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Les Ecrits Pourpres
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28 septembre 2007

La Pénitence Verset 6 et fin.....

180px_MarymagdaleneBien que se sentant prête de défaillir, elle obéit à son injonction, et soulevant la tête, écarquillant les yeux, elle vit, dépassant de ses cuisses ouvertes, le gros cierge laiteux qui s'enfonçait en elle en poussant inexorablement sur ses chairs. Elle s'arracha à cette vision insupportable et chercha le regard du prêtre. elle tremblait de tous ses muscles dans l'effort qu'elle fournissait pour demeurer relevée entre les liens qui la tirait vers l'autel et gémit

"Seigneur, ayez pitié de la pécheresse... je n'en peux plus, je vais mourir"

      

"Non tu ne mourras pas maudite ! Tu vas renaître à la lumière de notre Seigneur Jésus."

Il retira le cierge pour recueillir le suc qui perlait entre ses lèvres et en enduire son anneau qui palpitait, enfonçant un doigt dans son rectum et commençant à la limer avec rapidité.

"Tu es ouverte de partout, l'Esprit Saint peut descendre sur toi et chasser le démon."

Il planta le cierge dans son intimité et défit rapidement les liens qui la retenaient. Il prit ses mains et les posa sur le cierge obscène qui dépassait de son corps.

"Branle-toi chienne."

Elle eut un sursaut mais ne s'en exécuta pas moins, lui offrant le spectacle de ses mains fines serrant la hampe de cire blanche qui entrait et sortait de son corps. Il l'observa se baiser sous ses yeux, sentant son membre se tendre un peu plus.

"Oui continue ainsi, tu oeuvres à ta rédemption" l'encouragea-t-il d'une voix éraillée par le désir.

Il l'observait avidement alors qu'elle avançait vers le plaisir qui allait la submerger. Mais avant qu'elle n'en arrive là, il l'attrapa et la retourna sur l'autel. Saisissant ses poignets, il les lia ensemble et, tirant sur le cordon, le fixa au pied de l'autel. Elle était allongée sur la table de pierre les jambes pendantes, présentant ses fesses striées à son regard concupiscent, le cierge dépassant de sa vulve gonflée. Elle ressemblait à un véritable blasphème. Il sourit en écartant à pleines mains les deux globes, révélant sa rosette. Sa langue lécha ses lèvres qui palpitèrent puis, se penchant, il posa sa bouche sur son oeillet, dardant sa langue, l'enfonçant dans l'anneau serré.

Il la sentit se tordre, tenter une maigre défense et se rendre presque aussi vite à ses sollicitations. Elle ondulait sous sa langue et de plus en plus vite. La petite garce allait venir. Il ne la laisserait pas jouir ainsi, c'était trop doux. Cessant de butiner son oeillet, il se redressa, planta ses doigts dans ses rotondités malmenées, la faisant se cabrer. Il sourit d'aise, jouissant de cette parfaite victoire sur ce jeune corps. Et de tous les plaisirs à venir. Puis il présenta son dard contre l'oeillet enduit de salive, tirant, d'une poigne impitoyable, son petit cul vers son ventre, ne lui laissant aucune possibilité d'échapper à la pénétration.

      

"Je vais te prendre petite catin, tu comprends ce que je te dis ? Je vais te mettre ma queue dans le cul, je vais défoncer ta petite rondelle et tu vas aimer ça, parce que tu es à moi maintenant et je tiendrai le démon loin de ton corps"

Elle ne répondit rien, incapable de penser. Elle n'était plus que houle qui la roulait et l'emportait, diffractée dans les sensations. Elle avait compris pourtant et une partie de son esprit criait non, mais sa voix, brisée par le plaisir et la force du prêtre, s'échappa dans un souffle fluet.

"Oui, à vous, je suis à vous, je suis la putain que vous possédez."

