NOte de Nuit
Vois, mon corps se refuse aux rêves incertains …
C’est comme cela, à chaque fois … je ne te le dis pas toujours … mais…
Ça ne passe pas, ce même émoi … au rythme de nos amours …
C’est …
Quand je suis dans l’attente … quand je sais que demain …
Je suis si impatiente… quand je sais que tes mains…
Quand les heures palpitent leurs clins d’œil dérisoires
Que mille pensées s’agitent, redisent notre histoire
Je veille
Merveille
Tu viens
Je redis au silence tous les mots d’hier
Ils ont même importance amour, et je t’espère …
Bâillonne ma bouche
D’un baiser
D’un fruit frais
D’un éclat de rire
D’un chant de plaisir
De ta main qui me touche
Peu à peu
Peau à peau
De ton Je
De ton O
Et au-delà
Bâillonne-moi
Comme on nettoie
Comme on efface
Retiens-moi
Sous ma surface
Tout se bouscule
Et je bascule
Bâillonne mes lèvres
D’une morsure
De ton épure
D’un chaud et froid
De chocolat
De cette odeur
De fièvre
De ton ardeur
Mon orfèvre
Du foulard de soie
Bâillonne-moi
Que soumise au silence
Et saoulée des arpèges
Se désagrègent
Les mots, leurs sens
Pour revenir lavés
A l’eau des voluptés
Tu me sauras… alors
l’Hier sera muet
Et le vide éreinté
Fera parler le corps
Bâillonne-moi
Et écris sur ma peau
Lave-là des mensonges
Des phrases pervertis
De ce mal qui me ronge
Mets-moi à l’agonie
De tes mains en cadeau
Sur mon cou offert
Par mon souffle évadé
Brûle-moi à l’extrême
Qu’enfin tu me libères
Et qu’au cri retrouvé
Je te dise « Je t’aime ! »