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Les Ecrits Pourpres
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12 juin 2005

Mettez des Epices

Lien qui glisse doucement, coulante corde de lin aux volutes sans fin. Nouée des poignets aux chevilles, entravée, immobilisée, écartelée, elle attend que vienne son heure. Sa poitrine se soulève doucement au rythme de sa respiration, souffle partagé entre la crainte et l’impatience. Ces poignets, ces chevilles entravées, forcée à l’attente, immobile statue de son propre désir elle l’attend. Un bandeau sur ces yeux à signé pour elle l’absence des couleurs. Plongée dans la nuit d’ignorance elle guette son souffle ces pas. Elle attend en silence, il n’a pas mis de musique, est ce encore plus oppressant ? Elle l’ignore, toute son attention est concentrée sur les bruits autour d’elle. Parfois elle perçoit son souffle plus proche, puis plus lointain, ces pas, froissement de tissu, illusion de sa présence.

Debout devant elle je la regarde, image de tout mes désirs, son corps offert elle s’abandonne, j’écoute son souffle qui lentement empli mon être de sa présence. Elle mon offrande, entièrement remise entre mes mains, offerte à mon vouloir, à mes désirs. Les cordes de lin la maintiennent fermement sur le lit. Frottant une allumette j’enflamme la mèche de la bougie, lueur tremblante, hésitante qui doucement se lève vers le ciel. Fascinantes bougies, leur flamme est à la fois lumière et pénombre, vivante flammèche qui danse, comme dansent parfois les lueurs dans les yeux des amants. S. tressaille sur le lit, est ce le bruit de l’allumette ou l’odeur de souffre qui a éveillé son attention ? Me penchant sur elle je la regarde un long moment, elle doit pouvoir sentir ma présence sur elle, à quelques centimètres de sa bouche flotte mon sourire. Je souffle légèrement sur son visage, son cou, ces seins et je me relève.

La musique se répand dans la chambre, le tango envoûtant de Gotan project envahi la chambre, un son d’accordéon lent qui enveloppe doucement l’ambiance de la petite chambre. Fantasmagorique musique, déjà en elle est contenu la promesse des étreintes à venir. Ma main ouvre le tiroir de la commode en retirant une petite boite noire et le poignard à manche de nacre. Je regarde un instant la lame étrange aux formes improbables, l’acier bleu recouvert de gravures représentants des dragons fulminants renvoie la lumière de la bougie. Puis ouvrant la boite je sors la racine de gingembre de sa cachette. Doucement j’entreprends de la peler mettant sa chair à vif. L’odeur forte rempli doucement la pièce, je l’entends s’agiter sur le lit, elle doit commencer à deviner quelles sont mes intentions. Epoca, mon air favoris, je finis de peler l’étrange tubercule le tournant en tout sens, prenant le temps, prenant mon temps. Je veux qu’elle ne m’attende plus lorsque je viendrais. Ne pas être son désir, celui qu’elle appelle, mais être le désir lorsque je viendrais. Je me refuse à être une réponse à son appel, mais devenir celui par qui le désir vient.

Chungas revenge, l’heure est venue, je glisse vers le lit dans les glissements de l’accordéon, avançant doucement vers elle. Souffle calme, apaisée elle glisse doucement dans une semi torpeur, elle ne m’attend plus, voici l’heure ou je viens. Me penchant sur elle j’approche ma bouche de son intimité ouverte. Corolle endormie, fleur encore ensommeillée que je viens butiner du bout de ma langue. Elle frémit, réveillée au présent par ma caresse, ma langue appuie sur son intimité qui se couvre immédiatement de cette humidité annonciatrice de tempêtes. Enfonçant la pointe fureteuse dans son trésor intime je goûte le sel de son désir, mettant à jour son attente, concluant le préambule de nos jeux. Du bout de mes ongles je parcours son corps offert, l’effleurant, l’effeuillant de sa gangue de sommeil, révélant son désir au grand jour. Comme mon appendice révèle son clitoris elle se met à tanguer doucement au rythme des percussions lancinantes, chaque poussée du piano se ponctue d’une poussée de ma langue dans la moiteur de ces chairs.

Elle tangue et chaloupe, esquif livré aux tempêtes qui la traversent, secoué en tous sens par les vagues de chaleur qui l’envahissent. Je cesse mes caresses, me relevant, du bout de la langue je recueille sur mes lèvres les traces de son plaisir. Elle gémie, ondule encore, tout en attente de la suite. Son sexe est un réceptacle, le tabernacle ouvert attendant de recevoir la communion de mon membre. Je prends la racine et doucement la frotte contre son intimité. Elle sursaute mais ne se dérobe pas au contact inconnu. J’enfonce doucement la chair suintante dans son intimité. Elle gémit un peu, en reptations lentes son sexe vient s’emparer de ce que ma main lui offre. La racine est enfoncée en elle, je me recule et retourne sur mon fauteuil l’observant.

Santa Maria Del Buen Ayre. Le rythme un peu plus rapide, syncopé de chair contre chair, puissance torride d’un accouplement musical, ou le piano et l’accordéon se prennent, se relâchent et se reprennent. Sur le lit, gémissante elle bouge, tirant sur ces cordes, s’attachant à ces liens. Amant invisible qui la prend, la racine la remplie de son feu brûlant, amant sans bras, immobile et consumant son désir. Les entraves qui la maintiennent et le feu qui la propulse en avant. Sa respiration plus haletante, plus rapide, le gingembre fait son effet en elle, se diffusant dans son vagin. Je devine l’afflux de sang dans son intimité, le désir toujours plus fort, plus violent, la chaleur qui brûle son intimité. Elle se consume dans les flammes de l’attente dans l’impatience, gémissante elle fait encore silence. Je le sais elle n’implorera pas que cesse cette lancinante torture, je la sais trop bien pour cela. Je n’attends pas ces suppliques, je me contente d’observer son corps agité de multiples soubresauts, convulsion d’une attente pire que la brûlure de la cire.

Una Musica Brutal. Vivement je retire la racine de son sexe trempée. Me couchant sur elle je la pénètre de tout mon long, enfonçant mon membre dans son intimité. C’est comme plonger dans un volcan, tremper son membre dans la lave incandescente. Son vagin est une fournaise de désir ardent, un lac de flammes qui viennent lécher ma hampe de leur caresse ondoyantes. Je commence un va et vient infernal comme pour éteindre le feu qui brûle en elle et petit à petit se communique à mon corps. Je m’enflamme, brûlant à son incendie mes dernières velléités de contrôle. Mes mains glissent sous elle, empoignent ces fesses et la tirent à moi. Elle gémie plus fort tandis que mon corps pèse sur elle pour la prendre plus profondément, je sens monter son plaisir, les muscles de son intimité qui jouent autour de mon membre. Elle cri, se libérant de son vœu de silence, rejoignant le plaisir qui l’attend depuis si longtemps. Dans une poussée ultime je m’enfonce en elle me répandant dans son ventre secoué de spasme. Mes jets se répandant dans son ventre je gémis en m’arc-boutant, puis je m’écroule sur elle, ma bouche sur la sienne, long baiser scellant notre union, notre plaisir

gingememinc1

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