Tu as exigé que
Tu as exigé que je « LA » remercie… C’était il y a … Oh comme le temps fuit !
Je le fais seulement aujourd’hui… pardonne-moi.
Par son action, Elle a levé toutes mes punitions,
Délicieux entracte. En « JE », Offerte dans un pacte.
Trouver les mots qui n’écorche pas la réalité
Y laisser ma peau qui a longtemps témoigné…
Elle, l’imprévue,
Angle tendre d’un visage au regard troublant,
Ange noir. Attendre que vienne le moment ;
Boire l’instant, frissonnant d’éphémère, souffle d’elfe amer,
Mon esprit vole au vent… ferait-il jour sur la Terre ?
Elle,
La souhaitée, au secret de mes lèvres muettes.
… Et l’avoir approchée et me savoir si prête.
Une petite sœur, mais déjà mon aînée,
Dans ce monde où j’ai peur, elle m’a devancée ;
Savoir que ça n’allait pas durer… et oublier toute durée !
Temps aboli, effacé aux bouffées enflammées.
N’être que fille de l’air, prisonnière,
Dans la crypte d’Eole,
Lire les mots soufflés sur mon envers,
Par des langues folles
Naître…
D’Ulysse à Lyssia, vents domptés en un sort,
Du haut jusques en bas, dansent en cœur. Encore !
Et viennent mordre les serpent du Nord,
Crachant sur Son ordre leur boréale aurore.
Que Notos invoqué crépite de ses pluies
Sur mes rotondités, pour un Sud refleuri !
Perçant ma cuirasse, éraflant cire et chair,
Sa divine menace affole mon calvaire.
Tous, Elle les retient, dans sa main bien serrée,
Les déchaîne sans fin sur mon corps enchâssé.
Euros, dans son manteau, d’un z’Est m’a chavirée
Je ne suis plus peau mais paysage enchanté.
Zéphyr m’a engloutie, léger, tiède et violent,
Lâché, de mains amies, en délicieux tourments,
Et abaissant son front couvert de primevères
M’accorda un pardon aux couleurs printanières !
Aussi je remercie, la faiseuse de brise,
De subtils vents coulis, de tourmentes exquises,
Qui versa l’incarnat et l’azur des moussons
Aux frissons de ma soie, sous l’allant du Dragon.