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Les Ecrits Pourpres
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25 septembre 2005

Les AtréS

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"Entendez-moi Achéens, écoutez de ma bouche sortir les pleurs que font naître les cruelles morsures des dieux de l'Olympe. Entendez-moi Achéens aux solides jambières, me lamenter sur le sort de nos armées" Ainsi parlait Agamemnon, le fils de l'Atrée, en se tournant vers la foule des guerriers massés sur la plage. "Voyez nos nefs aux coques noires condamnés à dormir en ces lieux car d'un geste malheureux nous avons déplu à Héra aux yeux pairs. Voici la punition des dieux : le sable maudit qui nous retient en ces lieux. Comme les bras des errants aux limbes s'accrochent aux vivants, ainsi nous retient ici le sable mouvant. Nous fumes inconscients, oubliant les holocaustes dus à celle qui siège auprès de Zeus le lanceur d'éclairs, nous voilà punis et Troie nous échappe, se riant de notre déconfiture !" Il disait cela, et prenant sa tête entre ses mains Agamemnon, bon harangueur de guerriers, pleurait sur la funeste malédiction qui pesait sur eux.

Les douces filles de Léda écoutaient leur roi se désespérer de la sorte, et tordant leurs belles mains, se souvenaient des auspices révélées au temple le matin même. Le sort s'acharnait encore. La pythie n'avait annoncé rien de bon. Les dieux exigeaient des épreuves. Les dieux en appelaient au sacrifice. Elles savaient qu'il leur faudrait voir partir filles ou fils vers une destinée orageuse. Et dans leur cœur lourd, la peine s’infiltrait comme une puissante ciguë.

Ce fut alors que le fils de Pélée s'avança au milieu du cercle et de sa voix où sonnait le courroux dit :

"Nul n'ignore que la cause de nos malheurs vient de l'avare Agamemnon, et de nul autre, qui voulant se garder la plus belle part d'honneur en oublia Héra, épouse de Zeus l'assembleur de nuées. Je dis, moi, qu'il donne des filles de Léda, la plus belle et la plus douce en sacrifice aux Dieux, ainsi payera-t-il le prix de sa cupidité"

Ayant dit ces mots et sans plus en rajouter, il revint s'asseoir auprès de ces Myrmidons aux lances solides. Un murmure parcourut l'assemblée des Achéens. Achille avait raison sans nul doute, il fallait complaire aux Dieux. Ce fut Le sage Nestor qui se levant prit la parole:

"Achille a raison, les fils de Priam riront encore longtemps de nous et de notre déconfiture. Roi, choisit celle que tu offriras en holocauste au courroux des dieux".

A ces mots, Clytemnestre, la célèbre courtisée, femme d' Agamemnon, blêmit. Elle se savait trop âgée et trop femme pour être digne d'un sacrifice direct ; Non, son sacrifice serait pire encore. C'est leur fille, Iphigénie que désignait le courroux du fils de Pélée, sans nommer ses 16 printemps. Elle jeta un regard désespéré à son roi, espérant que les dieux fussent cléments et lui inspirent une échappatoire et, tremblante, attendit sa décision.

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Agamemnon, le porte égide, se levant, étendit sa main :

"Puisque vous me demandez le sacrifice de ma chair, soit, j'offrirai donc ma fille, Iphigénie, le coeur de mes jours, au Minotaure, ainsi vous aurez la preuve de ma volonté sans faille de vaincre les Troyens aux chars solides".

Ceci fait  s'adressant à Talthybios et Eurybate, il dit :

"Allez chercher mon enfant, apprêtez-la, et menez- la séant dans le labyrinthe du Minotaure que la volonté des Dieux soit notre devoir et que nous puissions partir couvrir nos fronts de gloire."

