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Les Ecrits Pourpres
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5 mars 2006

Jour blanc...

image_133Le soleil, la haut, brillant, lumineux, sur tout ce blanc. La neige partout, manteau de pureté à tout recouvert. Bloquées les voitures dans les garages, immobilisés les bus, rien qu’une longue surface blanche et pure qui s’étale sous mes yeux. Il est tôt, les volets s’ouvrent, le gens sont à leur balcon, ils regardent l’immobile paysage, si habituel et si neuf pourtant. Il y a quelque chose ce matin, bien sur près de 60 centimètres de neiges, mais plus que cela, il y a quelque chose dans l’air. Mes voisins me saluent, nous parlons de toute cette neige chacun essayant de se rappeler la dernière fois que l’on avait vu cela dans la région. Partout s’activent les pelles pour libérer l’accès aux entrées des immeubles, on ménage de petits sentiers à travers la neige. Ca travaille ferme, les pelles s’enfoncent, charrient leur charge blanches et font naître de petits monticules. Pourtant les visagesimage_130 sont souriants, on travaille dans une sorte de bonne humeur joviale. Je reste un moment à deviser avec eux alors que nous avons du ces derniers six mois échanger tout au plus dix mots, puis je remonte mon col et je reprends ma route. Je marche sur la route, de toute façon il n’y a plus de trottoirs le seul chemin est cette hypothétique allée que les chasses neiges se sont évertués à creuser dans la mer blanche.

image_126J’avance tranquillement, m’arrêtant de ci et de la pour prendre une photo. Nombreux sont les badauds, on sort image_145en famille, il y a des rires et des sourires sur les visages. Personne ne songe à se plaindre, que faire de toute façon ? Le manteau blanc semble amener dans sa seule beauté toute la sérénité du monde. Des enfants jouent sur des luges improvisées, tirés par leurs parents, le visage rouge d’excitation.  Deux groupes d’adultes on pris le contrôle d’un croissement et se livrent à une bataille de boule de neige. Un moment je reste avec eux pour participer aux assauts. Je m’arrete au bar de l’amitié, c’est le moment d’aller prendre un café bien chaud. J’ai un petit sourire en remarquant la publicité fixée à la fenêtre qui proclame en grandes lettres. « Que du bonheur »… Oui à cette heure ci ce n’est que du bonheur.

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Commentaires
M
La neige est froide, comme l'hivers, la neige est chaude, comme le vin chaud qu'elle appelle, comme le feu de cheminée, comme les boules qu'on lance (et j'en ai lancées ces jours derniers), la neige épure, la neige est pure, quand même le sel qu'on balance ne fait plus effet le temps d'un instant...<br /> que vive la neige..<br /> Michel, un passeur
S
Jolis élans proustiens : c'est beau ce que "lui" dit...comme de jolis flocons de neige magiciens dans la tête qui font renaître des mondes déjà lointains dont il faut préserver le souvenir : les bonhommes de neige de la mémoire, en somme...<br /> <br /> M. et e.
M
Nouz'ôtres, pov' parisiens (tête de chien !) on n'a rien eu ! Et après tout, c'est peut-être aussi bien car ici la neige se transforme en boue huileuse assez rapidement dès qu'on quitte les jardins publics...
L
Croyez pas que je fasse du sentimentalisme, mais ca a réveillé un tas de vieux souvenirs toute cette neige...
L
J'ai bien dit à cette heure ci..... Je sais bien les soucis que causent les intempèries, on pourrait discuter longuement, voire même faire une pétition, "Mais que fait le gouvernement contre cette situation ignoble.. IL NEIGE EN HIVER" <br /> La météo est un de ces facteurs que le génie humain ne maitrise pas encore. Mais à défaut de le maitriser il le détraque, cela doit satisfaire son égo surement... Pour les ouvriers de Peugeot, je leur adresse tout mes sentiments, mais hélas je ne peux rien pour eux. <br /> Pour les gymnases qui s'èffondrent je me contenterai de me rappeler un temps ou l'on construisait nos maisons avec des toits bien pointus, et bizzaremenr ces batiments la ne s'ècroulent pas. <br /> Je me rappelle les hivers, les vrais, ceux ou on pouvait rester des jours sans électricités sans que pour autant ce soit la fin du monde, quand les anciens avaient mis dans les réserves assez pour tenir un siege, on se souciait peu de la venue du boulanger à cette époque. Parfois la route qui quittait le village était bloquée par la neige, il ne fallait pas compter sur une déneigeuse avant plusieurs heures, parfois plusieurs jours. Alors on s'arrangeait, on allait voir les voisins, on trouvait toujours chez l'autre ce qui vous manquait en fin de compte. <br /> Bien sur ce n'ètait pas une raison pour échapper à l'école, la primaire ne fermait jamais, la soeur (eh oui une bonne soeur dans l'ècole laïque) qui s'appelait Soeur A. (on aurait pu dire Maitresse A.) avait la main lourde sur la regle de bois, vous savez ces règles carrés, saloperie ce truc.... Bon donc a pied à l'ècole et les collègiens aux bons soins de monsieur le curé, ca s'agitait sec avec la pelle à neige je peux vous le dire. Allez je continue je suis en plein délire revival.... Mon père partait alors de bon matin avec les autres hommes et ils commencaient le déblaiement, ils n'avaient qu'une confiance limité dans l'èfficacité des services de la voierie. Ils dégageaient la longue montée qui menait au village ne manquant jamais de s'offrir une petite descente de luge histoire de se détendre un peu.<br /> Oui l'hiver est une force de la nature, mais a force de nous reposer sur les pouvoirs publics pour gerer notre quotidien, nous en oublions qu'il fut un temps ou le public avait un pouvoir..
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