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Les Ecrits Pourpres
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28 novembre 2007

Un livre où l’on s’ennuie… Deux Bidets...

Alors que dire de l’Eloge de la fessée, que j’ai acheté impatient d’en découvrir toutes les facettes, les fessetes devrais-je dire. Je me suis donc installé confortablement dans mon wagon et j’ai pris l’ouvrage sur mes genoux commençant ma lecture..

Et là, O surprise (et de O pourtant il n’est point question dans cet ouvrage), je me rends rapidement compte que cet ouvrage ne devrait pas se nommer Eloge de la fessée, mais Eloge de MA fessée. Là où le curieux que je suis s’attendait à apprendre, à découvrir, à explorer, je n’ai découvert qu’ennui et autosatisfaction onaniste d’écrivain.

Jacques Serguine nous livre en peu de mots (et déjà bien trop à mon goût) sa vision de la fessée, sa conception de ce que doivent être les fesses d’une femme. Tout ce que ce livre nous apprend c’est que l’auteur aime donner des fessées, n’aime pas la dentelle, et que toutes les femmes aiment recevoir une fessée. Rien de plus, rien de moins. Que ceux qui s’attendaient à des révélations sur l’art d’appliquer la dite rougeur s’en retournent chez eux. Que ceux qui pensaient comprendre le pourquoi du comment du fesseur se détrompent, ils n’apprendront rien ici. Des motivations de l’auteur ? Rien, Des motivations de la récipiendaire ? Pas plus…

Cet éloge est aussi ennuyeux, vide et creux qu’un dimanche après midi devant les programmes de feu Jacques Martin. S’il devait se cacher autre chose dans ce livre, l’auteur, il faut le reconnaître, l’a alors bien caché. Non seulement le livre est vide de contenu, mais en plus écrit de la façon la plus désagréable possible.

Rempli d’effets de phrases qui ne se terminent pas, abus pervers de la virgule à tout bout de champs. Ne pensez pas que je sois un aficionado du style d’écriture moderne, rapide, nerveux, tout en phrases courtes. Au contraire, j’adore la littérature début de siècle, les phrases chantantes et ronronnantes. J’aime ce style, quand c’est bien fait, et là il faut le dire, Jacques Serguine n’a pas ce talent. Il nous livre des phrases alambiquées, longues comme  un jour sans pain.

Il faut sans cesse reprendre le fil de la phrase, à force de digressions oiseuses on finit par en perdre le sens. L’auteur semble sans cesse obligé de se justifier, de tout ramener à lui, tout en s’en défendant (et ça rallonge encore la phrase). Vous l’aurez compris, je n’aime guère l’écriture de Serguine. Cela vous laisse l’impression que l’auteur a tenté de faire dans le genre grand siècle sans avoir les épaules pour.

C’est une lecture éprouvante et ennuyeuse que celle-ci,,, un livre qui ne vous apprend rien, ne fait qu’effleurer un sujet qui finalement méritait mieux que ce petit pavé indigeste et empli d’une autosatisfaction pesante.

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Commentaires
A
Votre critique n'est pas tout à fait sans fondement (ce serait un comble), mais je vous trouve la dent un peu dure. Bon, j'ai trop de choses à dire, alors je vais les dire sur mon blog.<br /> Mélie, au contraire, commentez ! Pas de langue de bois.<br /> e. je pense très exactement comme vous que rien n'égale une fessée qui s'invite par surprise au détour d'une page. Et pour la scène de la fessée des Confessions, nous sommes deux :-)
E
Difficile de lire sur la fessée. Difficile de lire déjà ses propres fessées. Sans doute la raison pour laquelle on préfère les dessins de fessée. Et sans doute qu'un récit de fessée est plus surprenant, touchant, déroutant quand il surgit entre les pages d'un ouvrage qui n'est pas consacré à ce seul sujet. Je reste un grand fan de la scène de la fessée de Mlle Lambercier dans les Confessions.<br /> <br /> e.
M
Jamais je n'avais lu Serguine, toujours j'en ai lu des éloges. J'avais un doute, que j'avoue sans fondements (!). A force d'à force de n'en lire que des critiques dithyrambiques, j'en ai eu assez. Avant même de le lire, je l'avoue aussi, je n'avais pas d'envie à le lire. Comme si le fait qu'un -peu importe qui au fond, écrive sur la fessée, justifierait celle-ci. <br /> Comme si le fait qu'UN écrive sur le sujet le rende élogiable (ça ne se dit pas, m'en fiche, mettez-le dans les néologismes Mélieméliesques !).<br /> <br /> Je n'ai plus eu aucun désir de le lire. Rien.<br /> Plus rien mais rien de rien non je ne regrette rien.<br /> Voici que par hasard je suis tombée sur, du même auteur... "L'Attendrisseur". Je préfère m'abstenir de tout commentaire. Chacune et chacun son truc et que chacune trouve son chacun. Mais moi, sans Serguine.
S
Jolie critique :) <br /> Et puis soit dit en passant : Toutes les femmes n'aiment PAS la fessée... sourire...
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