Iphigénie, aux bras d'albâtre, était au jardin avec sa soeur Electre, brodant toutes deux en silence. Electre, laissant aller le naturel enjoué de ses 14 ans, rompit le silence :

"Qu'avez-vous ma soeur aujourd'hui ? Vous paraissez bien sombre qu'aucun mot ne franchisse le frêle enclos de vos lèvres ? »

«  Ma douce soeur, tendre enfant, cette nuit Hypnos m'a donné un rêve bien étrange et fort sombre et son souvenir me hante. Entendez-vous les clameurs des guerriers assemblées autour de notre Père ? Je ne peux me défaire d'un affreux pressentiment et les dieux me soufflent que mon destin se scelle en ce moment.  J'ai prié Artémis à l'aube quand son croissant éclairait encore ma chambre mais je crains que cela soit en vain!"

Electre éclata d'un rire innocent

"Ma chère soeur je suis certaine que vos inquiétudes sont sans motif. Nous sommes filles de Roi, que pourraient-ils nous arriver ? "

A ce moment là, les deux hérauts firent leur entrée au jardin, Eurybate, aux sages paroles, s'approcha de la douce enfant.

"Fille de notre roi, j'ai de tristes nouvelles pour toi. Les augures te sont contraires ; le roi ton père se doit de t'offrir en sacrifice au Minotaure, nous devons te conduire à l'instant même dans l'antre de la bête cruelle."

Voyant la jeune fille d'effroi se tordre les mains, et sa jeune sœur, pleurant, se jeter à ses jambes l'agrippant à ses cuissardes pour le supplier d'accorder grâce à sa sœur, le noble Eurybate au casque étincelant sentit son coeur se rompre.

"Entend-moi tendre enfant, tout n'est pas perdu. L'on parle souvent des moeurs sauvages de la bête ; sois en convaincue, si tu sais prendre l'animal dans le piège de ta virginale beauté, alors il te laissera t'en repartir:"

"Noble Eurybate aux sages paroles, que les déesses m'en soient témoins : sois remercier de mille grâces pour avoir tenter d'apaiser mes craintes, j'irai vers mon destin éclairée par le courage de mes ancêtres et porter par l'innocence de l'enfance. Je ne faillirai point. Et si mes larmes coulent, ma douce Electre, qu'elles ne viennent point entacher ton coeur pur. Je suis fille de Roi, descendante d'une lignée maudite et j'accepte mon sort. J'ai trop ouï dire sur la Bête pour penser échapper à ses offenses. Que mon sacrifice soit !  Puisse-t-il contenter les désirs de vengeance des dieux ! Je m'en remets à vous puissant Seigneur. Laissez-moi me vêtir de myrte et de nard tel qu'il convient à une vierge sacrifiée. Je serai prête avant la fin du jour. Artémis, la Grande clémente, accompagnera ma route"

Les deux Hérauts s'inclinèrent et s'en furent au bout du jardin, laissant les deux soeurs se faire leurs adieux. Ils ne revinrent qu'à la nuit tombante pour quérir la tendre princesse et l'emporter dans la nef à la noire coque qui les attendait au mouillage. Eurybate, en son coeur d'homme, ne put s'empêcher d'admirer la beauté de la fille de son roi. Son corps blanc comme l'écume, et ses formes pareilles à celle d'Aphrodite étaient invitation aux douceurs du divin Eros. Il sentit son coeur se remplir de noire colère à l'idée de cette tendresse offerte aux griffes de la bête.

Eole semblait vouloir encore précipiter le funeste destin de l'enfant, gonflant les voiles de l'esquif, ils filèrent bon train rejoignant le palais de Mynos.

Elle se tint droite à la proue, fière et résolue tandis qu'approchait le rivage Crétois. Elle ne dit mot lorsque les deux Hérauts la menèrent aux portes du Labyrinthe de pierres sombres, pas plus lorsqu'ils l'entravèrent de chaînes au grand poteau faisant face aux portes noires de la demeure du monstre. Ils partirent les larmes aux yeux, la laissant ainsi, ses bras levés, enchaînés à la boucle d'acier, attendant que vienne l'heure du sacrifice.

