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Les Ecrits Pourpres
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31 juillet 2005

Décaméron Récit Premier

Ces deux mains appuyés sur le muret de pierre de la forteresse le chevalier Bagliagi regardait la petite route qui serpentait au travers des coteaux qui menaient de Castelnuovo dell'Abate à Montalcino, les chevaux peinaient sous le soleil à tirer le lourd chariot lesté de plomb et d'acier. Les cavaliers aux couleurs de Duc de Toscane qui entouraient le coffre roulant avançaient la tête basse tout comme leurs chevaux

"Cretini, stronzo"

siffla le chevalier entre ces dents, s'encombrer d'un tel équipage sous le soleil flamboyant d'août, avancer pavois levés, a macérer sous le métal de ces ridicules armures, si on ne les repérait pas aux couleurs on était sur de les retrouver à l'odeur. Le message qu'il avait envoyé à Florence était pourtant clair, faites transférer discrètement la sorcière à la forteresse de Montalcino. Discrètement, à cette heure ci, depuis le palais du roi d'Espagne à la cour puante du roi de France, et au dernier palefrenier des écuries de l'empereur d'Autriche, tout le monde devait savoir qu'un prisonnier important était mené vers la forteresse. Il héla le nonce qui se tenait à quelques pas de lui observant le convoi avec un sourire carnassier.

"Fratello, il est temps d'aller quérir votre maître, il va avoir de l'ouvrage, la prisonnière arrive."

montalg21On sentait tout le dédain du chevalier pour le servile assistant de l'inquisiteur. Il avait de la religion comme tout ceux de sa famille, mais il ne pensait sûrement pas que Dieu puisse demander les exactions que commettaient les membres de la sainte inquisition, et surtout il ne pensait pas que lIl ne pensait pas que les inquisiteurs accomplissaient leur tache sans arrière pensée libidineuse. La gloire de Dieu, mon oeil oui, il suffisait de voir ce qui se passait dans les caves voûtées de la forteresse pour s'en convaincre. Mais il ravala ces rancoeurs, on ne faisait pas de vieux os quand on se permettait de critiquer ainsi la saint oeuvre. Il n'avait pas envie de finir interrogé, et surtout pas avoir l'air de contester les décisions du pouvoir des Médicis. Il descendit le long du chemin de ronde pour aller à la rencontre du convoi qui pénétrait dans la forteresse. Il fit signe à l'ensemble de s'immobiliser. Un des gardes le visage ruisselant de sueur lui tendit une enveloppe cachetée de cire, il reconnut le sceau des Médicis. Il ne prit pas la peine de la décacheter, se dirigeant vers le chariot il jeta un regard à travers les barreaux. Deux yeux noisettes, brillants de flammes se posèrent sur lui, un visage fin et halé encadrés de mèches noires sauvage le fixait sans peur avec un air de défis. La tunique informe qui la recouvrait ne permettait pas de savoir si elle était bien faite de corps, mais sa réputation l'avait précédée, elle ne pouvait qu'être bien faite vu le nombre d'amants qu'on lui prêtait. Il hocha la tête avec lassitude, et fit signe au convoi de s'avancer vers l'entrée des geôles pour y transférer la prisonnière.

