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Les Ecrits Pourpres
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22 juin 2005

La rentrée....

scailmont

Il fait très doux en cette matinée de pré-rentrée scolaire. Elle est en avance, un peu angoissée par ce nouvel environnement qu'elle va devoir affronter : un établissement privée de renom où elle va prendre ses fonctions d'enseignante de Lettres, auprès de jeunes gens, tous fils et filles de diplomates ou d'ingénieurs en poste à l'étranger, dont les parents ne lésinent pas sur les moyens pour assurer à leur fière descendance une éducation sans faille. Un établissement privé ! Elle se dit qu'elle est folle de tenter cette gageure, elle, la petite prof issue de l'enseignement public, sans origine ... mais c'est un défi qu'elle a plaisir à relever et ses états de service sont plus qu'élogieux ! Elle est en avance. Aussi, pour profiter de la douceur de l'air a-t-elle décidé d'arriver à pied. Elle calme ainsi sa nervosité et apprécie le balancement de sa jupe légère sur ses jambes nus, les caresses du soleil sur sa peau à travers le fin voile de son chemisier blanc. Une illusion d'école buissonière ! Elle accélère enfin le pas, faisant claquer les talons de ses escarpins sur le macadam... il lui tarde maintenant de découvrir ce qui l'attend. Elle franchit la majestueuse porte d'entrée tricentenaire, un peu essoufflée, les pommettes rougies par sa marche et cherche à se repérer ...

Il l’a vu arriver par la grille d’entrée, vêtue légèrement, petite jupe flottant autour de ces cuisses ; elle est séduisante comme le laissait présager sa photo. Il décroche le téléphone et appelle le surveillant de service à la porte principale, lui demandant de la faire monter tout de suite. Il rejoint l'imposant fauteuil qui trône derrière le pupitre de bois laqué de son bureau. Il préfère l'attendre ainsi, assis. Il sait que son mètre cinquante fait sourire les femmes, il sait qu'il n'est pas beau avec son crâne chauve et son menton fuyant. Il ne se fait pas d'illusion sur ce qu'on peut penser de lui. Peu lui importe, car après tout, en ces lieux, il détient tous les pouvoirs, le directeur n'ést qu'un fantoche, et les puissants clients du collège étaient un rempart protecteur contre toute personne qui aurait pu vouloir lui faire des ennuis. Après tout ne s'occupait-il pas de ces chers anges d'une façon si particulière qui les contentait totalement ? iI laissa son regard courir sur les murs couverts d'ouvrages anciens, les lambrisures et les multiples petits cadres remplis d'estampes érotiques. Son bureau était posé sur une petite estrade, ainsi, même assis, il dominait son interlocuteur. On frappa trois coups secs à la porte:

"Entrez" Le visage placide du surveillant apparu dans l'encadrement.

"C'est mademoiselle s. monsieur le censeur"

"Faites-la entrer"

Elle se sent intimidée par le décorum du lieu, imposant, presque écrasant: Et puis, bien malgré elle, elle replonge dans le passé, redevient l'élève paniquée, convoquée dans le bureau du censeur pour une incartade. Elle a beau essayer de chasser ces réminiscences, en pénétrant dans le bureau elle a beaucoup perdu de sa superbe et son assurance et sa gaîté naturelle ont été réduites à un pâle sourire de circonstances. Elle avance vers le Censeur qui la toise derrière son bureau, sans esquisser le moindre geste pour la mettre à l'aise: Elle ne sait quel comportement adopter et le regard qui la pénètre avec insistance, ce regard luisant dans ce visage disgracieux et sévère, la fait frissonner. Elle annone un "Bonjour Monsieur, je suis Mademoiselle s., la nouvelle enseignante de lettres. Ravie de faire votre connaissance".