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Pendant la traversée, Iphigénie, aux bras d'albâtre, le coeur battant, les yeux rivés sur l'astre lunaire, n'avait eu de cesse d'implorer Artémis. Mais sa prière muette était troublée. Sans cesse lui revenait son rêve de la nuit. Elle avait vu Aphrodite aux belles lèvres se pencher à son oreille et lui souffler les mots secrets des femmes. Elle avait senti Eros envahir son rêve et torturer ses sens, et le baiser glacial de Thanatos était venu balayer la douce chaleur qui la pénétrait, jetant, dans son esprit, des images horribles de corps difformes, d'étreintes sauvages, d’unions fatales. Maintenant, attachée au poteau des sacrifiés, écoutant Chronos battre la mesure dans son coeur, elle prenait conscience à quel point son rêve était lourd de sens et ne pouvait réprimer un tremblement.

"Ô Artémis, protectrice des faibles, prends pitié de moi !" murmura la frêle princesse frissonnante. Et dans le ciel, l'astre se voila. Iphigénie retint son souffle, l'oreille aux aguets. 

Un fracas terrible se fit entendre. Zeus, du haut de l'olympe aux nombreuses montagnes, n'eut pu en faire autant, et la porte s'ébranla laissant le passage à la créature monstrueuse. Grande comme deux hommes et large comme un rocher, elle s'avançait, massive, vers l'innocente. Ses naseaux soufflaient bruyamment et ses sabots lourds frappaient le sol. Saisissante vision d'horreur que ce monstre mi humain mi taureau qui avançait lourdement, balançant ses longues cornes blanches, la fixant de ses yeux noirs et brûlants. Uniquement vêtu d'un pagne de peau, son poitrail puissant, couvert de poils drus, se soulevait au rythme de se respiration. Il vint à elle et la détailla. De sa gorge, retentit un grognement approbateur. Il saisit la chaîne et l'arracha du poteau de sa main puissante. Ensuite, il l'entraîna sans ménagement dans cet antre où tant de héros avaient vu se couper le fil de leur vie.

Il l'entraîna à travers le dédale, l'obligeant à courir à sa suite. Enfin, au bout du chemin, ils arrivèrent dans la tanière de la bête. Là, trônaient le lit de bois immense de la créature et les reliefs de ses repas, les ossements de ceux qui l'avaient précédés dans l'antre du Minotaure. Il accrocha la chaîne lourde à un crochet, ainsi elle était suspendue dans les airs par les bras, livrée à la bête malfaisante.

La main de la surprise et de l'effroi, en voyant surgir le monstre, l'avait faite demeurer muette et sans volonté. Dans l'obscur dédale, traînée à la suite de la bête comme la dernière des catins, elle avait senti son sang royal se révolter. Maintenant, entravée, elle ne pouvait qu'observer le bouge infâme qui servait de domaine au Minotaure. Elle en concevait un écoeurement incontrôlable. Et tout aussi incontrôlable, elle ressentit la baume de la compassion emplir son coeur. D'une voix douce, posée et pourtant à peine plus forte que le murmure d'une nymphe, Iphigénie s'adressa au Minotaure, guettant dans ses yeux une lueur d humanité " Je suis Iphigénie, descendante d'Atrée, fille du Roi Agamemnon. Tu es de sang royal également. Est-ce donc ainsi que les princes traitent leur invitée en vos contrées ?"

La bête se tourna vers elle, de la surprise dans les yeux. Sa voix caverneuse retentit dans la salle.

"Tu es de sang royal et tu penses que cela te préserveras ? Arrogante fille d'Achéen, je suis prince et cela me fait-il vivre pour autant dans un palais ? Vois ma couche, vois ma demeure. Appelles-tu cela un palais ? Je dis que c'est une auge, voila ce que je dis, et toi tu es une putain vendue par son propre père pour un peu de gloire, et c'est en putain que je te traiterai, moi qui suis une bête."

