Jour blanc...
Le soleil, la haut, brillant, lumineux, sur tout ce blanc. La neige partout, manteau de pureté à tout recouvert. Bloquées les voitures dans les garages, immobilisés les bus, rien qu’une longue surface blanche et pure qui s’étale sous mes yeux. Il est tôt, les volets s’ouvrent, le gens sont à leur balcon, ils regardent l’immobile paysage, si habituel et si neuf pourtant. Il y a quelque chose ce matin, bien sur près de 60 centimètres de neiges, mais plus que cela, il y a quelque chose dans l’air. Mes voisins me saluent, nous parlons de toute cette neige chacun essayant de se rappeler la dernière fois que l’on avait vu cela dans la région. Partout s’activent les pelles pour libérer l’accès aux entrées des immeubles, on ménage de petits sentiers à travers la neige. Ca travaille ferme, les pelles s’enfoncent, charrient leur charge blanches et font naître de petits monticules. Pourtant les visages sont souriants, on travaille dans une sorte de bonne humeur joviale. Je reste un moment à deviser avec eux alors que nous avons du ces derniers six mois échanger tout au plus dix mots, puis je remonte mon col et je reprends ma route. Je marche sur la route, de toute façon il n’y a plus de trottoirs le seul chemin est cette hypothétique allée que les chasses neiges se sont évertués à creuser dans la mer blanche.
J’avance tranquillement, m’arrêtant de ci et de la pour prendre une photo. Nombreux sont les badauds, on sort en famille, il y a des rires et des sourires sur les visages. Personne ne songe à se plaindre, que faire de toute façon ? Le manteau blanc semble amener dans sa seule beauté toute la sérénité du monde. Des enfants jouent sur des luges improvisées, tirés par leurs parents, le visage rouge d’excitation. Deux groupes d’adultes on pris le contrôle d’un croissement et se livrent à une bataille de boule de neige. Un moment je reste avec eux pour participer aux assauts. Je m’arrete au bar de l’amitié, c’est le moment d’aller prendre un café bien chaud. J’ai un petit sourire en remarquant la publicité fixée à la fenêtre qui proclame en grandes lettres. « Que du bonheur »… Oui à cette heure ci ce n’est que du bonheur.