Il sourit un peu plus et poussa son gland, sentant la chair lui résister, tenter de se dérober à son intromission. Elle fut prise de tremblements mais cela n'entama pas la détermination de l'homme dans son dos. Il saisit sa taille et, se penchant, appuya plus fermement. Elle se tendit, crispée et le souffle court, alors que le gland franchissait son oeillet. Elle sentit une brûlure aiguë qui lui coupa le souffle un instant et son sursaut fut tel qu'il quitta son orifice. Il assena une claque sur son fessier puis, reprenant sa taille, il se repositionna et avec un han enfonça la moitié de son sexe dans ses reins.¨

Elle s'égosilla, hurlant à s'en briser la voix sous la douleur qui perforait ses reins, tentant de se débattre et d'échapper aurobsviz poids de corps qui la maintenait sans pitié. Son ventre se rebella en violentes convulsions et le cierge, propulsé hors de son intimité, tombant sur le dallage de l'autel avec un son mat. Mais le Père Jean ne céda pas d'un pouce son avantage.


"Crie, petite garce, crie ! Le Seigneur reçoit tes cris comme des louanges de son oeuvre."

Et il s'enfonça plus profondément en elle, se penchant vers son oreille pour lui souffler :


"Répète après moi : Mon père je vous appartiens"


Et il lui asséna un violent coup de rein qui la fit se cabrer "Répète!" et un nouveau coup lui arracha un cri. D'une voix étranglée, elle répéta "Mon père je vous... appartiens"

Le prêtre fit aller venir plus doucement son sexe dans son fondement


"C'est bien ! Continue à présent... répète : Je suis le réceptacle de votre puissance et de votre lumière"


Et comme elle tardait à reprendre la phrase, à nouveau il la transperça violemment lui intimant sèchement de répéter. Elle s'exécuta d'une voix plaintive et il poursuivit sans pitié pour sa pudeur.


"Répète : je suis votre humble servante et votre catin"


Elle reprit presque immédiatement en haletant :


"Je suis votre humble servante..."


Il la sentait s'ouvrir. Ses chairs ne faisaient plus obstacle à son dard puissant, qui coulissait de plus belle. Mais son esprit résistait encore. D'une main il empoigna ses cheveux pour soulever sa tête. La défonçant rageusement, il ordonna :


"Dis que tu es ma catin, avoue-le donc, donne-toi !" et il la gifla tout en la perforant avec une férocité calculée. Dans un râle, elle obéit enfin. Il sentit ses reins pulser. Elle jouissait tout en pleurant.

Elle jouissait autour de son membre, feulant son plaisir alors que son sexe ne cessait d'aller et venir dans ses reins. Il sentait chaque ondulation de ce corps délicieux répondre aux solicitations de son sexe qui allait et venait en elle de plus belle. Elle jouissait et son plaisir était comme un cri qu'elle répandait, la voûte de l'église le renvoyant en écho d'un coin à l'autre de la grande salle. Et son plaisir devenait une polyphonie, une symphonie. Il entendait les choeurs célestes résonner sur les pierres ; pour un peu il aurait fini par croire en Dieu. Mais son sexe continuait imperturbable son oeuvre païenne dans les reins offerts. Chaque coup la faisait crier un peu plus, encore et encore. Chaque coup de boutoir l'enfonçait un peu plus dans son plaisir, la portait vers les portes du paradis. Elle sombra dans l'inconscience en murmurant "Je suis votre chose,,," Il se retira de son corps, le sexe toujours dressé, maculé de ses sécretions.

Il caressa ses fesses fermes et tendues vers son membre, le glissa dans la raie de ses fesses puis le retirant, doucement, il prit la direction de l'autel et du tabernacle. Il était temps d'en finir et de sanctifier cette union. Il ôta le calice de son logement et l'emporta vers elle avec un petit paquet d'hosties. Il s'agenouilla derrière elle. Puis, saisissant un hostie, il le glissa dans son intimité trempée, le ressortant pour le déposer dans le calice et passer au suivant.