Disant ces mots, il s'empara d'un long fouet et se tournant vers elle :

"Laisses-moi déjà faire disparaître cette arrogance de tes pensées"

il fit claquer le solide fouet qui vint s'enrouler autour de la fine taille de la koré, déchirant sa robe royale de voilages légers. Il frappa tant et si bien qu'il réduisit la fragile pièce de tissus en lambeaux, révélant son corps, aussi pur que fleur à peine éclose, aux morsures cruelles du fouet qui la cinglait. Il la couvrit des marques rouges de la brûlure, chacun de ses coups était ponctué de grognements. De temps en temps, il s'immobilisait et s'approchait d'elle.

"Dis-le catin de Léda, dis- le que tu es la chienne du Minotaure. Toi aussi tu es une bête aujourd'hui, une bête vendue à l'étal des dieux".

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Sous la morsure du fouet, son corps s'était cabré, dansant une folle sarabande, se dérobant aux coups puis se rendant, se contractant encore et s'offrant. Iphigénie ne savait plus combien de coups le monstre avait portés. Elle avait franchi le Styx. Sa raison brûlait aux Enfers autant que son corps. A travers ses yeux brouillés de larmes, elle ne distinguait plus que les flambeaux rougeoyants et perdit toute notion du temps et de l'espace: Elle n'était plus que longs cris sans fins, un corps supplicié, ballotté, consumé mais, sous la douleur, elle sentit poindre un vertige qui l’effraya bien plus que les coups. La voix rauque, elle hoqueta :

" Je sss... je suis ... Iphigénie, fille d'Agamemnoooon."

La bête grogna et, lâchant le fouet, arracha les lambeaux qui la couvraient encore. Ses mains, puissantes et avides, douloureusement prirent les seins blancs de la princesse et les malaxèrent vivement avant d'en tirer les pointes roses et de les tordre. La prenant par sa longue chevelure noire, il la tourna, présentant à sa main ses fesses à la peau douce et striée de balafres. Lourdement, sa main s’abattit, claquant sur des globes tels que même Athéna Pallas n'en possède point. Chaque coup se répercuta dans la salle, tandis que le corps gracile tanguait et sautait à chaque fois que la douleur la vrillait. Il porta ainsi une vingtaine d'estocs puissants, avant de la retourner et sans ménagement, il enfonça un doigt dans son fondement. Approchant son mufle, caressant son visage de sa langue imposante :

"Non tu n'es rien, putain d'Agamemnon, tu n'es rien de plus que ma chienne"

Relevant son beau visage défait, Iphigénie planta son regard noyé de larmes dans les yeux douloureux du monstre et, rassemblant ses forces, dit :

"Faut-il que tu me détestes pour mettre ainsi à mal ma virginité ? - un terrible sanglot déchira sa poitrine - et faut-il qu'Artémis m'aime pour ne placer en mon coeur nulle haine ! Chienne je ne serai jamais. Mais ce que tu fais de mon corps, tu en es le seul responsable et le Maître démoniaque. Le voici ton royaume, fils de Reine, c'est mon corps supplicié ! Que la volonté des dieux s’accomplisse !"

Et elle laissa retomber sa tête, à bout de force, tout contre le mufle de la bête, respirant par saccades, entre ses larmes, le souffle de la bête :

"Que me vaut ce cadeau ? Tu m'offres ce que je possède déjà, qu'en ferais je ? Je veux plus que cela, Je veux ta soumission enfant de roi. Je veux que tu te donnes à la bête"

Disant cela, il la souleva et l'emporta sur sa couche où il l'allongea.

"Puisque la douleur ne peut te faire plier, alors le plaisir sera ta perte."

