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Les Ecrits Pourpres
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28 février 2006

4. De tant de manières...

le_20baiserElle se laissa faire, tétanisée de stupéfaction, bras ballants, corps raidi, roulant des yeux éberlué. Et quand il la relâcha, plus rouge que tous les apprentis réunis, elle lui jeta un regard furieux, en secouant la tête et cria :

" Et bien non Maestro, je n'avais jamais embrassé mais s'il faut avoir tout fait pour bien le sculpter, alors vous devriez vous empresser de monter sur la croix !"

Et elle tourna les talons, la tête haute et le regard farouche, le rouge aux joues. Elle avait le coeur battant mais n'était pas peu fière d'elle. Et elle se sentait heureuse, vraiment heureuse tout à coup. Le maestro avait confiance en elle, suffisamment pour l'envoyer, malgré tout, chez cette comtesse qui détenait bien des pouvoirs et IL L'AVAIT EMBRASSE ! Elle en aurait dansé de joie. Elle se mit à chantonner une barcarolle coquine, qu'entonnaient les moissonneurs qui venaient en été sur la propriété de ses parents, et les autres élèves, trop heureux de la distraction, reprirent le refrain en choeur. Sa gaité était contagieuse et se propageait à tout l'atelier. 

D'habitude il demandait le silence lors des séances de travail. Mais cette fois, il ne dit rien et les laissa chanter, marmonnant même quelques accords, en attaquant le marbre de son ciseau. Ils passèrent la journée ainsi, dans une ambiance bon enfant. Michel Ange fut presque surpris lorsque les cloches retentirent pour appeler les fidèles aux vêpres. Il fit signe à Sofito de le rejoindre et lui tendit un paquet, la statuette de la comtesse, puis, la prenant par le bras, il l'entraîna à l'écart.

"Tu vas porter cela au Palais Madala, derrière le parc. Je ne sais pas trop ce que la Comtesse prépare mais je te demande de ne pas trop la contrarier. Notre situation dans la république de Florence est des plus délicate, d'un côté le pape qui multiplie les émissaires et de l'autre les Français qui lorgnent vers la ville, nous ne pouvons nous permettre d’avoir de nouveaux ennemis."

Ses lèvres se reposèrent encore sur les siennes et prirent sa bouche dans un baiser bien moins chaste que celui du matin. Elle sentit sa main glisser sur sa poitrine puis sur son entrejambe, agaçant, à travers la toile de son vêtement, le bouton frémissant de désir.

"Vas à présent, dit-il en la poussant vers la rue, vas mon doux Sofito,,"

Elle se retrouva dans les rues pavées de la ville, soudain livrée à elle même.

Elle marchait vite, égayée par sa liberté, tout en observant les rues et les gens autour d'elle, pressant la statue contre le bandage de sa poitrine. C'était douloureux et doux à la fois, cette caresse, un peu sauvage et brusque, rythmée par ses pas. C'était comme la main du Maestro puisque c'était de cette main qu'avait surgi ce petit dieu éblouissant qu'elle serrait contre son coeur. Et comme son coeur battait... au souvenir du dernier baiser de Michel Ange... et de crainte aussi. Elle approchait du palais et son angoisse grandissait. Elle avait tellement peur de commettre un impair. Pourtant elle ne réduisait pas le rythme de sa marche, pressée d'arriver et d'en finir. Elle aperçut son reflet dans la vitre d'une échoppe. Les mèches en bataille, le visage marqué de trace de poudre de pierre, le pantalon trop ample taché de glaise, la chemise et le gilet trop grands, et d'une propreté douteuse, flottant autour de son corps gracile, effaçant toute forme, elle n'avait jamais autant ressemblé à un vaurien des rues. Elle se sourit, rassurée. Elle n'avait rien à craindre, allons donc ! Elle se présenta aux portes du Palais Madala en annonçant d'un air frondeur :

"J'apporte l'Apollon du Maestro Michel Angelo"

Le laquais, qui la dévisagea avec un air dégoutté, la fit entrer dans le hall du palais. La pièce était magnifique, ornée de moulures finement dorées qui semblaient s'élever vers le ciel comme des flammes. Elle admira la finesse des fresques religieuses qui couvraient les plafonds luxueux. Le serviteur lui fit signe d'attendre et disparut derrière une porte. Il réapparut quelques minutes plus tard, lui faisant signe de le suivre.

"Madame la Comtesse va vous recevoir dans le salon pourpre."