MaddalenaPenitenteToute frémissante et allanguie, les paupières mi closes, reprenant lentement, très lentement ses esprits, elle le regardait faire, sans plus se poser de question. Aussi profondément ancrée en elle que l'avait été le sexe dans ses reins gonflait une certitude : il pouvait tout lui faire, tout exiger, tout vouloir, désormais elle s'en remettait entièrement à lui, lui qui savait la voie de sa

rédemption. Elle était à lui, une petite chose consumée de confiance et de plaisir qui ne souhaitait plus qu'un dernier cadeau ; sa bénédiction, et peu lui importait la forme qu'elle allait revêtir. Il la sauvait et lui révélait une lumière bien plus intense que son entendement lui laissait espérer. Elle réïtéra à son adresse, d'une voix rauque, son étrange profession de foi "Je suis votre chose" et attendit sans bouger qu'il termine ses préparatifs, malgré le froid qui mordait sa peau couverte d'une fine transpiration et la faisait frissonner.


Il termina sa petite oeuvre et, remplissant méticuleusement la coupe de ces hosties, il sanctifia le divin réceptacle de ses fesses. Son membre toujours dressé, à présent douloureux tant son désir était présent et virulant. Il se déplaça encore, posant la coupe au sol et, tirant sur ses liens, ramena son visage au bord de l'autel. Puis, saisissant sa verge d'une main, il l'amena à l'orée de ses lèvres et poussa. Elle ouvrit le pulpe de sa bouche, accueillant la queue maculée de sécrétions dans sa gorge. La position dans laquelle elle se trouvait, le visage tendu, lui permettait de s'enfoncer aisément dans les profondeurs de sa gorge. Il prenait sa bouche en coups de reins brutaux.

"Suce petite pute, suce ma putain. Tu vas prendre mon jus dans ta gorge, mais n'avale pas tout, gardes-en pour bénir la coupe."

Tout en disant cela, la main dans ses cheveux, il labourait sa gorge de son membre tendu.

Elle étouffait sous l'invasion, sous le goût âcre de la verge qui l'immolait, sous la honte que les mots obscène qu'il déversait sur elle faisait naître. Mais plus son malaise était prégnant plus l'excitation la regagnait, se ranimait, emportait peu à peu tout son être, lui donnant un regain d'énergie. Elle aboucha plus volontairement le chibre souillé, s'attachant fièrement à le nettoyer de ses

souillures en longs coups de langue méticuleux, combattant l'asphyxie et les hauts le coeur en redoublant de douceur et d'entrain. Il lui sembla que le pieu durcissait et gonflait encore, écartelant ses lèvres, tirant douloureusement sur ses mâchoires. Elle le sentit forcer le fond de la gorge, y cogner plusieurs fois jusqu'à l'insupportable. Son estomac se souleva à nouveau et elle chercha à se

dégager dans un mouvement réflexe incontrôlable.


Il la gifla :elle avait failli lâcher son sexe. Son membre s'enfonça encore plus sauvagement en elle et soudain, dans un cri, saisissant son visage, il s'immobilisa... Elle le sentit vibrer dans sa gorge et un flot de semence vint frapper sa glotte, remplissant sa gorge de son goût âcre. Il criait de sa voix de stentor en se vidant en elle. Les jets bouillonants se succédaient en elle, la remplissant de leur feu. Elle déglutit tant bien que mal cette coulée de lave en elle, sans réfléchir. Il la remplissait de sa présence, de son odeur, de son goût et elle se sentit partir encore une fois pour un lointain voyage. Elle se disait qu'elle était à la fois arrivée au sol et pourtant elle touchait à l'infini. Il retira un peu son membre alors que les derniers jets de son plaisir s'échappaient de son sexe vibrant dans un orgasme douloureux tant il était intense.

De longues coulées de semence vinrent maculer son visage mais elle ne bougea pas. Tendue vers lui et frissonnante de vertige, la bouche encore emplie du don qu'il venait de lui faire, elle demeurait figée dans l'attente de son apaisement. Ses paupières closes, sur lesquelles dégouttait le sperme, elle écoutait le rythme de sa respiration et son ventre se nouait de tous les bouleversments qu'elle avait connus.


Il recula, flageollant un peu sur ses jambes. Son sexe vibrait alors qu'elle le regardait de ses grands yeux brillants. Il prit la coupe20070601_calice_large au sol et la leva à hauteur de sa bouche.