Se penchant sur elle, il abaissa sa lourde tête, écartant ses cuisses blanches comme la neige des contrées lointaines. Il posa son mufle puissant contre le sexe encore épargné de la princesse. Sa langue, large et musclée, caressa l'antre d'Aphrodite que cache le buisson discret de sa pudeur. Il lapa la vulve tendre de la princesse, s'enfonçant à la limite de son hymen pour s'en retourner au clitoris cadeau d'Eros aux femmes. Ses mains larges se posèrent sur la poitrine douce torturant de leur caresse les pointes sensibles tandis que sa langue s'agitait sur elle.

Les larmes s’apaisèrent doucement tandis qu’Iphigénie sentait un trouble étrange gagner son corps rompu de douleur, vidé de sa conscience. Son sang se mit à pulser plus fort dans ses veines. Ses chairs, torturées, brûlèrent d'un feu plus intense que sous la morsure du fouet. Elle gémit et se cambra, pâlit et rougit sous le flot d'émotions qui la submergeait. Lui revinrent les paroles d'Aphrodite dans son rêve, nommant le désir qui naît dans les entrailles des femmes et, horrifiée et pantelante, la princesse reconnut le désir en elle. Elle sentit les mains calleuses du Minotaure et son souffle bestial parcourir sa peau. Elle lutta… et se rendit. Se cabra et fondit. Elle ne savait plus, prise de vertiges et secouait la tête "Non... non... non.... je... je suis ... Iphigénie... fille" sa voix s’éteignit dans un feulement de plaisir.

La bête appuya encore sa caresse, poussant sa langue sur son intimité, la faisant courir sur son anneau sombre, parcourant ses lèvres brûlantes. Salivant d'abondance, il la conduit au plaisir, la maintient haut dans les sphères du divin Eros, s'accordant aux appels de son corps. Il joue sur elle comme d'une lyre, tendant son corps aux assauts du plaisir.

Se relevant, il glissa une main sur le sexe de la princesse continuant à agacer son clitoris, jouant sur ses lèvres, s'égarant parfois sur l'intime anneau de ses reins. De son autre main il arracha son pagne de peau révélant un membre dur et long comme un glaive. A genoux à ses cotés, sa main la tenant au plus proche du plaisir sans le lui accorder, il prit la blanche main et la posa sur son épieu.

"Caresse ton maître fille de Roi, tu as trouvé ton seigneur."

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Le sexe monstrueux et sauvage fait un contraste saisissant près de la fine main d Iphigénie. Un instant, elle le fixa interdite, ne sachant pas comment s'y prendre, frémissante et haletant, priant Aphrodite de lui accorder ses lumières pour qu elle ne déplaise pas au monstre et qu il ne l’en punisse, brûlant au fond d’elle-même de le satisfaire et de le conduire dans les parages d Eros, là où sa main puissante et savante la retient. Timidement, du bout de ses doigts de nacre, elle effleura le mandrin démesuré qui palpitait sous la caresse. Elle s'enhardit et referma sa main sur la hampe, la caressa, comme elle l’aurait fait d'un petit animal, avec infiniment de douceur, avec une lenteur qui dissimulait mal son inexpérience. Aphrodite se tenait coite et la laissait seule faire le chemin de la découverte de ce corps si différent.

La bête gémit un peu, tant la main maladroite de la princesse était douce sur sa peau tendue. Il aimait son inexpérience. Alors, la guidant, il lui intima la cadence de sa caresse, la guidant dans le savant effleurement sur son membre turgescent.  Il se sentit durcir ; cette fille de roi était un cadeau inespéré, somptueux. Il prit doucement sa tête et enfonçant un de ses doigts avec lenteur dans ses reins, à présent, brûlants et ouverts, força le passage étroit de sa phalange large et calleuse, son large pouce posé sur son clitoris palpitant. Il avança la bouche innocente vers son gland rouge et grogna :

"Toute princesse qui se respecte doit savoir jouer de la flûte, il est l'heure de faire tes preuves."