Elle suivit le domestique, à travers une enfilade de couloirs couverts de lambrissures, jusqu'à une porte ornée par la3500 gravure d'un satyre. Le domestique ouvrit la porte et s'effaça, avant de la refermer derrière elle. Le salon était petit, en comparaison de l'immense hall du palais, mais ces dimensions n'en étaient pas moins conséquentes. Orné de tentures aux reflets pourpres, sur lesquelles étaient représentées des scènes galantes montrant des couples dans des positions on ne peut plus équivoques, son mobilier ne se composait que de quatre canapés larges, tendus d'un précieux tissu, tout aussi pourpre, et réunis autour d'une petite table de marbre rose. La Comtesse était là, à demi allongée sur un des canapés, dos à la cheminée. Elle était vêtue d'un  voilage de gaze quasi transparent, qui ne cachait rien de ses formes épanouies. On devinait la courbe de ses seins et leurs auréoles sombres qui tendaient un peu le voile, ainsi que le triangle sombre de son intimité. Il y avait deux autres personnes présentes dans la pièce, des hommes, vêtus richement de pourpoints brodés, qui la regardaient avec attention. La comtesse fit un signe en sa direction.

"Pose cela sur la petite table élève du Maestro et prend place sur ce canapé."

Sa main désignait le canapé inoccupé en face d'elle.

Particulièrement intimidée par les trois occupants de la pièce, et la tenue de la comtesse n'était pas la plus petite cause de son malaise, elle se dirigea vers la table indiquée et prit le temps d'ôter la toile grossière qui masquait la statue pour en dévoiler toute la grâce. Ensuite, elle fit un pas en arrière, jaugeant de l'effet, et retournant vers la table, la décentra légèrement pour qu'elle puisse capter la lumière rasante du jour finissant. Elle prenait son temps volontairement, sentant peser les trois paires d'yeux sur elle et l'agacement de leurs propriétaires. Elle jouait, comme une enfant taquine, contre les adultes et contre sa peur de se confronter à eux. Enfin, satisfaite du résultat, elle se retourna et, courbant la tête, en une jolie révérence masculine, s'excusa :

"Pour ce qui est de m'asseoir, Madame, vous me pardonnerez mais, dans ma tenue, j'aurais bien trop peur de gâter vos brocards"

La Comtesse la regardait, une lueur métallique dans le regard.

cayszun2"Vous avez raison, vous risqueriez d'abîmer définitivement ce petit divan. Laissez-moi vous présenter mes gentils compagnons. Le Vicomte Valence de Beaucourt et le Chevalier Francis de Lespalle. Ce sont deux amis charmants qui nous viennent tout droit de France."

Le Vicomte hocha la tête. Il devait avoir une cinquantaine d'année. Ses cheveux gris tombaient sur ses300px_henri_de_la_tour_d_auvergne_bouillon épaules et son regard noir la scrutait sans sourciller. Il avait un peu d'embonpoint mais semblait encore solidement bâti. Le Chevalier eut un petit geste. Très brun de peau, ses yeux, sombres et profonds, semblaient dévorer son visage. Il ne devait guère avoir plus de vingt cinq ans et ses traits semblaient tracés au couteau.

"Par contre, je tiens à ce que vous vous asseyez. Vous devriez peut-être retirer vos vêtements, si la sauvegarde de mon mobilier vous tient tant à coeur ?"

La comtesse la regardait avec une petite lueur ironique dans la pupille et acheva sa phrase dans un souffle.

"Mademoiselle Sofia." 

Elle dévisagea la Comtesse et le peu d'assurance qui lui restait s'effondra. Ses yeux coururent de l'une à l'autre des personnes qui lui faisaient face comme des oiseaux affolés, cherchant une issue. Elle ne découvrait que sourire froid et ironie.

"Je... je ne comprend pas..." murmura-t-elle dans une dérisoire tentative.

La comtesse continuait à sourire.

"Il semble que votre futur époux soit impatient de convoler en justes noces avec sa jeune promise. Il a fait appel à la seule personne capable de trouver tout et n'importe quoi dans cette belle cité de Florence, moi en l'occurrence ! Lui, qui en d'autre temps, ne daignerait pas me regarder, est presque venu en rampant vers moi. Je dois l'avouer ce ne fut pas facile de retrouver votre trace. Mais avec le peu d'indices que j'avais, il m'est soudain venu une illumination, votre goût de la sculpture ! Et où donc vous trouver, sinon chez le plus grand des sculpteurs ? Votre déguisement est des plus réussis, soit dit en passant, et a trompé tout le monde. Sauf votre maître, il me semble. Votre maître parce qu'il sait le corps. Et moi, parce que je l'aime."

