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Les Ecrits Pourpres
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21 juin 2005

L'A. nie Mal

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Pour Lui je veux être ANIMA-le, mon âme à la rencontre de la sienne, nue, sans masque, sans faux-semblant, Lui donner tout ce qui me fait, mes peurs et mes pulsions, mon hier et mes toujours.

Parce que notre rencontre n’est pas qu’effusions mais fusion de deux qui se cherchent dans tout ce qu’ils sont, se donnent l’un à l’autre de tout leur être, se rejoignent et se complètent, touchent à l’unicité parfaite.

La première fois qu’Il est entré en moi, qu’il a pénétré mon intimité nue de son membre nu, ce n’est pas mon corps seulement qui s’est embrasé, ce n’est pas ma chair seulement qui a crépité. C’est bien plus loin, bien plus profond en moi que tout a flambé, mon cœur incendié, mon sang bouillonnant, mon âme au bûcher et depuis je ne cesse de brûler, allumée de l’intérieur… je suis un feu de joie !

Pour Lui je veux être ANIME-mâle, provocante et sensuelle, sexy et ange rouge, ondoyante et souveraine, incarner le désir, tous ses désirs, être une et être toutes, en caresses et en soupirs, réinventer les gestes sur sa peau, Lui offrir la Femme, être sa putain, sa tendresse, sa rebelle, sa promesse.

Campée sur mes talons, cambrée sous l’impulsion, bridée sous un bâillon, débridée sans limitation !

Qu’il soit l’eau qui m’assoiffe et que je sois les mets qui l’affament et que nos deux appétits se trouvant face à face n’aient de cesse de se nourrir l’un l’autre, l’un de l’autre.

Parce qu’il n’y a plus ni jour ni nuit, tant nous sommes unis, ni ombre ni lumière, tant les deux s’interpénètrent dans l’incandescence du désir, dans l’indécence du plaisir.

Pour Lui, je veux être ANIMALE, primale, primitive, irraisonnée, arraisonnée.

Tigresse aux pattes de velours menaçante et domptée, chaton soufflant de dépit et ronronnant de bien-être, chatte lascive me frottant à sa peau et me lovant sur ses genoux, chienne tenue en laisse, chienne sous la brûlure du désir, pouliche rétive ployant sous le licol, cédant sous le fouet, femme serpent ondulant sur son corps, lui inoculer le venin du désir ! Toute une ménagerie sans ménagement, n’en déplaise à d’aucun !

Et qu’il soit mon dresseur, mon passeur de cerceaux enflammés, Lui qui est mon Tout, car dans ses bras je SUIS, ange et femme et bête, enfin complète et assemblée !!!

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