Sous le doigt qui forçait ses reins, Iphigénie sentit le feu enfler dans son ventre, irradier tout son être. Son intimité encore vierge couvait un incendie bien plus ardent que les forges d’Héphaïstos Elle n osait comprendre ce que le Minotaure attendait d’elle et, malgré son désir, elle se contracta et détourna la tête. Mais les flammes montèrent encore bouleversant sa raison. Elle approcha ses lèvres du vit frémissant et posa une bouche arrondie et moelleuse comme un jeune fruit sur le gland gonflé. Alors La bienveillante Aphrodite aiguillonna son corps et son désir. Et la bouche de la princesse s'ouvrit lentement, sa langue darda entre la nacre de ses dents et vint entourer le gland tumescent du Minotaure en petits effleurements successifs.  Elle joua du bout des lèvres et du bout de la langue sur l'extrémité du membre qui vibrait et se tendait, petite princesse sur sa première partition qu'Aphrodite lui simplifiait.

Le monstre grognait de volupté. La langue était fraîche, la bouche brûlante, et la princesse hardie dans sa caresse, alors appuyant sur sa tête il guidait sa caresse, enfonçant son épieu en elle, pénétrant sa gorge, la remplissant de sa présence impérieuse. Une main enroulée dans ses longs cheveux, il faisait aller et venir les lèvres fines sur sa hampe dressée ne cessant de caresser sa vulve offerte. Il la sentit tressaillir entre étouffement et plaisir. Il sentit son propre plaisir sur le point de monter. Alors il se retira d'elle, son gland à quelques centimètres de sa bouche ouverte, un filet de salive les reliant.

"Princesse, enfant de Léda, demandes à ton maître le Minotaure de te prendre à présent. Offres toi à moi."

Iphigénie trembla de plaisir et d'appréhension, sa blanche poitrine soulevée par un souffle rendu chaotique par la volupté. Elle gémit

"Qu'il en soit ainsi. Je vous appartiens"

Et elle s'abandonna sans résistance aux mains du Minotaure, le ventre dévoré d'un désir impérieux plus fort que sa peur, plus fort que son honneur. Elle se donnait, devinant pourtant qu’en découvrant les jeux d’Eros elle se liait à Thanatos, le sachant et le voulant. _38318989_picasso_150_1_1

Le monstre s’est soustrait à sa main, et se plaçant entre ses cuisses ouvertes il caressa son intimité du bout de son membre impressionnant. Iphigénie s'ouvrit, les yeux fixés sur l'imposante masse de chair qui se frottait contre son intimité, faisant battre son coeur plus vite. Elle sentit la tête large peser sur l'entrée de sa caverne, se frayer un chemin entre ses lèvres qui gonflaient. Le minotaure s'immobilisa, appuyé contre la paroi fragile de son hymen. Goûtant cet instant d'avant, et doucement appuya sur sa chair tendre. Il sentit l'hymen céder sous la poussée, Iphigénie poussa un cri tandis que se rompait la barrière de son innocence et que le membre puissant s'enfonçait en elle. Le minotaure avança doucement dans sa chair, centimètres par centimètres, la pénétrant, la prenant. il s'immobilisa, les deux tiers de son glaive en elle, sachant que nulle humaine ne pouvait en endurer plus sans y laisser sa vie et entama un lent va et vient.

Iphigénie sentit les larmes inonder son visage à nouveau, tandis que la douleur s'effaçait lentement laissant place à une nouvelle montée de désir et à la chaude houle du plaisir. Immobile tout d'abord, figée par l'offrande de son plus intime secret, elle sentit son corps répondre peu à peu à l'intromission et au va et vient mesuré. Ses hanches ondulaient doucement, venant à la rencontre du vit. « Agapé ! » murmura-t-elle avant de plonger plus loin dans les brumes voluptueuses.

Le minotaure augmenta la vitesse de ses coups de reins, répondant aux sollicitations du corps de la princesse, s'accordant au rythme de ses coups de hanche, se retenant à grand peine de s'enfoncer entièrement en elle, de la pénétrer de toute sa longueur. Il la pilonne avec précaution, guettant la montée de son plaisir, retenant son ardeur, jugulant sa violence, luttant contre les puissances divines qui s’acharnaient à signer le plus terrible dénouement. 