Sylvana ne se faisait aucune illusion sur ce qui l'attendait: Depuis deux siècles, l'Eglise n'avait cessé de durcir sa position face aux pratiquantes du Culte de Diane, les considérant trop libres, trop renseignées sur la pharmacopées, trop indépendantes, trop puissantes... dangereuses ! Elle avait pourtant mis à profit tous les secrets de prudence, vivant discrètement, évitant les grands rassemblements des nuits de sabbats, allant même à l'église pour donner le change. Mais le peuple était bavard ! Et les hommes parlaient décidément trop ! C'était à un homme qu'elle devait son arrestation, un jeune noblieau de sa province de Toscane qu'elle avait guéri d'une mauvaise chute et ... attiré dans son lit ! Ce freluquet se disait désormais possédé et l'avait désignée à l'Inquisition ! Puisse Diane, à la prochaine lune, lui nouer dédinitivement l'aiguillette et qu'il soit maudit ! Elle bouillait de rage et ne sentait qu'à peine l'épuisement, bien qu'on l'ait , fort parcimonieusement, alimentée pendant son long convoiement ! Mais personne n'avait arraché de son cou son petit sachet de chanvre contenant quelques herbes qui la préservait du manque et de la douleur. Elle caressa le sachet, amulette consacrée par les rayons de Diane et réfléchit au regard qui avait croisé le sien. C'était un vrai regard. Humain. Curieux. Mais dénué de cette haine ou de cette ignoble concupiscence qu'elle avait lu dans ceux des hommes qui l'avait arrêté et qui n'avait cessé de la harceler verbalement durant tout le trajet. Elle se demandait si cet homme là, dont la noblesse vrai éclairait les traits, était de ceux qui suivait aveuglément les prédicats du Malleus Maleficarum. Si tel était le cas, il lui faudrait plus que son talisman pour échapper à la souffrance des supplices qui l'attendait sans doute.

Les gardes la poussèrent, lourdement enchaînée à travers le dédale de souterrain qui menaient aux chambres de03889bbc921cf29d_1_ torture. Ils gouttaient enfin un peu de fraîcheur, ils en venaient même à se dire qu'ils pourraient goutter un peu aux charmes de la prisonnier, on racontait tant de choses à son sujet, si seulement la moitié de ces récits étaient vrais elle devait être une amante hors pair. Mais les ordres étaient stricts, nul ne devait la toucher avant l'interrogatoire, les ordres de Savonarole étaient précis, et aller à l'encontre d'un ordre du Dominicain était la plus sure façon de se retrouver brûlant sur un bûcher entourés de livres et de tableaux blasphématoires. Alors ils la menèrent à la salle des interrogatoires et l'attachèrent aux lourds anneaux rivetés dans les murs, bras écartés, ne pouvant s'empêcher de caresser ces formes au passage. "Belle pouliche, dommage, d'ici quelques jours elle sera juste bonne a donner aux chiens." Ils éclatèrent de rire en s'éloignant. Elle resta seule un certain temps, ces bras étaient douloureux et sa gorge sèche. Bagliagi pénétra dans la pièce, il tenait un cruchon dans la main. Il s'approcha d'elle levant le récipient vers sa bouche

"Bevi"

Elle but avidement, respirant la fraîcheur de l'eau, les yeux plantés dans les yeux attentifs de cet homme étrange, qui osait l'approcher seul et qui lui offrait de quoi se désaltérer. Ne la craignait-il donc pas ? Ou bien jouait-il, sachant pertinemment que, dans peu de temps, elle le supplierait de la laisser mourir ?

"Grazie mille" 

dit elle doucement: Et elle baissa les yeux, se concentrant sur le pouvoir de l'eau qui irriguait son corps épuisé. Elle sentait les effets de ses herbes s'estomper peu à peu. Les muscles de ses bras étaient douloureusement tendus. Elle chercha, très lentement, dans ces entraves une position qui la soulagerait un peu: Elle gardait les paupières closes. Espérait, qu'un instant, on lui laisserait les mains libres.

Le chevalier recula de quelques pas, seigneur elle était vraiment très belle, la laisser à ces sauvages sanguinaires était une véritable honte. Dans sa poche il sentait le papier que lui avait confié le capitaine de l'escorte, un plis aux armes des Médicis. il ne savait que faire, hésitant, la situation était des plus tendues depuis que le complot des Pazzi avait éclaté et depuis la mort de Julien de Médicis dans le Duomo, Laurent en fuite, on ne savait plus ou était le pouvoir, ou était son devoir. Il n'avait aucune sympathie pour les Pazzis et leur soutient papal. Pas plus qu'il n'en avait pour les inquisiteurs de Savonarole. Mais il tenait à la vie, et n'était guère pressé de se retrouver accroché au mur. C'est à cet instant que le nonce et son maître Don Convalguez l'espagnol entrèrent dans la cellule. Ils regardèrent la prisonnière, l'espagnol vétu de noir jeta un regard dédaigneux vers la prisonnière et le broc d'eau que tenait le chevalier.

"Italianos de suave corazòn".