Après l'effarement, c'était la rage, plus que le désespoir, qui fit résonner le cœur de Sofia. Non ! Ce ne pouvait être ! Après tous ses efforts, maintenant qu'elle touchait au but, maintenant que le monde semblait s'ouvrir devant elle, cette maudite femme ne pouvait tout lui reprendre ! Elle planta ses sombres yeux dans le regard moqueur et glacé de la Comtesse et s'écria :

"Je me moque bien de ma famille, de Sienne et de tous les barbons ! Et de vos conclusions plus encore ! Jamais, vous m'entendez, devrais-je subir mille morts, jamais je ne m'en retournerai"

Et, tournant les talons prestement, elle courut vers la porte du salon.

"Je ne compte pas vous livrer à ce vieux porc, pas plus que je ne compte vous dénoncer auprès de qui que ce soit. Je vous ai fait venir pour vous demander un service." L’interrompit la voix doucereuse de la Comtesse

odelie_la_peur_Elle s'arrêta, interdite, la main sur la poignée. Se retournant, le dos collé à la porte, prudente et soupçonneuse, elle fronça les sourcils tout en questionnant

"Et quel service suis-je donc censée vous rendre, qui mérite ma liberté ?" 

"Deux petites choses de rien ! Un service qui vous libérera de moi et un autre qui vous libérera de votre famille pour toujours. J'ai un très grand ami à Rome. Et celui-ci est très désireux de voir le grand Michel Angelo revenir auprès de lui. Je ne saurais résister à une demande de cette personne. Seulement,… notre grand artiste est tellement orgueilleux, qu'il se refuse à faire le premier pas, alors que lui, tout autant, désire faire la paix. J'ai besoin que votre bouche murmure les paroles d'apaisement que seule une bouche d'amante sait susurrer au creux de l'oreille masculine. Le deuxième service concerne ces messieurs ici présents. Ils désirent, à l'occasion de leur villégiature, connaître le plaisir de déflorer une authentique fleur d'Italie. Ne me regardez pas ainsi ! C’est bien peu de choses somme toute. Après cela votre futur époux, apprenant votre infortune, ne cherchera plus jamais à vous retrouver et vous serez totalement libre de vivre la vie qu'il vous siéra"

Elle dévisageait la Comtesse, rouge de confusion, s'appuyant à la porte, main crispée dans son dos, sur la poignée, secouant la tête, sans vouloir comprendre ce qui lui était proposé, ne sachant plus si elle devait fuir ou rester, submerger par la panique, l'horreur, le dégoût de cet ignoble marchandage. Des pensées contradictoires se bousculaient dans sa tête. Elle baissa la tête piteusement, relâchant la poignée. Un filet de transpiration glacée coulait dans son dos quand elle réussit enfin à parler. D’une toute petite voix.

"Vous me faites payer bien chèrement une liberté que je pensais acquise."

Et relevant la tête, les yeux flamboyant de détermination

"Mais vous êtes de ces négociants avec lesquels on ne marchande pas. Je ferai comme vous l'entendez" Acheva-t-elle dans un souffle.

La comtesse frappa dans les mains.

"Sage décision ma chère ! Une décision que vous n'aurez pas à regretter, je vous le promets. Approchez donc et débarrassez-vous de ces oripeaux qui vous recouvrent, que nous ayons tout le loisir de détailler ce corps charmant que vous vous ingéniez à nous dissimuler."

Elle sentait le regard brûlant des deux hommes sur son corps. Ils ne disaient rien, se contentant de l'observer avec curiosité et envie. La comtesse s'était assise sur le canapé, les deux mains appuyées sur les côtés, et la fixait avec des yeux avides.

Elle avança lentement, apeurée et troublée par les yeux qui ne la quittaient pas. Elle repensa aux premiers mots d'émoie8 de son Maître : le corps est un outil. Elle soupira, tentant de se libérer de la sensation d’oppression. « Je ne leur montre qu'un outil. » Et elle fit tomber son gilet. Puis entraîna sa chemise de toile par dessus sa tête dans un gracieux mouvement. Elle sentait toujours les regards peser sur elle, la détailler, fouiller son corps. Elle évitait soigneusement de les regarder, plongeant en elle-même, s’imaginant que ce fut pour Lui qu’elle ôtait ainsi ses vêtements. Elle posa  une main sur ses bandages. Et, lentement, les déroula, libérant ses petits seins de leur carcan de toile. La dernière bande de tissu glissa et ils apparurent, dressés, arrogants et rougis par le frottement rêche du lin. Elle se sentit soudain obscène, ainsi dévoilée, et, pudiquement, croisa ses bras sur sa poitrine, tête baissée, la respiration affolée, incapable de poursuivre.