Elle s'ouvrait toujours plus, accueillant le membre démesuré chaque fois plus loin en elle, l’appelant en cambrant ses reins. Jouet docile entre les mains des dieux, elle se ployait comme une branche sous le souffle d Eole et c est Eros qui faisait plier son corps. Elle s'offrait sans retenue, sans ménagement, oubliant la bête, n ayant plus que la sensation de son corps envahi, possédé. Elle entendit ricaner Thanatos à son oreille et saisit l’immensité de la folie qui s’était emparé de son corps. Trop tard ! Elle ne pouvait plus lutter. Elle souleva ses hanches plus fort encore, s’arque boutant et cherchant le pal qui la crucifierait. Elle feula, elle râla et sa vision se brouilla sous le plaisir, sous la douleur de la pénétration contre nature.

La bête grogne.

Désormais, elle n'est plus le Minotaure, mais Thanatos en personne.

Il sentit le corps de l'holocauste se tendre vers lui. Alors, poussant de ses reins, il enfonça son membre en elle complètement, sa peau venant battre contre la peau de la princesse. Il sentit la déchirure de son corps tandis que son pal s'enfonçait en elle. Le hurlement de douleur mêlé au râle du plaisir de la princesse qui, les ongles plantés dans sa chair, le tirait encore à elle, le fit frissonner. Il la sentit qui vibrait de tout son être sous les assauts du glaive qui la menait aux champs élyséens. Le minotaure l'étreignit et la prenant par les globes de ses fesses d'albâtre la prit sauvagement. Elle feulait, entre plaisir et souffrance, le membre brûlant la remplissant de son feu et la vidant de sa vie. Leurs peaux claquaient l'une contre l'autre avec fracas Dans un dernier cri, Iphigénie et le Minotaure explosèrent de plaisir dans un spasme puissant. La princesse sombra dans une brume rouge tandis que son corps devenait insensible, encore vibrant de plaisir, et la bête s'affaissa sur le corps inerte que le dernier souffle de vie abandonnait.

Le lendemain, le minotaure déposa délicatement le corps de la princesse sur le seuil de sa demeure.

Doucement, il caresse le visage pale et inerte de la tendre Achéenne. Il lève sa tête puissante vers le ciel.

minotaure2_1__1_ "ETES-VOUS SATISFAITS A PRESENT ?

SOYEZ MAUDITS !"

Il pleura encore un instant avant de se relever le cœur lourd.

Demain viendra un guerrier, le fils d'Egée dit-on, il sait qu'il le laissera vaincre, il se laissera transpercer. Il embrasse de son mufle baigné de larmes le visage d'Iphigénie.

"Demain mon amour, je serai à tes côtés".

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Commentaires
L
Vous pouvez l'être de ce texte.<br /> Il m'a entrainé bien plus loin que lui même et donné des envies de poursuite...
E
la plus vieille magie du monde .... l'Amour ! :-)<br /> Et merci d'avoir lu jsuque là et de donner à nouveau le jour à ce récit que nous aimons beaucoup!
L
Quel est votre secret pour réussir à rendre la douleur désir ?
E
Votre soutien et vos subtils regards sur nos récifs (heu... récits ?), nous sont précieux !<br /> Nous n'hésiterons pas à laisser nos plumes valser sur votre proposition... fort tentante !<br /> Merci encore de laisser vos traces ici ... ce texte nous tient à coeur et nous nous réjouissons qu'il ait trouvé si bel écho !
M
C'est magnifique. J'adore. Joies païennes à vous lire...je vais reprendre mes Eschyle et mes Racine et demander à M. de m'en faire une relecture guidée. Je sens qu'elle pourrait être une Phèdre terrible !<br /> <br /> Bravo.<br /> e.<br /> Beaucoup d'émois à vous lire.
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