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Les Ecrits Pourpres
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8 juillet 2008

19. La derniere séance ? Vraiment ?

marilyn_monroe_roses2Elles arrivèrent rapidement au bout du sentier, le passage était barré par une haute grille d'acier surmontée de barbelés. les limites de leur prison ? Non elles se rendirent compte que c'était le petit groupe de bâtiments qui était entouré de cette haute grille de protection. Silencieuse appuyées contre le grillage elles observaient les lieux. Il y avait trois bâtiments deux grandes bâtisses de type industriel et un grand chalet sur trois niveaux. Dans le chalet plusieurs lumières étaient allumés et l'on distinguait des formes derrières les fenêtres dans la nuit tombante. Il y avait une série de camionnettes blanches anonymes stationnées sur un des cotés ainsi que plusieurs minibus aux pare brises teintés. Inge leur fit signe de reculer alors qu'une des portes d'un des bâtiments s'ouvrait livrant le passage a deux hommes qui allumèrent une cigarette appuyés contre le mur. ils portaient des tenues de travail et étudiaient une liste, elles ne parvenaient pas à distinguer les paroles qu'ils échangeaient. Un des hommes verrouilla la porte du bâtiment et fit un signe avant de se diriger vers le chalet. Le deuxième homme lui répondit et se dirigeant vers le parking monta dans une voiture des plus banales avant de partir vers l'arriere des bâtiments. au bruit que fit la voiture en s'éloignant elles comprirent qu'une route devait continuer après cette série de bâtiments et peut être même redescendre vers la vallée.

 

Inge se tourna vers Sofia et Agathe "Si jamais on veut s'offrir une escapade, on sait par où passer maintenant " souffla-t-elle en clignant de l'oeil. Sofia lui répondit d'un bref sourire et redirigea toute son attention vers les bâtiments. Maintenant qu'elles étaient là, elle voulait savoir ce que cachaient ses lieux. Elle ne supportait pas l'idée qu'on puisse leur cacher quelque chose. Sans regarder ses deux camarades, tendues à l'extrême, elle chuchota : "En attendant ce jour... on y va " Et elle se coula précautionneusement vers la façade du bâtiment le plus proche, vers une lucarne qui laissait passer une lumière bleutée.

 

Elles la suivirent doucement guettant les alentours, tout semblait calme mais on ne pouvait être sur de rien. Elles avancèrent doucement et se faisant faire la courte échelle Sofia atteignit facilement la lucarne. L’arrière du bâtiment n'était pas protégé par la grille elle se hissa sur le rebord et constata que cette dernière était ouverte et donnait sur des toilettes relativement spacieuses et propres. Elle se hissa dans la place tandis que dehors Agathe l'appelait déjà pour qu'elle l'aide à monter à son tour. Elles se tenaient à présent toutes les trois dans la petite pièce hésitantes sur la conduite à tenir. Ce fut Inge qui poussa doucement la porte. Celle ci donnait sur une loge, plusieurs miroirs aux murs étaient entourés de spots éteints, des produits de maquillage, des vêtements suggestifs suspendus à des cintres. Nul bruit ne provenait du bâtiment et tout semblait éteint. Elles poussèrent la porte suivante et débouchèrent dans un couloir, des portes se découpaient à intervalles réguliers surmontés de lampes rouges éteintes. Agathe souffla.

 

"Des studios... ce sont des studios."

 

Inge ajouta.

 

"Et on devine quel genre de films on doit y tourner."

 

La grande suédoise poussa doucement la première porte, à la lueur des veilleuses elles distinguèrent un décor imitant parfaitement l'intérieur d'un boudoir renaissance. Des caméras sur pied attendaient patiemment de servir et des projecteurs étaient suspendus au dessus de la scène. Elles avancèrent dans le décor observant le matériel, l'ameublement admirative devant la qualités de la décoration. Agathe siffla.

 

"Eh bien si c'est pour du film porno c'est la grande classe."

 

Sofia secoua la tête avec agacement. Elle ne savait pas trop pourquoi l'idée que l'on puisse tourner des films pornos au1 Pensionnat l'énervait à ce point. En fait, ce n'était pas de la colère, mais de la déception. Que Monsieur se livre, grâce aux pensionnaires, à une forme de commerce de la chair lui parut lamentable. Elle tombait de son petit nuage. Il n'y avait pas que pures intentions et

recherche de perfection en ces lieux, comme partout il y avait le fric, l'appât du gain. C'était révoltant. Agathe remarqua sa mine renfrognée et vint la houspiller

 

" Et bien, qu'est ce qu'il t'arrive ? Tu es prise d'un accès de pruderie judéo crétine ou quoi ? "

 

la moqua-t-elle gnetiment. Sofia la rabroua " Bon ça va, non ? Je crois qu'on en a assez vu ! On rentre ! " Et elle tourna les talons pour refaire le parcours en sens inverse, comme une furie.