Elle s'empourpre, mal à l'aise... comme s'il ne savait pas qui elle était ! Dieu que la timidité la rend stupide parfois ! Elle baisse les yeux pour fuir le regard, les détourne et parcourt la pièce rapidement... son regard accroche les curieuses gravures ... semant encore plus de trouble en elle:

"Bonsoir mademoiselle s. Je suis le censeur principal de ce collège, Severin de Sadex, mais vous m'appellerez monsieur de Sadex, le vouvoiement est une des règles de notre établissement, il s'applique tant aux élèves qu'aux autres enseignants ou membres du personnel"

Il se tut un instant la détaillant des pieds à la tête ; elle était vraiment très belle, ses cheveux noirs encadraient un visage expressif sur un cou gracile, une poitrine, petite certes, mais qui découpait fort joliment son corsage, une taille fine et, autant qu'il pouvait en juger, un fessier magnifique.

"Notre établissement est la crème des crèmes mademoiselle. Nous n'accueillons ici que les héritiers des plus puissantes familles et nous prenons un soin particulier à veiller à leur éducation et à leur bien être. Nous mettons un point d'honneur à satisfaire les parents de nos pensionnaires ; en ces lieux la consommation d'alcool, le tabagisme et toute autre forme de drogues douces ou dure est totalement prohibée. De plus, tous nos élèves sont pensionnaires, ainsi que les enseignants. Outre vos fonctions d'enseignante, il vous faudra aussi assurer des tours de surveillance des dortoirs, une semaine par mois. Notre collège se répartit en trois sections : dans l'aile gauche les filles, dans la droite les garçons, le bâtiment central est occupé par les enseignants, c'est ici que vous logerez. Le dernier bâtiment est l'annexe qui se situe un peu en retrait, c'est là que dorment les grands, des garçons de 18 ans qui se préparent aux grandes écoles ; ils sont notre fierté. Une fois par mois donc vous aurez a charge d'assurer la surveillance de ce dortoir, à cet effet vous disposerez d'une chambre dans l'annexe. Sachez que nous appliquons la punition à nos élèves, aussi bien que la récompense. Avez vous bien tout compris Mademoiselle?“ 

"Oui Monsieur, je crois avoir bien tout enregistré" dit-elle d'une toute petite voix qui la surprit et l'écoeura tant elle laissait transparaître de fragilité. Comment pourrait-il avoir confiance en elle et en ses capacités si elle ne semblait pas plus sûre d'elle ?! Pourtant, nerveuse et tendue, elle s'était appliquée à noter mentalement l'ensemble des consignes et se sentait prête à assumer ses missions " Vous pouvez compter sur moi pour assumer les tâches qui m'incombent avec le plus grand sérieux" ajouta-t-elle d'une voix plus affermie. Elle ne pouvait pourtant se départir d'un sentiment de malaise. Le regard du censeur ne la lâchait pas et , diable, il la déshabillait des yeux. "Monsieur, si je puis me permettre une question ?" 

"Bien sûr, faites, il faut toujours poser les bonnes questions quand il est temps de le faire"

Tout en lui disant cela il avait défait son pantalon dans l'ombre propice du bureau et caressait son sexe en semi érection ; il était tout de même rageant de devoir constater que la nature l'avait fait si laid et pourtant si joliment membré.

"Si j'ai parfaitement compris vos propos, le dortoir dont j'aurai la charge une fois par mois est un dortoir de garçons (Cette idée l'affolait). Est-il de coutume dans votre honorable établissement que ce soit aux enseignantes d'en assumer la surveillance ou bien est-ce par manque de personnel masculins ? Je veux dire... (Elle sentit qu'elle allait s’embrouiller mais prenant une profonde inspiration poursuivit sur sa lancée)... enfin ... cela pourrait s'avérer...quelque peu...heu.. gênant " Elle le regardait, interrogative et timide, les paupières à demi abaissée. Il lui sembla qu'il était soudain plus rouge. L'avait-elle agacé par son questionnement ?

Il se retint d'éclater de rire, l'appréhension de cette petite enseignante avait eu par contre un effet immédiat sur son érectile particularité.

