ne m’y tiens pas à ces règles, comme je me tiens à peux de règles en général. Pour moi elle est Elle, et sa place dans mon existence mérite plus d’une majuscule. Sofia, de son nom de soumise, Elle, mes ailes. Mais je ne vous parlerais pas d’elle aujourd’hui. Je vais faire dans le nombrilisme le plus éhonté, je vais vous parler de moi, essayer de vous expliquer, et de m’expliquer ce qui me fait, m’a fait, et anime le D. en moi. Ma manière de concevoir le BDSM et comment je le vie.

Emergence d’un Dominateur.

Ai-je toujours eu des tendances dominatrices ? J’ai lu récemment sur un site fort misérable, dont il est question quelque part dans un post de ce site, une dominatrice expliquer comment depuis sa tendre enfance elle s’était sentie dominatrice, comment elle jouait, utilisait les autres. Ce n’est pas mon cas, j’ai eu une enfance des plus simples, enfin quand je dis cela, j’occulte une partie de mon enfance, peut être à dessein, (bon je peux vous le dire à vous, il y est question d’abus) selon la pensée Freudienne les schémas de mon éducation auraient du faire de moi un soumis, mais bon nul n’est parfais, alors désolé je suis devenu un dominateur. Mes premiers émois, mes premières tentations, mes premières expériences furent marquées par le sceau du bizarre, des situations ambiguës. Ma sexualité ne fut jamais celle des autres, rapidement initiés aux jeux de groupes, aux multiples étreintes des deux sexes, j’ai senti le glissement se faire en moi, de plus en plus aux portes de jeux extrêmes. Ce furent des années troubles, la découverte du plaisir que pouvait apporter la domination, mais un plaisir faussé, j’étais en colère, mon parcourt ne se teintait que de rage, de bouffées de violences, d’agressivité. J’avais à la fois la peur de ce que je me sentais être, et  la rage de mon passé tenaillée aux chevilles. Pourtant dans ces errances, j’ai fait une rencontre, un D. qui lui méritait bien trois majuscules, je ne fus pas son élève, son apprenti Jedi, ni son soumis, pas plus que son amant, je ne participai pas à ces jeux, je le regardais et l’écoutais. D’une certaine manière j’étais un invité passager dans son univers, un monde de raffinement et d’attention, loin du glauque et du ridicule de situations que j’avais connu avant. Cependant je n’en allais pas mieux pour autant, je percevais son monde de possibles, sans pouvoir le faire mien, sans comprendre ce qui me manquait pour en faire le mien.  Je me suis enfui, j’ai fuis la ville, ces nuits, et ces feux, me suis réfugié à la campagne, fais taire tout ce qui m’habitait et commencé autre chose, autrement. Des années durant j’ai fait le silence sur mes désirs. Vais-je vous dire ce que je fis de ma nature, je n’en fis rien, je l’ai fait taire. Il n’y à que fort peu de temps que j’ai fini par comprendre ce qui me manquait, ce que je ne saisissait pas.

Le moteur du D.

Mon moteur je l’ai trouvé, ce qui manquait dans mes relations, ce qui manquait dans mes jeux, le petit quelque chose que je n’avais pas saisi, c’est tout bête, et pourtant aussi tellement compliqué. C’est l’amour, les sentiments, l’attention à l’autre. Alors je vais essayer de vous expliciter ma façon de voir mes relations avec Elle, mais cela n’engage bien sur que moi, chacun sa façon de faire, ces vues, ces options. Je ne suis pas, et loin de la, une référence et ne désire pas le devenir.

Ce que ressent le D.

En discutant à mots voilés avec une personne proche, discutant bien sur de relations sexuelles, de jeux entre adultes, cette personne soudain se tourne vers moi et me dit.