 

 

Soudain Inge la plaqua contre le mur lui mettant la main sur la bouche lui faisant signe de se taire. Des voix, de l'autre coté du mur des personnes approchaient, elles se glissèrent dans un des studios qui reproduisait une chambre d'hôtel provençale pour approcher d'une des fenêtres donnant sur la cour elles glissèrent un regard vers la cours. Un groupe de trois personnes visiblement féminines

s'avançait vers la grille du fond. Elles reconnurent le professeur Tab entourée de deux femmes qui l'accompagnaient en riant. Une des deux prit Tab par le bras la forçant à s'arrêter.

 

"Tu es sure ? Tu ne veux pas rester faire la fête avec nous comme au bon vieux temps ?"

 

Tab détacha son bras du sien en lui souriant.

 

 cinema"Non ma jolie, il est tard et demain je donne deux cours. De toute facon vous devriez plutot penser à aller au lit demain tu as la scène avec Simon et tu sais qu'il est épuisant, et toi Karen tu sais que c'est moi qui dirige le prochain plan avec Jena alors ce ne sera pas du gateau. En plus demain soir tu pars sur Cannes pour la promo du dernier Dorcel"

 

 La blonde soupira.

 

"Tu es désolante depuis que tu bosses dans ce truc, je me demande ce que tu leur trouves."

 

Tab lui caressa la joue en riant.

 

"Tu vois c'est quelque chose que tu ne comprendras que si tu deviens un jour pensionnaire."

 

 La blonde recula en faisant mine d'être terrifiée.

 

"Oh non ma chère, je suis une star du X moi, on me dorlote, on me cajole, je n'ai aucune envie de recevoir des coups de fouets et tout vos trucs un peu bizarre."

 

Tab éclata de rire.

 

"Tu ne sais pas de quoi tu parles et surtout ce que tu perds ma vieille."

 

les deux femmes firent la Bise à tab.

 

"N'empêches." dit la brune,

 

"C'est quand même le fric de notre cul qui finance ton école, alors je te prie de nous considérer mieux que cela et de nous promettre de faire la fête avec nous un de ces soirs comme au bon vieux temps."

 

Tab tout en riant avait ouvert une petite porte qui donnait sur le parc du pensionnat et s'éloignait

déjà dans le chemin.

 

"Promis les filles, je vais y réfléchir, mais n'oubliez pas, il y a le pensionnat et l'usine, ce sont deux mondes et je ne sais pas si j'ai vraiment envie de retourner a l'usine." les deux femmes retournèrent vers le chalet et les lieux replongèrent rapidement dans le silence.

 

Dans la main de Inge, sofia poussa un profond soupir et se détendit d'un coup. La rage qui l'habitait venait de la quitter brusquement. Ne restait plus qu'un sentiment de culpabilité. Pourquoi donc s'acharnait-elle toujours à vouloir voir le mal partout ? Pourquoi avait-elle toujours si peur qu'on la trompe, qu'on la manipule ? Fallait-il qu'elle se sente vulnérable pour que sa confiance soit si vite ébranlée ! Bien sûr, il y avait de l'argent en jeu ! Elle ne pouvait oublier que le Pensionnat était gratuit pour les élèves mais cet argent là, recueillit par le savoir faire de Tab lui sembla soudain moins sale que ce qu'elle avait pu en penser en découvrant les lieux. Inge, qui avait libérée sa bouche la dévisageait interdite.

 

"Qu'est ce que tu as Sofia ? Tu es toute pâle et tu sembles complètement ailleurs...." Sofia lui adressa un faible sourire "Rien... des souvenirs...Il faut rentrer maintenant... discrètement... et le plus vite sera le mieux !" et elle entraîna ses camarades derrière elle. rien ne valait l'action pour chasser son malaise.

 

Elles se dirigeaient vers le fond du couloir pour s'esquiver par la même fenêtre qu'elles avaient empruntées lors de leur arrivée.67_fotolia_53970 Elles se glissaient subrepticements le long du mur pour rejoindre la sortie. Soudain la porte qui menait vers la cour s'ouvrit en grand sur un des techniciens vétus d'un bleu de travail. Il portait une caisse à outil sale dans ces mains. Visiblement il s'agissait d'un agent d'entretien. Il s'immobilisa en face du groupe que formait les pensionnaires. Un instant interloqué il les fixait les yeux grands ouverts, puis avec un sourire..

 

"Tiens tiens qu'est ce qu'on a la ? Une bande de petites demoiselles fugueuses, pour une fois que ces demoiselles nous font l'honneur d'une visite nocturne, elles se font surprendre.. c'est vraiment un manque de chance..."

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Commentaires
E
Quelque chose me dit que le bleu de travail risque de déteindre sur certaines parties de l'anatomie des imprudentes fugueuses...<br /> On attend la suite de la série estivale !<br /> e.
V
C'est ces types en bleus de travail, ça m'excite...Tout comme celui-ci en agent de sécurité, le top !...
M
Toute la matière pour faire un bon film.
L
De la tension et de l'humour... que réclamer de plus si ce n'est la suite... ;-)
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