La donna in-mobile
Vous me vouliez mobilier
Mais moi j'étais mobile
Plus prompte à me plier
Qu'à me tenir tranquille
Comme la vie
Pourtant
J'ai été végétale
Dans mon attente hâtive,
Un trop frêle roseau
La rose de votre O
Chosifiée morte/vive
Et chair de digitale
Comme l'envie
Pour tant...
J'ai été sans visage
A me tenir bien sage
L'ombre portée de vos désirs
Fière emportée sur vos délires
Mes lèvres de muette
Seules vous appréciez
Et le sourire bête
De mon tendre fessier
Recto verso sans âme
J'ai été cette femme de rien,
Minérale, sans tête
Vous parliez à mes reins
A m'en rendre malade
Jusqu'à me dévisser
De vos silences
De vos sévices
De vos absences
Jouet rendu bancal
Jusqu'à me diviser
Et que je ne veuille pas
Et que je ne veuille plus
De vos pas
De vos mains
De vos jeux
De vos liens
Jusqu'à ce que JE...
ASSEZ !
Jusqu'à...
Cassée
............
Je Vous tue !
Merci à Exigeant pour sa gracieuse invitation... Que je me suis empressée d'exécuter ... Et qui m'a permis de traverser le miroir ! ;-)