« En somme tu aimes lui faire mal »

Je me suis figé, interloqué, devant l’énormité de l’affirmation. Je n’aime pas lui faire mal, je ne prends aucun plaisir à infliger la douleur à qui que ce soit. Ce que j’aime, et ce que je recherche c’est le plaisir, c’est faire naître dans la douleur dans la soumission, le plaisir, le plaisir tant physique que psychologique de ma partenaire. La douleur, la soumission, éreinter son corps, tout cela n’est pas une fin en soit. Je ne cherche pas à infliger le maximum de souffrance, mais bien le plaisir le plus fort qui peut être obtenu. Faire franchir à ma soumise les paliers du désir, éprouver sa résistance, abattre ma cravache sur elle, mes mains, jouer de sa peur, de ces désirs, de ce qu’elle craint, pour faire naître en elle toute une palette de sentiments, d’émotions, cela oui, est mon plaisir. Faire tout cela, sans que ma partenaire y prenne du plaisir, humilier pour humilier, faire mal pour faire mal, me semble tellement loin de ce que je suis, de ce que je ressent, que cela me parait inconcevable. Je sais pourtant que ce n’est pas toujours le cas, mais il me semblerait impossible d’infliger ainsi une souffrance juste pour la souffrance.

D. comme Devoirs.

La position de dominant, implique forcément dans les rapports avec la soumise un certains nombres de devoirs. Si la soumise doit s’abandonner dans la confiance à son maître (je n’aime pas trop le mot de maître, j’ai toujours tendance à imaginer Igor le valet de Frankenstein traînant sa pâte folle et appelant maiiiiiiiiitreeeee, je préfère de loin qu’elle m’appelle Dragon), se remettre entre les mains de quelqu’un, lui offrir le pouvoir sur son corps, cela implique une confiance énorme de la part du soumis. Ce qui entraîne automatiquement chez le dominant une responsabilité gigantesque. Lorsque le soumis s’abandonne, c’est au dominant de rester maître de lui, c’est avant tout en cela que pour moi réside le terme maître, c’est la maîtrise de soi en premier lieu. Il faut pouvoir rester à l’écoute de chaque frémissement de peau, de chaque soupir, attentif aux regards, à la gestuelle, à tout ce qui n’est pas dit dans le verbe. Je n’ose imaginer ce que peut donner un maître se laissant emporter par sa fougue avec un single tail à la main. 

Etre dominant, c’est être un guide, c’est être celui qui mène l’autre au delà de lui, plus loin que ce qu’il peut appréhender, qui tient la main le long du chemin. Mais ce chemin doit toujours avoir comme objectif le plaisir, la satisfaction, et ce quelle que soit la forme que prend ce plaisir, son expression et son intensité. Il ne peut y avoir de BDSM sans plaisir, autrement cela tient plus de la pathologie que du SM. Bien sur cet avis n’implique que moi, d’autres penseront autrement, et auront certainement des arguments pour justifier leur choix. Mais dans ces articles, je vous rappelle qu’il s’agit très égoïstement de moi, de mon opinion.

D. Comme Dressing Code,

Parlons Dressing Code tiens, Alors c’est un avis tout personnel toujours, je ne veux pas critiquer, mais bon…. Mon seul Dressing Code tient en peu de mots, c’est « Fais toi belle, sois désirable » Il me suffit que Elle porte son fin collier de cuir serré autour de son cou gracile comme marque de reconnaissance. Somme toute je n’ai pas besoin de reconnaissance je la connais et elle me connaît, donc….

A suivre….

005_henrik_agelby

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Commentaires
E
Où je te lis tel qu'en toi même.<br /> Où tu me lies à ton essence.<br /> <br /> Oh Morgane, oui, vous éclairez vraiment ce qui est l'essentiel, cette merveille d'homme qui toucha mon coeur bien avant que ses mains ne puissent toucher mon corps !
M
desciption d'un homme véritable...au delà du Maitre....quel amour, quel respect de la femme...d'Elle...au delà de la soumise...une tres belle image du BDSM . ...
L
Elle m'est restée cette image Cats, la soumise comme un bijou prêcieux, à veiller, aimer, chérir, une parure dont s'orne la vie pour flamboyer de mille feux...
L
En suivant votre lien Skyrl, je voyage de blogs en blogs, merci du billet, un bien agréable voyage
L
Tout autant que j'aime la tienne Isa.... Tout autant, au fait dés le retour de Elle on vous racontera nos aventures dans le monde merveilleux du gingembre..
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