"Laisse couler la divine semence dans le réceptacle, laisse-la s'écouler doucement sur ton menton."

Elle entrouvrit sa bouche et laissa s'écouler le liquide qui vint doucement maculer son menton et se déverser dans la coupe qu'il tenait. Il regarda sa semence se mélanger aux hosties ; ce dimanche, durant le sermon, il mettrait l'accent sur l'importance de recevoir le Christ en soit. Ce dimanche, les fidèles allaient recevoir une eucharistie bien spéciale. La dernière goutte tomba dans la coupe et il mélangea le tout avant de donner ses doigts souillés à sa bouche. Elle ouvrit les lèvres et darda une petite langue rouge pour nettoyer les doigts de son maître, faisant une toilette soigneuse de sa main. Il flatta ses cheveux avant de tendre sa queue à sa bouche. Elle comprit immédiatement ce qu'il attendait d'elle et se mit à l'ouvrage, poursuivant une toilette soigneuse de son membre, n'omettant aucune partie de la verge qui s'offrait.


Elle le sentit qui redevenait dur dans sa bouche. Il défit ses liens et la fit descendre de la table, frottant son membre durcissant contre son ventre. Elle était à lui et elle voulait servir son désir au delà de tout ce qu'elle avait pu concevoir à ce jour. Elle baissa les yeux et lui tourna le dos. Hésitant un instant, elle se mit à genoux et, abaissant son torse, posa son visage au sol. Ainsi elle offrait à la vue du prêtre ses reins relevées, tendus vers lui. Posant ses mains sur les deux globes, elle les ecarta, lui révélant son oeillet palpitant.


Elle redoutait la douleur si vive qu'elle avait ressenti auparavant, et la craignant horribilement, elle s'offrait, en acte de contrition, en un don suprême pour marquer sa totale obéissance et son entière soumission à sa loi. Son ventre palpitait d'angoisse et du désir d'être prise, possédée, réduite à son entière volonté. Elle voulait son feu, sa rage dévastatrice, sa puissance, comme elle eut

souhaité quelques heures auparavant de tendres étreintes. Elle avait découvert un autre monde qui l'anéantissait et la révélait, l'humiliait et la purifiait dans un même élan vertigineux et, par son oblation, c'est vers ce monde qu'elle voulait qu'il l'entraînat encore. Aussi, avec une ferveur hallucinée, elle tendait vers lui ce qu'elle aurait voulu préserver si elle n'avait pas été si bien

domptée.


Il la prit par les hanches, se positionnant derrière elle, remontant ses mains sur sa taille. Positionnant son gland contre sa rosette, il poussa son sexe en elle, sans hésiter, s'enfoncant dans son corps, lui faisant pousser un nouveau râle. Il la prit longuement encore ce jour là, la faisant crier plusieurs fois avant de finir par jouir dans ses reins, la remplissant de sa semence.


00359Elle marchait dans la rue du village, observant les changements sous le regard curieux des habitants. Elle avançait à pas lents dans les ruelles. A un moment, elle croisa son reflet dans une vitrine ; elle y vit la femme qu'elle était devenue, une silhouette fine et sportive dans un tailleur de la meilleure coupe. Elle portait fièrement sa quarantaine. Son corps, que n'avaient pas abimé ses deux grossesses, faisait encore naître des regards envieux sur son passage. Elle avait réussi, cadre supérieur, mariée, une vie sexuelle remplie et hors norme qui la comblait. Elle devait tout cela à la révélation reçue en ces lieux, à l'âge de dix sept ans...