La Comtesse se leva et s'approcha d'elle.

"N'aies pas peur ma jolie, je m'en vais t'aider."

Les mains de la femme brune défirent la ceinture de son pantalon de toile, qui tomba sur ses chevilles, révélant ses épais dessous de garçons. Les doigts fins de la comtesses se glissèrent sous le tissus et, pinçant la culotte informe, la tirèrent vers le bas pour qu'elle rejoigne le reste de ses habits. La prenant par la main, elle l'attira, ainsi dévêtue, vers le canapé et la fit asseoir à ses côtés. Les deux hommes, le buste penché en avant, les observaient avec intérêt. Les mains de la Comtesse se posèrent sur ses épaules et glissèrent sur ses mains pour les retirer de sa poitrine. Saisissant la pointe de ses seins, elle commença à caresser doucement les bourgeons qui, à sa grande honte, se dressèrent sous la caresse savante.

"Dis-moi ma jolie, je connais ce cher Michel Ange, il n'est point possible que tu n'aies déjà goûté à sa virile présence. Es-tu vierge au moins ?"

Déjà empourprée par la caresse, elle rougit plus encore à cette question. Elle acquiesça d'un bref hochement de tête, crispant ses épaules tremblantes pour tenter de se soustraire aux effets de la caresse, le visage obstinément baissé, craignant que cette sorcière de femme ne découvre dans ses prunelles ce qu'elle avait pu connaître dans le secret des nuits auprès du maestro

couple_saphiqueLes doigts de la comtesse glissèrent sur son corps et caressèrent son ventre plat, descendant pour se perdre dans sa toison pubienne. D'une main impérieuse, sa main força ses cuisses à s'écarter. Les doigts de la comtesse vinrent caresser l'ourlet de ses lèvres et débusquer, sous sa gangue de peau, le clitoris palpitant. La pulpe douce du doigt agaça le petit membre sensible, la faisant gémir, tandis qu'un de ses doigts se frayait un chemin entre les lèvres accueillantes. Elle sentit le doigt de la comtesse peser sur son hymen et le caresser doucement.

"Elle est bien vierge, et sa petite chatte est un plaisir à caresser. Je suis sure qu'elle doit avoir un goût exquis."

Et la comtesse se mit à genoux devant elle, tirant sa taille afin qu'elle soit assise les fesses en appuis sur le rebord du canapé. Ecartant fermement ses cuisses, elle s'abaissa pour aller cueillir le bourgeon, en une caresse affolante, du bout de sa langue. La bouche de la comtesse s'activait sur son intimité, effleurant les grandes lèvres, léchant l'entrée de sa grotte inviolée, lui arrachant des soupirs. Les deux hommes avaient défait leurs ceintures et exhibaient tous deux leur virilité, se branlant doucement d’une main. Le dard du Vicomte était court et épais, orné d'un gland rouge et turgescent. Le membre du Chevalier ressemblait à un long serpent noir et épais. La main de l'homme avait peine à en faire le tour, tant il était volumineux. Les lèvres de la Comtesse parcouraient son intimité sans trêve, descendant à présent sur sa rosette, qu'elle pénétra du bout de sa langue pointue. Soudain, la femme se releva, la fixant dans les yeux, continuant à activer ses doigts sur son bouton de plaisir.

"Ta chatte a un goût délicieux, mais ton cul sent la semence. Visiblement, tu n'as point eu le temps de te laver ce matin et tu sens encore le foutre de ton amant. Avoue maraude, il ne t'a point foutu par le con, mais par le cul tu as pu le goûter."

Elle aurait voulu se dérober au regard insidieux qui la transperçait, à ce doigt expert qui la menait à la torture mais elle savait que nulle fuite n'était plus possible et que, malgré sa peur, immense, elle ne le voulait déjà plus. Elle ferma les yeux un instant en frémissant et murmura en gémissant :

"Que voulez-vous que j'avoue que mon corps ne vous ait déjà point dit ? Oui, il a pris de moi ce qu'un garçon peut donner puisque c'est en garçon que je me suis présentée !"

