Un livre où l’on s’ennuie… Deux Bidets...
Alors que dire de l’Eloge de la fessée, que j’ai acheté impatient d’en découvrir toutes les facettes, les fessetes devrais-je dire. Je me suis donc installé confortablement dans mon wagon et j’ai pris l’ouvrage sur mes genoux commençant ma lecture..
Et là, O surprise (et de O pourtant il n’est point question dans cet ouvrage), je me rends rapidement compte que cet ouvrage ne devrait pas se nommer Eloge de la fessée, mais Eloge de MA fessée. Là où le curieux que je suis s’attendait à apprendre, à découvrir, à explorer, je n’ai découvert qu’ennui et autosatisfaction onaniste d’écrivain.
Jacques Serguine nous livre en peu de mots (et déjà bien trop à mon goût) sa vision de la fessée, sa conception de ce que doivent être les fesses d’une femme. Tout ce que ce livre nous apprend c’est que l’auteur aime donner des fessées, n’aime pas la dentelle, et que toutes les femmes aiment recevoir une fessée. Rien de plus, rien de moins. Que ceux qui s’attendaient à des révélations sur l’art d’appliquer la dite rougeur s’en retournent chez eux. Que ceux qui pensaient comprendre le pourquoi du comment du fesseur se détrompent, ils n’apprendront rien ici. Des motivations de l’auteur ? Rien, Des motivations de la récipiendaire ? Pas plus…
Cet éloge est aussi ennuyeux, vide et creux qu’un dimanche après midi devant les programmes de feu Jacques Martin. S’il devait se cacher autre chose dans ce livre, l’auteur, il faut le reconnaître, l’a alors bien caché. Non seulement le livre est vide de contenu, mais en plus écrit de la façon la plus désagréable possible.
Rempli d’effets de phrases qui ne se terminent pas, abus pervers de la virgule à tout bout de champs. Ne pensez pas que je sois un aficionado du style d’écriture moderne, rapide, nerveux, tout en phrases courtes. Au contraire, j’adore la littérature début de siècle, les phrases chantantes et ronronnantes. J’aime ce style, quand c’est bien fait, et là il faut le dire, Jacques Serguine n’a pas ce talent. Il nous livre des phrases alambiquées, longues comme un jour sans pain.
Il faut sans cesse reprendre le fil de la phrase, à force de digressions oiseuses on finit par en perdre le sens. L’auteur semble sans cesse obligé de se justifier, de tout ramener à lui, tout en s’en défendant (et ça rallonge encore la phrase). Vous l’aurez compris, je n’aime guère l’écriture de Serguine. Cela vous laisse l’impression que l’auteur a tenté de faire dans le genre grand siècle sans avoir les épaules pour.
C’est une lecture éprouvante et ennuyeuse que celle-ci,,, un livre qui ne vous apprend rien, ne fait qu’effleurer un sujet qui finalement méritait mieux que ce petit pavé indigeste et empli d’une autosatisfaction pesante.