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Les Ecrits Pourpres
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19 septembre 2005

Moi de moi par moi encore,,,

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Donc pour continuer dans la série, je parle de moi, encore et toujours, voici la suite du Moi par mois. Lors de mon dernier post nous en étions restés à D comme Dressing Code, revenons donc sur le sujet.

Dressing Code : Je l’ai déjà dit je n’ai aucune attirance pour le dressing code BDSM, j’ai toujours trouvé cet entassement de chaînes et chaînettes sur un corps de femme comme totalement rébarbatif. Les tenues étranges exhibant à tous les vents les seins de la soumise, l’étalage de chair qu’il en résulte étant le plus souvent très loin de ce qui peut animer ma libido. J’ai ce goût des toilettes soignées des choses plus devinées qu’étalées. J’apprécie que ma soumise soit vêtue avec goût et délicatesse, qu’elle soit belle et sensuelle, et non pas qu’elle ressemble à un saucisson ficelé dans les chaînes Lorsque je me promène sur les sites BDSM je suis souvent interpellé par les photos dans les galeries, cette succession de soumises suspendues à des poulies et ficelées de la tête aux pieds par des chaîne de toute taille me fait invariablement penser à l’étalage d’une charcuterie.

« Je vous en mets combien monsieur le comte ? Deux tranches de jambon d’O ».

Mon dressing code se limite donc à un collier, fin lacet de cuir noir entourant la courbe gracile de son cou. Je ne dis pas en cela que je déteste les tenues plus provocantes, l’emploi du vinyle ou du cuir, ce que je repousse c’est cette forme d’extravagance voire même d’escalade dans la débauche d’artifices. Ces tenues sont pour moi une forme d’humiliation, une dégradation de la féminité. Je n’ai jamais été amateur d’humiliation, aux termes de soumission vestimentaire je préfère le don d’être. Le don que me fait s lorsqu’elle se pare de ces plus beaux atours, lorsqu’elle prend soin de se vêtir pour me plaire. Quand elle se fait belle pour m’offrir sa beauté, voila ce qui pour moi est à la fois un honneur, car en cela elle m’honore et c’est aussi le plus bel acte de soumission. Je ne ressens pas le besoin de la voir ressembler à autre chose que ce qu’elle est, ni celui de la façonner à une quelconque image libidineuse qui pourrait courir dans mon cervelet. J’aime ma soumise en ce qu’elle est, en ce qu’elle m’offre d’elle, et pour moi elle reste la plus belle femme qui soit. Si le BDSM enferme dans une forme de contrainte lié à des décrets mis en place par des obèses (oui des obèses tant il est vrai que le noir aminci, du moins c’est la meilleur raison que j’ai pu trouver) alors le BDSM ne présente pas d’intérêt pour moi. Les jeux tels que nous les jouons restent pour moi un acte libératoire qui ne saurait se restreindre à un quelconque carcan d’apparats. S’il me prend l’envie de me vêtir de blanc et de ne porter aucun élément de cuir, eh bien je me vêtirai de blanc, pour être un Dominant je n’ai pas besoin de pantalon de cuir qui me serre les organes génitaux et encore moins de ceinture porte outil avec menottes et martinet suspendu, à la façon d’un Maître itinérant vendant sa camelote de porte en porte. Ce qui nous amène au point suivant, D comme Donnez moi votre soumise…

D comme Donnez moi votre soumise..

Je n’ai qu’une soumise, tout comme je n’ai qu’un seul amour, comme je n’ai qu’une femme de ma vie, il se trouve que les trois éléments cités plus haut se retrouvent dans la même personne. Je suis chanceux n’est ce pas ??? Il se trouve que depuis fort peu de temps il est vrai, et d’une certaine manière pour approfondir ma connaissance de mon prochain je m’en vais de part les sites consacrés au BDSM. Affligeant voyage je dois le dire par moment, s’il m’arrive de faire de jolies rencontres, de passer un moment à discuter avec l’un ou l’autre, il faut bien dire que le plus souvent je me retrouve confronté à ce genre de choses.

Maître 45 ans 13 ans d’expériences dans la domination se propose de prendre en main pour formation votre soumise… etc etc etc…

Maintenant je me pose la question, existe-t-il un diplôme de fin de stage qui verra ma tendre s revenir le corps couverts de marques de fouets mais brandissant fièrement son diplôme de fin d’étude ? Cette formation est elle reconnue dans le milieu professionnel ? Existe-t-il des formations en alternance ? Je suis dans un premier lieu toujours étonné du nombre de M qui se targuent de leur longue expérience, de leurs cheptels de soumises, et qui se proposent de vous aider à avancer par l’apport de leur présence. Mais ce qui m’étonne encore plus, c’est qu’avec cette masse de savoir ils se sentent obligés d’écumer les sites BDSM lançant leurs invitations à tout va.