"Voyez vous mademoiselle" reprit-il de son air le plus sérieux " Nos jeunes gens sont en pension, parfois durant de longues semaines, sans la moindre présence féminine, et nous considérons que vivre en vase clos pour ces jeunes gens ne peut que les conduire à des égarements regrettables. Aussi la présence constante du personnel féminin a un pouvoir apaisant et rassurant pour nos garçons. Nous nous refusons le plus fermement à ce que ces jeunes esprits sombrent dans les vices de sodome. De plus, pour vous assister, vous aurez la présence à vos cotés de trois surveillants en charge de l'ordre et de la discipline. A présent mademoiselle, je vais vous  laisser vous installer en vos logements, vous assurerez la première surveillance dans deux semaines ce qui devrait vous laisser le temps de vous habituer au fonctionnement de notre établissement. Je ne vous retiens pas"

Il lui désignait la porte du regard, ne se levait pas ni ne lui tendait la main. Elle se sentit à nouveau stupide, ne sachant trop comment se retirer sans avoir l'air de fuir. Elle eut un petit hochement de tête.

"Je vous remercie de votre accueil Monsieur, et de vos explications on ne peut plus claires (Sa voix avait maintenant le ton détaché et professionnel qui correspondait à son statut. Elle souriait presque, ressentant toujours pourtant une gêne à être devant ces yeux perçants et sévères, à percevoir le souffle rauque de cet homme - était-il asthmatique ?)Quelqu'un aura-t-il l'amabilité de me désigner mon logement ?" 

"Mademoiselle Martin se chargera de vous expliquer notre fonctionnement plus en détails"

Il appuya sur un bouton de l'interphone posé sur son bureau.

"Mademoiselle Martin, vous pouvez venir prendre en charge la nouvelle enseignante de lettres"

Puis sans plus la regarder, il plongea son attention dans la liste des nouveaux élèves ; il ne voulait plus s'intéresser à elle avant deux semaines lors de sa première garde à l'annexe. La porte du bureau s'ouvrit sur une femme d'une quarantaine d'année au regard dur, elle inclina légèrement sans lui tendre la main.

"Je suis mademoiselle Martin, l'infirmière du collège, je vais vous faire visiter notre établissement. Veuillez me suivre s'il vous plait."

Sans rajouter un mot, elle fit demi tour et sortit. S. sortit en saluant encore le censeur qui ne daigna pas même lever la tête. Elle suivit alors l'infirmière qui la menait à travers les couloirs, lui expliquant sur un ton monocorde le fonctionnement de l'établissement, les règles strictes, la discipline sévère. Elle ne put s'empêcher d'admirer les équipements haut de gamme dont disposait l'établissement, multiples postes de travail informatisés, chaque élève disposait d'une espace de travail équipé d'un ordinateur, les équipements nombreux et parfaitement adaptés, tout faisait de cet endroit le plus parfait outil pour former les élèves. Son plus grand choc fut la magnifique bibliothèque où, sur les hautes étagères, s'alignaient des milliers de livres. Anciens, récents, beaux livres, éditions originales, gravures et reproductions. Puis vinrent les dortoirs sobres et fonctionnels, les petits dormaient à raison de six par chambre. Le plus étonnant fut l'annexe elle même, chaque élève disposant d'une chambre avec salle de bain, un espace détente aménagé dans les sous sols, une salle de sport privative et une piscine réservée uniquement à l'usage de ces riches héritiers promis aux plus grandes destinées. Ce décor tranchait avec sa propre chambre somme toute sommaire et grise.

Et ce fut la rentrée ; elle adopta rapidement le rythme, les élèves étaient tous très calmes, élevés dans les règles de l'art. L'insitution fonctionnait comme une machine parfaitement huilée. Un système de récompense/punition étonnant rythmait le quotidien : tout effort méritoire se voyait gratifié d'un cadeau, d'une faveur, d'un avantage, menu amélioré au midi, couvre feu légèrement reporté, accès à la salle de télévision et les punitions allaient de la privation de radio, de l'heure quotidienne de télévision à l'isolement et, elle le savait, au fouet, mais jamais elle n'avait entendu qu'on ait du y recourir. Et il lui semblait qu'il fut étonnant qu'on ait à l'utiliser tant les jeunes gens semblaient bien policés.