Le nonce pouffa de rire, tandis que le visage du chevalier se durcit il aurait eu envie de lui répondre

"Pourceau lubrique d'Espagnol"

mais l'entrée des deux gardes vêtus aux couleurs du Vatican l'en dissuada, il savait que cela lui vaudrait l'arrestation immédiate, on ne plaisantait pas avec les émissaires de sa sainteté. L'inquisiteur s'approcha de la prisonnière, il la dominait de sa haute stature son regard noir plongeant dans le sien.

"Ainsi donc voici la sorcière, nous allons te faire avouer tout tes crimes sale chienne". Et il éclata de rire.

Sylvana frémit. D'impuissance. Ce qu'elle avait lu dans le regard de l'Inquisiteur ne lui laissait rien présager de bon. Cet être là se délectait à l'idée de la torture sur un corps féminin. Il prendrait son temps. Mais s'il voulait jouer d'elle, elle ne lui rendrait pas le jeu si facile. Lentement, les yeux clos, le menton incliné sur sa poitrine, elle se mit à réciter

Pater noster, qui es in caelis

sanctificetur nomen tuum

adveniat regnum tuum

fiat voluntas tua

sicut in caelo et in terra.

Panem nostrum quotidianum

da nobis hodie

et dimitte nobis debita nostra

sicut et nos dimittimus

debitoribus nostris

et ne nos inducas in tentationem

sed libera nos a malo.

Amen.

it éclaté et depuis la mort de L'inquisiteur la gifla violement deux fois de suite, faisant aller et venir sa tête dans un mouvement brutal,

"Cesses d'en apeller aux paroles de ces inutiles prières putain, ce n'est pas Dieu qui te sauvera ici, mais toi même, il te suffit de m'apprendre ce que je veux savoir et tu auras la paix de l'âme".

Disant cela il lui arracha sa tunique révélant son corps nu. Il se pourlecha les lèvres

"Pas étonnant que tout ces chiens soient à tes genoux, tu es très belle"

Il se recula saisissant le fouet il commença à lui assener des coups brutaux, cinglant sa poitrine ces cuisses son ventre, faisant claquer le cuir sur sa peau qui se zébrait de marques au bout d'une vingtaine de coups il s'immobilisa et s'approcha d'elle.

"Alors catin que penses tu de cette mise en jambe, es tu prêtes à me dire tout ce que je veux entendre ?"

Elle releva la tête fièrement, le corps pourtant secoué de tremblements incontrôlables

"Et que veux-tu savoir, homme de peu de foi, qui frappe si bien avant de demander ?" souffla-t-elle venimeuse

"Tu as couché il y a peu avec le banquier Sforzzi de Palerme un des proches de Laurent de Médicis, on dit qu'il te fit même l'honneur de son fameux petit pavillon secret, son boudoir si bien dissimulé. il se trouve que l'on dit aussi que ce porc de Laurent de Médicis s'y cache en ce moment même, vois tu la pape et la famille Pazzi seraient intéressées au plus haut point par cet emplacement. Donnes moi le Médicis je te rends ta liberté en échange, tu pourras partir et continuer ta vie qui nous importe peu. Tout ce que veulent mes maîtres c'est Florence, un lieu, ce n'est pas cher payé pour ta vie."

Elle faillit éclater de rire, n'eusse été la gravité de sa situation. Ainsi c'était donc ça ! Une sordide affaire politique ! Elle n'accordait aucune confiance aux paroles de l'Inquisiteur et doutait bien qu'il la libère. Qu'elle parle ou pas, cela ne changerait rien à son sort. Il allait falloir ruser. Et la ruse c'était une de ses qualités.

"Seigneur, c'est avec joie que la pécheresse que je suis servirait le Pape. - elle tentait de respirer le plus calmement possible, se forçait à détendre ses muscles tendus à l'extrême et qui lui donnaient envie de hurler- mais, vous n'êtes pas sans savoir, j'imagine, que Sforzzi est un homme des plus raffiné... et des plus malin. Il ne conduit jamais ses conquêtes dans son pavillon sans les priver de la vue. Je ne peux vous dire où exactement se trouve le pavillon: Cependant, conduisez moi les yeux clos aux environs et je sais que mon corps, mon odorat , mes autres sens aiguisés, sauront vous guider... et je le ferai car tel est mon devoir !" Elle se tut, éreintée par l'effort, respirant difficilement

L'espagnol la fixait de ces yeux noirs et brûlants.