Je n’ai pas la prétention de posséder le savoir absolu, de manier avec art toutes les arcanes du SM. Je ne suis pas un artiste de la manipulation, ni un technicien de la douleur. Je fonctionne à l’improvisation, m’adaptant au cas par cas, ne planifiant que rarement ce que je vais faire, je pars d’une idée que je développe au fur et à mesure. Donc les règles de soumission, les stades de la soumise, toutes ces choses qui encore vous enserrent dans une sorte de carcan d’attitudes me sont insupportables. Je ne ressens pas le besoin, ni l’envie qu’un quelconque Maître errant vienne à se promener sur mes plates bandes sous prétexte de me faire partager son savoir.

Donc je ne livrerai pas s aux mains d’un avatar de Sade ou du descendant trisomique d’un Valmont de l’improbable. Pas plus que je ne suis sensible à la grandiloquence et aux effets de manches, pas plus je ne suis touché en quoi que ce soit par les soumises que certains se plaisent à vouloir m’offrir en échange de la mienne. Les raisons à cela en sont simples.

J’aime s. Je l’aime au delà de ce que je pourrais vous dire ici, souvent au delà de ce que vous seriez à même de comprendre de cet amour. L’idée de voir un autre l’effleurer de son fouet, ou de sa cravache, ou d’un quelconque autre objet m’est insupportable. Le domaine de la soumission m’est propre, elle est ma soumise et je suis son D, et dans D il y a Dédié, elle m’a fait le don et le cadeau de sa soumission, ce n’est sûrement pas pour que je l’offre à un autre, ce serait ternir le cadeau, salir ce qu’elle me tend. S m’a accordé toute sa confiance en remettant entre mes mains les chaînes de ces entraves, cette confiance doit se mériter et se fortifier au quotidien. Nous ne sommes pas des adeptes occasionnels de flagell-party, nous sommes un couple et nous vivons notre BDSM, il est ancré en nous mais nous sommes plus que cela, nous sommes des amants tout ce qu’il y a de plus normaux qui aimons partager notre petit déjeuner, rire ensembles et nous endormir étroitement enlacés. Ma soumise, si improbable, ne perd jamais une occasion de se moquer de moi, de mes petits travers et mes grands défauts dont tout le monde se moque bien. Nous avons des joies toutes simples, et des peines aussi communes que celles de tout un chacun. Le BDSM n’a pas fait de nous des caricatures, s n’est pas une serpillière que l’on traîne sur le sol et je ne suis pas devenu Sade.

Dans notre sensualité commune, dans cette recherche du plaisir qui est la notre et qui, et ça c’est important, nous est commune, nous melons à nos jeux, à nos plaisirs, ceux que nous nommons des cousins, proches parents ou plus lointains. Mais il est certain, la cravache reste dans la main de D, comme le cœur de s contre le sien.

A suivre

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Commentaires
C
Je vous lis constamment, cela correspond à deux projets quotidiens dans ma vie, un roman trop difficile à écrire et, un j voulant marcher sur les chemins de ses fantasmes de soumis et que je marche également à côté de lui, en faisant confiance à mon instinct. <br /> <br /> Je vous lis et j'admire l'écriture, et au-delà de cela, l'univers que vous arrivez à crier. <br /> <br /> Cependant, et si je peux me le permettre, j'ai une question parmi plusieurs : Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'un Dominant pendant l'acte, et après et avant ?
T
de votre honnêteté. Au plaisir de lire votre moi tous les mois.
L
Honnètement Touams,<br /> <br /> je ne crois pas que l'alternance soit satisfaisante que ce soit pour moi ou pour elle. Je pense que ce que nous sommes Elle et moi, est profondément ancré en nous, il ne nous est jamais venu à l'idée d'èchanger nos places, même pour voir. Je me vois très mal dans le role du soumis...<br /> <br /> Maintenant vous me demandez si par amour je pourrais le faire ? On peut tout faire par amour, mais se nier c'est déjà ternir cet amour non ?
M
je ne sais si la question s'adresse à nous ou à Lui, mais en ce qui nous concerne nous alternons par fantaisie, surprise et variété.<br /> Même si e. reste e. et M. M.
T
Puisque vous nous offrez cette bien belle déclaration d’amour, j’ose vous poser une question – merci d’en excuser la naïveté et le fait qu’après tout cela ne me regarde pas - ;<br /> Seriez vous à même, dans vos jeux, d’inverser les rôles ? Par amour ? Par plaisir ?
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