Bientôt vint le moment qu'elle appréhendait le plus, sa première semaine de surveillance.

Elle s'était préparé psychologiquement à ce moment durant ces deux premières semaines de cours (plus que satisfaisantes d'ailleurs, ces jeunes élèves étant tous non seulement appliqués mais passionnés, vifs, intéressés et démontrant une sûre culture générale qui la laissait pantoise et la ravissait) et elle s'était intégrée sans difficulté majeure à la vie de l'institution, aidée en cela par une chaleur toute méridionale dans sa relation aux autres que ne parvenait pas à endiguer sa timidité. Elle se préparait maintenant physiquement, choisissant sa tenue avec soin, voulant imposer d' emblée une présence un peu sévère et distanciée. Elle avait opté pour des couleurs sobres et sages, petite jupe droite noire et veste beige cintrée qui soulignait sa taille et lui donnait un air un peu guindé qui seyait bien à sa position. En prenant le sac contenant ses effets et en refermant la porte de son logement derrière elle (qu'elle avait égayé de couleurs vives pour le rendre moins sinistre et de jolis objets exotiques sur les étagères) elle sentit son coeur s 'accélérer. Elle se dirigea pourtant d'un pas décidé vers l annexe et poussa la porte en laissant échapper un profond soupir d angoisse. Elle y était ! Elle se dirigea vers sa chambre pour y déposer ses affaires et immédiatement décida de faire un tour dans les couloirs pour "prendre la température" et tenter de faire plus ample connaissance avec les pensionnaires. Mentalement, elle se répétait que tout allait bien se passer, qu elle était l’enseignante, que rien ne pouvait advenir de négatif.

Le dortoir était agité comme tout les dortoirs de jeunes gens,  un incessant va et vient sous le regard des surveillants, qui lq saluèrent brièvement au passage. Mais pas de chahut ni d'éclats. Chacun de ces élèves particuliers avait décoré sa chambre selon son goût et ces origines. Ici se côtoyaient enfants de princes, de grands industriels, toute une jeunesse dorée qui, même si elle ne manquait jamais de respect, regardait le corps enseignant avec une sorte de mépris dédaigneux. Seul monsieur de Sadex semblait inspirer une sorte de crainte respectueuse,et, lorsqu'il pénétrait les couloirs des dortoirs, tout se figeait. Ce jour là, on célébrait le fils du duc de Geronnas, ; celui-ci, au vu de ses remarquables résultats lors d'une épreuve sportive inter établissement, c'était vu remettre ce qui était considéré comme la plus haute récompense de l'établissement : La feuille d'or, une petite feuille dorée à l'or fin, portant la devise de l'établissement "semper eadem sed semper aliter". . Elle ne voyait pas bien l'utilité de cette petite chose, somme toute, vu leurs moyens, les élèves des lieux pouvaient se payer des cahiers pleins de feuilles d'or après tout. Quoi qu'il en soit sa première soirée s'était fort bien passée et elle avait même discuté littérature avec quelques uns. Sur le coup des dix heures, les surveillants avaient fait se coucher tout le monde, il n'y avait eu aucun tollé de la part des élèves. A présent, elle était seule dans sa petite chambre et tout était calme dans le dortoir.