"Comment pourrais je être sur de ta totale soumission à notre sainteté ?"

"Comment puis-je être sûre de la vôtre ?" cracha-t-elle

L'inquisiteur se mit à rire.

"Moi je sais, scellons notre pacte."

Ceci dit il écarta les pans de son manteau noir et défaisant sa tunique en tira un sexe érigé. Les deux gardes vinrent la détacher et appuyant sur ces épaules la mirent à genoux devant l'inquisiteur.

541Son corps brusquement relâché, hurla. Ses muscles brûlaient. Des larmes montèrent dans ses yeux: A genoux, elle releva la tête vers l'Inquisiteur pour être certaine de bien comprendre ce qu'il attendait d'elle: Il n'était qu'un mâle. Un mâle imbus de son pouvoir de vie et de mort mais un mâle en rut: Et ce mal là elle savait parfaitement le guérir. Elle puisa en elle toutes ses ressources, les enseignements de la Grande Déesse, et appliqua doucement sa bouche sur le membre dressé vers elle, l'engloba, l'enveloppant lentement, le lapant, le roulant sous sa langue. Elle oubliait sa douleur dans une douceur infinie

Il gémit sous la caresse, posant ces deux mains sur sa tête il entreprit un lent mouvement de va et vient entre ces lèvres regardant sa verge entrer et sortir de sa bouche brûlante. Le nonce était passé derrière elle et ces doigts fouillaient son intimité, allant des lèvres de son sexe à l'anneau étroit de ces reins. Les deux gardes avaient défait leurs chausses et leur sexe tendus à la main s'étaient approchés d'elle prenant chacun une de ces mains et la posant sur leur membre tendu.

Il se tenait à l'écart partagé entre le dégoût et le désir, il la voulait, mais pas ainsi, pas comme ça. Lui voulait cette femme mais qu'elle se donne à lui, pas la prendre. il triturait nerveusement le plis dans sa poche. Et se décida à le décacheter lisant rapidement les quelques lignes rapidement manuscrites.

"Bagliagi, Je vous demande instamment de me prêter votre soutien, j'en appelle à vous et au peuple de Florence pour m'aider à vaincre cette conjuration, pour Florence, pour la liberté. Laurent de Médicis".

Il frémit et reporta ces yeux sur la scène devant lui. Le nonce avait sorti son membre et les mains sur les hanches de la prisonnière il la prenait à grands coups de reins tandis que l'inquisiteur enfonçait son sexe dans sa bouche frottant son nez contre ces poils pubiens.

Elle sentait brûler en elle les feux ancestraux, les forces vives d'un Eros vibrant. Elle n'était plus que la servante de Diane, ondulante et appliquée, sensuelle et déchaînée, consacrant mentalement le plaisir de ces hommes à sa chère déesse, captant leur substance vitale en elle pour les rendre à la déesse dès qu'elle pourrait s'adonner aux rituels de purifications. Elle les utilisait autant qu'ils avaient l'illusion de le faire, provoquant leur plaisir toujours plus fort, se cambrant sous leurs coups de boutoirs ne cessant de faire aller et venir et ses reins et ses mains: Elle conservaient les yeux clos de longues minutes puis, quand elle les ouvrait, fixait le lointain seigneur dont l'expression avait changé. Une ride profonde barrait son front. Il avait l'air soudain plus tendu. Elle plongea son regard dans le sien, un long moment.