Et elle tremblait en avouant, frémissante sous la caresse, affolée par ce qui l'attendait, par les mâles dont elle avait aperçu l'arrogante virilité exacerbée.

"Bien ! Cela n'en facilitera que plus nos affaires."

La comtesse fit tomber son léger voilage, révélant son corps aux formes sculpturales. Se penchant en avant, elle saisit

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les lèvres de Sofia et sa langue douce et habile vint prendre la sienne dans un baiser voluptueux, tandis que ses doigts ne cessaient de tourner sur son clitoris. Sofia, chahutée par le plaisir, perçut un mouvement à ses cotés. Les deux hommes se levaient et se défaisaient de leurs atours. Une fois nus, ils vinrent s'asseoir sur le canapé, chacun encadrant les deux femmes enlacées. Elle sentit les mains viriles venir prendre sa poitrine, agacer ses pointes déjà tendues, les effleurant, les pinçant, les tirant sans ménagement. La comtesse prit la main de Sofia et la posa sur son sexe trempé de désir tandis que sa langue s'enfonçait profondément dans sa bouche.

Elle n'osa que des attouchements malhabiles, effrayée par ce contact si nouveau avec sa si pareille, mais tellement plus experte, cette humidité chaude si inattendue, et terrorisée par la présence des hommes. Elle sentait ses muscles se crisper sous la tension, son corps se tendre et se défendre, tenter de se recroqueviller pour échapper aux caresses qui l'affolaient. Elle haletait et gémissait, avait envie de leur échapper et sentait ses chairs appeler les caresses, échappant à son contrôle, s'embrasant contre son gré, sous le fouet de la peur.

Les doigts de la comtesse quittèrent son sexe. Ses mains allèrent saisir les hampes qui se dressaient, les caressantdesadejustine2 lentement. Immédiatement, les mains des deux mâles vinrent caresser son entrejambe. Elle sentit leurs doigts fouiller son intimité, écarter ses lèvres pour aller effleurer cet hymen si précieux, qu'ils allaient cueillir sous peu. La comtesse ne cessait d'étouffer Sofia de ses baisers voraces. Elle sentit que les hommes se saisissaient de ses mains pour les poser sur leur virilité arrogante. Ses doigts rejoignirent ceux de la Comtesse sur les hampes de chair, accompagnant la caresse de la main belle main aristocratique. Elle sentit les deux dards vibrer sous la pression de ses doigts. Ils restèrent ainsi un instant. Le corps de Sofia s'ouvraient peu à peu aux mains qui la caressaient. La Comtesse se défit de son étreinte et, se mettant à genoux entre les cuisses du Chevalier, elle abaissa la tête, pour saisir le gland de la hampe imposante entre ses lèvres, et commença à le lécher suavement. Le Vicomte tira Sofia à bas du canapé, la mettant dans la même position, face à lui. Sa main sur sa tête, il l’attira vers son sexe raide et vibrant.

Cette fois, elle n'était plus face à une nouveauté. Elle n'eut qu'à fermer les yeux pour se retrouver plongée dans la réminiscence de cette première nuit si étrange dans la chambre de Michel Ange. Elle avait été apprenti et il avait salué son travail. Alors elle chercha à retrouver les mêmes sensations, faisant de sa langue un instrument tactile capable d'effleurer, de titiller, de lustrer, faisant de sa bouche un polissoir, un moule humide et tendre, un four où faire durcir l'argile, offrant sa gorge pour que la forme devienne pleine et belle. Elle oubliait où elle était et avec qui. Elle sculptait la chair telle qu'elle y avait été initiée, avec douceur, avec ferveur, avec passion.

Le vicomte gémit sous la caresse.

"Foutre dieu ! Elle suce aussi bien qu'une putain ! Cette bouche est un vrai plaisir."

Il caressait les cheveux de la jeune fille tandis que celle-ci s'activait sur son membre. Parfois, jetant un petit coup d’œil rapide et curieux, Sofia surveillait la bouche de la comtesse, qui peinait à enfourner le dard disproportionné du Chevalier. Au bout de quelques moments, où le salon ne résonna plus que du bruit de sucions que faisaient les bouches sur les dards dressés, le Chevalier repoussa la Comtesse et, attrapant Sofia par les cheveux, l'entraîna entre ses cuisses, présentant son membre dur à sa bouche.

"A mon tour petite catin. Montre-moi ce que tu sais faire."