Après cette journée mémorable, elle était devenue la chose du père Jean et l'avait servi

avec passion pendant deux ans, elle était devenue son jouet et il en avait pleinement profité ; elle aurait pu écrire deux livres uniquement avec ses turpitudes qui paraissaient sans limites. A 19 ans, elle était partie pour la fac, quittant le petit village de son enfance. Elle y revint deux trois fois, retrouvant le Père avec joie. Puis ses parents avaient déménagé pour la ville et elle ne revint plus. Elle avait sa vie, faisait des rencontres, construisait son univers en sachant ce qu'elle voulait et aimait. 20 ans avaient passé sans qu'elle ne revienne en ces lieux. Et à présent, elle était là, dans la rue de son enfance, à l'occasion d'un déplacement dans la région. Ses escarpins de luxe claquaient sur les pavés et elle se dit que c'était vraiment une épreuve que de porter ses chaussures. Mais son dominamour avait été ferme sur la question : "Les escarpins pour aller voir ton curé pervers ma chienne." Donc escarpins... Son coeur accéléra. Elle approchait de l'eglise.


Elle hésita en arrivant dans l'ombre du bâtiment. Levant les yeux, elle contempla le tympan qui l'avait si longtempsdscn0678fq3 impressionnée enfant. Au centre brillait un astre solaire qui semblait consumer le côté gauche emplie de squelettes, de corps faméliques et tordus, des enfants boursouflés, des couples monstrueux, alors qu'il caressait sur la droite, de ses bienveillants rayons, des saints et des saintes, des anges et des créatures éthérées et une nuée d'étoiles. Péchés, vie et mort, éternité et damnation dansaient au dessus de sa tête. Elle sourit et soupira. 20 ans s'étaient écoulés mais le tympan l'impressionnait toujours. Qu'en serait-il du Père Jean ? Quel vieillard allait-elle trouver ? Elle eut envie de rebrousser chemin et dut se fustiger mentalement pour se décide

à passer la porte. Elle ne voulait pas décevoir celui Qui était son Tout et avait voulu, pour elle et avec elle, ce retour aux sources.


Elle entra dans l'eglise tranquille et endormie, retrouvant le décor qui l'avait si souvent vu crier de plaisir et se tordre de douleur. L'église silencieuse lui paraissait bien plus petite à présent. Elle avanca doucement, impressionnée et traversée de dives visions de son passé. La croix toujours là, qui devait encore porter des traces de sa sueur, de ses larmes, de la semence du Père et de son sang. L'autel... le lieu de son sacrifice, le lieu de toutes les expressions de son plaisir, était encore là aussi, à l'identique. Un homme s'avança vers elle, vêtu d'un jeans délavé et d'un polo. Il lui souriait.

"Bonjour Madame, puis-je vous aider ?"

Il avait l'air engageant des prêtres nouvelle vague, le front légèrement dégarni.

"Oui mon Père, je venais prendre des nouvelles du Père Jean qui officiait ici."

La mine du prêtre se renfrogna et il fit demi tour..


"Je n'ai rien à dire à ce sujet. On en a assez parlé ! Laissez-moi, et laissez ma paroisse."


Elle demeura un instant sur place, stupéfaite par la réaction du prêtre puis se secoua et, alors qu'il avait déjà presqu'atteint la porte du presbytère, le rattrapa et le retint par la manche.

"Mon père, pardonnez moi d'insister mais... je ne comprends pas. Cela fait 20 ans que j'ai quitté P...... et pour moi le Père Jean demeure le directeur de conscience de mes jeunes années..."

Elle fixait intensément le jeune prête de ce même regard suppliant et brillant d'émotions à fleur de peau qui n'avait rien perdu de son attrait et qui avait tant ému le Père Jean.


Le jeune prêtre se tourna vers elle.

"Alors vous n'êtes pas une de ces journalistes à la recherche de sensationnel et de manchettes croustillantes ? On peut dire que vous avez eu de la chance en ce cas là de vous sortir indeme de cette rencontre. Figurez-vous que le Père Jean est mort il y a dix ans. Il est mort ici dans l'église. Mon dieu, quelle honte rien que d'y penser !"

Elle se figea. Elle n'avait pas imaginé que le Père Jean puisse être mort. Le prêtre parcourait l'église les bras levés.


"Imaginez ! Il est mort ici, dans ce lieu sanctifié, mort d'une crise cardiaque. Mais mort en commetant le péché de chair sur une jeune fille de 25 ans. Seigneur quelle honte, quelle déchéance !"