Elle était la participante, consentante, mais il la savait lucide et déterminé, ce même regard qu'il avait déjà croisé si souvent sur les champs de bataille, elle combattait, elle combattait avec toutes les armes dont elle disposait. Il fit signe à son écuyer de s'approcher et lui glissa quelques mots à l'oreille. Celui ci acquiesça et disparu dans les escaliers. Il se retourna vers la prisonnière, et mettant la main sur le fourreau de son épée il en dégagea légèrement la lame. Pourvu qu'elle comprenne ce qu'il attendait d'elle. Il fallait laisser le temps à ces hommes d'arriver sans se faire remarquer. Elle devait occuper ces porcs. Un des gardes s'était couché sous elle et prenait son intimité en mordant ces seins. Le nonce s'enfonçait dorénavant dans ces reins la traitant de pute de chienne. L'espagnol gardait son sexe rivé dans sa bouche et le dernier garde s'était joint à lui pour enfoncer son membre de concert dans sa bouche distendue.

Elle s'ouvrait, s'offrait sans retenue, guettant cependant chacun des gestes du Seigneur. Elle vit l'éclat de la lame briller un instant et hoqueta sur les deux sexes conjoints qui envahissaient sa bouche. Mais elle lut dans son regard une sorte d'entente tacite qui la rasséréna. Plongeant à nouveau en elle, elle pria plus intensément Diane, cherchant son soutien, et s'abandonna, lascive aux membres qui l'envahissaient, les cherchant, les happant en elle, les appelant au nom de la Très Haute. Elle était réceptacle, le piège de Diane, succube aspirant les chairs humaines pour les mener à la plus démentielles voluptés.

Elle pensa "Nos sorts sont liés !"

Ils allaient et venaient de plus en plus vites en elle, gémissant de concert, malmenant sa peau, la caressant durement59 sans ménagement. L'inquisiteur se disait qu'après avoir obtenu les informations qu'il désirait  il se ferait une joie de la torturer des jours durant jusqu'à ce qu'elle finisse par agoniser son sexe planté dans ces reins. Cela augmenta encore son désir et il se sentit durcir. C'était une experte et elle savait y faire ils allaient tous venir ensembles et jouir en elle. il enfonça son sexe tant qu'il put et se mit à gémir plus fort c'est à ce moment la qu'un cris retentit dans la geôle.

"Popolo e libertà"

Le cri résonna dans son ventre comme un rugissement animal. Elle remercia la déesse: Diane chasseresse allait frapper ! Les hommes étaient au paroxysme du plaisir et elle savait maintenant que Tanathos recueillerait leur exhalaison de plaisir. Elle se cambra plus fort, donna tout dans une ultime chevauchée démentielle pour que se mêle principe de vie et principe de mort, offrande sublime à sa déesse ! Elle fut emplie d'une étrange gratitude pour celui qui l'aidait, sans le savoir, à si bien servir son culte païen

Elle sentit le jet chaud de la semence de l'espagnol gicler dans sa gorge, son cri de plaisir se changea en râle tandis qu'un jet plus abondant sembla couler sur sa tête et son dos, elle releva les yeux et vit la lame d'une épée sortir de la poitrine de son tortionnaire et le regard éberlué de celui ci tandis qu'il se sentait jouir et mourir dans le même instant. Le garde dans sa bouche tressauta elle entendit le dzoing évocateur d'une corde d'arbalète qui se libérait. Elle  vit le carreau tiré à courte distance traverser le cou de l'homme ressortir et se ficher dans la croix de bois couverte de sang séché. L'homme s'écroula pathétique son membre dressé crachant son plaisir dans le vent et retomba secoué de tremblements. Le garde couché sous elle tenta de la faire basculer sur le coté, mais la présence du nonce empêchait ces mouvements et Sylvana resserrait son étreinte sur lui. Avant qu'il ne puisse se dégager d'elle la lame qui venait de se retirer du torse de l'espagnol s'enfonçait dans sa gorge, la couvrant des jets de son sang chaud tandis que son sexe se remplissait de sa semence. Ne restait plus que le nonce qui se tenait toujours dans ces reins il avait attrapé son cou et se servait d'elle comme d'un rempart devant les italiens qui avaient envahis la pièce. Bagliagi tira discrètement sa dague et la posa dans les mains de Sylvana

Elle s'en empara avec un sourire de satisfaction et l'expression d'un intense recueillement et, suffoquant sous l'étreinte du nonce, ne cessant pourtant autant qu elle le pouvait de faire danser ses reins autour du vit toujours bandé, elle la retourna d'un coup de poignet et l'enfonça brusquement dans le cou du nonce tandis qu'il lâchait sa semence dans ses reins en poussant un hurlement de jouissance et de terreur mêlées. Il s'effondra sur elle, l'écrasant de son poids. Elle céda, épuisée. Elle sentit qu'elle sombrait

Elle se réveillait doucement, elle sentait un linge humide sur son front. La vieille femme qui l'épongeait se releva et appela.