C'était un monolithe de chair qui se dressait devant elle, une masse imposante, terrifiante pour une apprentie. Elle eut cependant un sourire, se souvenant qu'elle avait jugé, un peu vite, et à cause de son inexpérience, monstrueux le vit du maestro qui l'était bien moins que ce qui lui était imposé à présent. Mais elle ne faiblit pas. Elle darda sa langue et commença à oeuvrer sur l'incroyable verge, l'humidifiant sur toute sa surface, de haut en bas, longuement, la lissant consciencieusement, parcourant les veines, redessinant le gland en le faisant frémir, le malaxant de ses lèvres. Arrondissant la bouche, elle fit pénétrer doucement le gland épais du membre démesuré, juste un peu, comme pour en jauger le diamètre, puis le laissa s'enfoncer en elle davantage, le soupesant de sa langue, remontant presque à le laisser échapper puis le faisant descendre un peu plus profondément encore. Sa main glissa vers les lourds testicules qu'elle massa avec application. Le pieu de chair envahissait sa bouche, l'étouffant, mais il était encore loin de la pénétrer totalement. Sa langue peinait à poursuivre ses caresses tandis que, distendant ses lèvres, forçant sa mâchoire, lui coupant la respiration, il occupait tout l'espace.

Le Chevalier prit sa tête entre ses mains et, la maintenant fermement, il commença à baiser sa bouche sans ménagement. Il faisait aller et venir son membre dressé entre les lèvres de la jeune fille, qui laissait échapper des gargouillis affolés tandis que la hampe de chair l'étouffait, et pénétrait de plus en plus loin dans sa gorge. La Comtesse releva la tête, lâchant le membre du Vicomte et se tourna vers le Chevalier, un filet de bave tendu entre le gland du Vicomte et sa bouche.

"Tout doux mon ami, garde ta fougue pour son con."

Le Chevalier haletait en pénétrant la bouche juvénile.

hotel"Ne crains rien ma chère, j'ai assez de foutre pour sa bouche, son con et son cul. Mais tu as raison, il nous faut choisir qui prendra le trésor entre ces jolies cuisses."

La Comtesse caressait la hampe du Vicomte en souriant.

"Il me semble que ce soit la moindre des choses qu'elle choisisse qui de vous deux commencera cette danse."

Relevant sa tête, en la tirant par les cheveux, la Comtesse la libera du bâillon de chair qui l'étouffait.

"Lequel des deux, ma douce, te plairait-il de recevoir en premier en toi ?"

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Commentaires
E
Que sont vos passages Bibi, nous font toujours extrêmement plaisir... surtout quand vous êtes de cet humeur... hum.... comment dirais-je?... voyageuse ?!<br /> <br /> <br /> Et bien Eronaute, en tant que faiseurs d'histoire fort irrespectueux de la Grande (Histoire), vous venez sans doute de nous donner une idée, le genre d'idée qu'il nous plaît fort d'accomoder à notre sauce pourpre... enfin, nous verrons bien .... on en est loin encore .... combler plus de deux siècles d'humanité... chouette défi ça !
E
Foutre, comme aurait pu dire la Comtesse philosophe en son boudoir ! Je ne serais pas surpris que Sofia compte quelque Justine dans sa descendance... Introduirez-vous (pardonnez-moi)bientôt le divin Marquis dans cette histoire ?
B
J'attends la suite, moi aussi... Me sens toute chose, ce soir :-)<br /> Je vous embrasse (affectueusement, s'entend !)
E
Touams, que sans joueurs, il n'y aurait pas de partie qui vaille, fut-elle fine,et que votre relance à 3 est des plus appréciable (et appréciée!)<br /> Je ne vous révèlerai pas la suite, ni à vous, ni à Cats (faut pas rêver !) mais sachez qu'il y aura de quoi satisfaire bien des gourmandises et que tous les plats seront servis dans une débauche de raffinements. Il y a même fort à parier que notre petit apprenti(e) trouve le menu parfois pantagruélique ! Mais chuuuuuuuuut !<br /> Je tiens mon oreile à votre disposition, par contre, ma très chère Cats pour ouïr vos con fidences !<br /> <br /> Paladin, nous attendons votre oeil sagace/salace avec la même impatience qu'Isa attend la suite... c'est peu dire !<br /> Et la suite arrive !
I
cet épisode, et je crois que je vais finir par rejoindre Touams et Cats dans leurs beuveries ! On se calme comme on peut... A moins que j'aille violer sauvagement mon homme, je vais voir ! La suiiiiiiiiiiiteeeeeeeeeeeeee !!!!!
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