Elle reprima un sourire. Ainsi le Père Jean était mort comme il avait vécu. Le jeune prêtre poursuivait sa diatribe, sur la honte, les journaux, la publicité. Cette jeune fille attachée à l'autel qu'il montait comme un animal en furie, les sacrements de l'église bafoués. Elle ne l'écoutait quasiment plus. Elle avait repris le chemin qui la menait vers la sortie.


cordier_tomb"Mon père... une dernière question avant de partir...Où a-t-on enterré le Père Jean ?"

Le jeune prêtre souleva les épaules.
"Sa tombe est au fond du cimetière, un peu à l'écart."

Elle le remercia et quitta les lieux. Du bout des doigts, elle caressa rêveusement le fin collier de cuir qui serrait son cou. Elle avança vers la petite porte de fer forgé qui fermait le cimetière.

Doucement, elle poussa la porte et avança sur le gravier. Un petit souffle d'air frais la fit frissonner alors qu'elle arrivait devant la tombe du prêtre.

C'était une tombe sobre, un carré de terre laissé à l'abandon, ni fleur, ni couronne, juste une plaque de pierre noire avec son nom civil et sa date de naissance et de mort. Une petite inscription suivait.


"Il vécut dans la honte et le remord et il en est mort."

Sous ce message hautement moraliste, une main anonyme avait gravé distinctement le message suivant d'une main malhabile.

"Et il bande encore.... Ta petite fleur mon Maître."

Elle sourit en se relevant, contemplant le clocher de l'église. Et c'est en sifflotant qu'elle reprit le chemin vers l'emplacement où elle avait garé sa voiture.

MORALITE : Tant va la cruche à l'O qu'au final elle se dépasse......

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Commentaires
L
ainsi donc vous êtes plusieurs à écrire... Sur le même récit ? Si c'est le cas, mille bravos car on ne sent nullement de différence au niveau du style. Je suis assez littéraire, on dit que j'ai une belle plume, mais les votres, encore bravo !
E
qui ici laissez vos mots, tout d'émotions et de chaleur, sachez d'abord que votre plaisir n'a d'égal que le nôtre.<br /> Ainsi Volcane grande est notre joie d'associer la meilleure eau à votre feu ;-)<br /> Et rassurez-vous JessicalouV, si vous remontez dans le blog vous verrez bien qu'il n'y manque pas de récits.... ceci pour vous assurer que d'autres viendront.<br /> Ah Lyzis, c'est pur bonheur de satisfaire votre si délicate gourmandise !!!<br /> Bienvenue Lindansm....même si vos manoeuvres d'approche furent un peu difficiles - sourire- et merci de votre looong commentaire argumenté ! NOUS sommes bien les auteurs de tous les récits présents sur ce blog (sauf mention contraire ), récits composés à quatre mains en direct live sur msn ... puisque nous vivons séparés bien souvent...voilà pour votre information... et c'est avec plaisir que nous acceptons les liens !! ;-) !
L
...que je laisse des messages et aucune trace le lendemain, et je viens enfin de comprendre, quelle gourde je fais, je ne laisse pas mon e_mail !!! Je tenais néanmoins à vous féliciter pour la virtuosité de vos écrits ! Un sens inné du dialogue, de la provocation, du verbe et de la sensualité... Un mélange détonnant et rare sur les blogs. Etes vous l'auteur de ces écrits merveilleux ? en tous cas merci de mes les avoir fait découvrir si ce n'est pas vous l'auteur. Je me suis permise de vous ajouter à mes favoris mais si ça vous dérange, je vous retirerai... Et je serai honorée de votre passage chez nous. Bonne continuation, votre blogg est formidable !
L
Je parlais de régal, mais c'est un vrai festin que vous nous offrez là...<br /> Merci
J
Brillantissime, j'ai adoré, mais je ne doute pas un instant qu'une aussi belle plume laisse ses lecteurs sans autres recits a venir......<br /> Au plaisir de vous lire
Les Ecrits Pourpres
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