"Signore Bagliagi elle se réveille".

Le chevalier accourut à ces cotés

"Comment allez vous, j'ai eu peur un instant que ce pourceau ne vous ai fait passer de vie à trépas ?"

"Ce n'était pas mon heure. La déesse avait eu son lot de sacrifiés. "

Elle parlait lentement, doucement. Elle se sentait fatiguée, comme souvent après ce genre de séances extrêmes mais bien plus que de coutume puisqu'elle n'avait pu pratiquer le rituel de purification en suivant. La déesse attendait et puisait en elle pour la rappeler à ses devoirs. Elle sourit pourtant faiblement au Seigneur Bagliagi, ainsi savait elle son nom désormais.

"Je vous remercie... bien que je ne crois pas que vous m ayez sauvé seulement pour... mes beaux yeux. JE n oublierai pas que je vous dois la vie.

"Je vous en prie, sachez encore que Florence s'est retournée contre les Pazzis dont les corps sont aujourd'hui exposés dans le palais des 500. Pour ce qui est de votre accusation de sorcellerie et vos pratiques hérétiques, je serai heureux de mener un interrogatoire plus approfondie, disons lors d'un dîner dans le petit jardin de la citadelle."

"Si vous oubliez le terme de sorcellerie, dit-elle en souriant avec plus de conviction cette fois, je serai ravie de m'entretenir avec vous plus avant sur certains rituels qui vous éclairerons sur ce qui fait une part de mon essence... mais.... avant ... il me faudrait deux heures de solitude ... en forêt... si ce n est trop vous demander, bien sûr "

"Madame, considérez vous comme mon invitée et non pas comme ma prisonnière, j'oublierai la sorcière, mais je garderai l'envoûteuse."

Elle inclina la tête gracieusement, enfonçant son regard intensément dans le sien. Son instinct ne l avait pas trahi: Cet homme avait une vraie noblesse, non seulement de robe mais aussi de coeur ! Il lui fallait maintenant se battre contre la lassitude de son corps, se vêtir vite et simplement , gagner la forêt et se préparer à entrer en transe pour offrir à Diane la puissance de vie que ses chairs avaient accueilli: Ensuite... ensuite d autres préparatifs l attendaient. Elle se ferait belle: Pour le seigneur Bagliagi, pour ce seigneur qui méritait elle en était sûre maintenant toute sa confiance et l entière vérité sur ses moeurs... et bien plus encore si ce qu il apprendrait ne l effrayait pas.

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Commentaires
L
Allons Bombardilom, laissez vous aller, ne faites pas forcément 800 pages, le sujet est libre, une recette de cuisine qui vous tient à coeur ? Un guide de vacances coquines ? Tout et n'importe quoi, c'est sujet libre, l'auberge Espagnole de l'ècrit...<br /> <br /> Faites le, car les sanctions qui pèsent sur s. s'alourdissent de plus en plus...
B
Comment voulez vous que nous participions, le niveau est tellement élevé que nous ne pourrons que sembler bien insipide face à tant de qualités réunis en deux magnifiques textes.
E
Prenez donc la suite, belle Dame Isa (vacances scolaires ou pas ... il vous reste bien quelques ressources que diantre !) Pour un petit conte à la mode de chez vous !<br /> <br /> Il est des répétitions dont on ne se lasse pas Touams ! J'aime bien les bis (les bises aussi !), les ter, les trèèèèèèèèès !
T
Je me répète à en devenir gâteux. Une nouvelle fois, cette histoire est excellente.
I
une de mes périodes historiques de prédilection ! L'attente de belles histoires fut longue, mais je reconnais que vous nous gâtez !
Les Ecrits Pourpres
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