Quand …

Quand Il me regarde, j’entre dans la lumière …céleste ou infernale, mon repère.

Ce qui illumine Son regard me lave, me baigne, et je suis irradiée, captée tout entière.

Et je suis grande ou bien petite, femme ou bien chienne, Juliette ou Ishtar… j’ai 16 ans, j’ai mille ans…. Je n’ai plus d’âge : je suis.

Quand Il m’embrasse, je fonds... en lui, en moi. Sa langue s’emmêle à la mienne et me prend et me possède… baisers de braises couvées, jamais chastes trop longtemps qui m’embrasent violemment. Je suis panthère ou bien chatte, mutine ou catin, je m’offre, m’échappe, appelle… je suis une et je suis toutes.

Quand Il me touche, je vibre… instrument enfin accordé, j’ai l’âme qui chante par toute les fibres de mon corps, ce corps qui cherche le Sien pour jouer encore plus fort, plus haut. Je suis tambour qui résonne ou bien cordes tendues qui frissonnent. Je suis vent et je suis feu. Et l’O ruisselle jusqu’à mes yeux. Je suis les touches blanches ou noires de Sa musique propitiatoire.

Et quand Sa main vient me chercher, qu’elle m’effleure jusqu’à me posséder, je n’ai qu’une volonté : m’ouvrir, m’abandonner, être ce don unique et complet et qu’à moi Il soit relié par le plus intime de mes secrets. Je suis douleur, je suis chaleur. Je suis la houle et la sirène. Et le gouffre affamé où Sa main vient s’arrimer. Je suis ancrée. Je meurs et je renais.

Quand …

Qu’en moi Il joue et tout chavire et tout explose… et plus loin j’ose !