Elle se déshabilla lentement et se glissa sous le jet chaud de la douche, pour délasser son corps fatigué par les tensions, finalement bien inutiles, de l appréhension. Elle régla le jet assez puissant pour qu il fouette sa peau et soupira d'aise, se détendant complètement dans les vapeurs chaudes. C'était tellement plus facile que tout ce qu elle avait imaginé, elle se moqua intérieurement d elle même et de sa propension à tout dramatiser. Elle demeura un long moment ainsi sous le ruissellement chaud, savonnant et rinçant son corps lentement, laissant ses doigts parcourir sa peau en de doux effleurements. Puis, avant que ne la surprenne une bouffée incontrolable de désir, elle stoppa la douche et s'enveloppa dans une grande serviette: Elle avait très envie d une cigarette et, malgré l interdiction formelle émise par le censeur, décida de s accorder cette petite transgression. Ouvrant la fenêtre de sa chambre le plus silencieusement possible, nue sous sa serviette dans l'air doux de fin septembre, elle saisit son paquet dans son sac et alluma une cigarette tirant une bouffée voluptueuse. Elle était bien et regardait le ciel étoilé et rougeoyant aux lueurs de la ville, calme enfin dans cette solitude de la nuit.

Trois coups secs retentirent à la porte de sa chambre. Sans plus attendre de réponse de la locataire, la porte s'ouvrit, laissant le passage au censeur accompagné de mademoiselle Martin et de deux des trois surveillants de l'annexe. Celui ci s'immobilisa en la détaillant, la voyant ainsi uniquement recouverte de sa serviette de bain, encore entourée des vapeurs de la douche, il faillit en oublier de remarquer la cigarette qu'elle tenait entre ses doigts ; elle était immobile, tétanisée par la surprise

"Eh bien mademoiselle s. ? Je vois que vous commencez votre service de fort belle façon. Est-ce ainsi que vous concevez l'application de nos règles ?"

Mademoiselle Martin la regarda avec une moue dédaigneuse.

"Je vous l'avais bien dit, monsieur de Sadex, que cette petite ne ferait pas l'affaire, elle n'a aucun sens du respect et des convenances"

L'infirmière était vêtue d'un tailleur noir très strict dont la veste fermait sur un sage chemisier blanc. Ses cheveux tirés et ses lunettes lui donnaient un air encore plus sévère. Le censeur acquiesça.

"Savez vous mademoiselle s. que ceci est un motif de renvoi ?"

"Monsieur.... elle avait jeté sa cigarette par la fenêtre dans un geste désespéré ... je suis... je suis désolée" - elle ne savait comment se sortir de cette délicate position. Pourquoi avaient ils ainsi tous surgi dans sa chambre ?

Ainsi elle était épiée, jaugée ?

"Je vous assure que je ne pensais pas nuire à la bonne marche de l'institution... tous les élèves sont couchés... c'est... c'est la première fois que cela m'arrive... j avais tellement eu peur que cette première soirée à l annexe soit difficile... oh, je suis désolée !"

Elle sentait les larmes monter, se trouvait démunie, trop en faute, trop nue... elle aurait voulu se cacher dans un trou de souris.

Le censeur haussa les épaules.

"Il est certain que cela n'excuse en rien votre comportement qui appelle des sanctions. Mais ceci n'est pas le but premier de notre visite. Veuillez nous suivre mademoiselle, et sachez que votre attitude dépendra de beaucoup quant à ma décision de vous garder dans notre établissement ou non."

Elle demeurait figée. Les suivre ? Dans cette tenue ?! Mais ils ne semblaient pas s'en préoccuper. Déjà ils refluaient vers la porte et disparaissaient dans le couloir. Assurant sa serviette autour d'elle, l'emprisonnant sur sa poitrine d'une main serrée, elle secoua sa stupeur et les suivit tête basse, pâle et tremblante. Elle prit conscience qu elle était pieds nus en sentant les dalles glacées du couloir mordre sa voûte plantaire. Elle poursuivit son chemin, pourtant, sans broncher, en espérant qu elle n aurait pas à marcher à l extérieur et en souhaitant la clémence du censeur. Elle était bien assez humiliée par la situation déjà

Le censeur traversa le couloir d'un pas rapide et s'arrêta devant la porte d'une des chambres. Il frappa trois coups secs et, suivant son habitude, pénétra dans la chambre du jeune fils du Duc de Geronnas, mademoiselle Martin le suivit immédiatement, tandis qu'un des surveillants la poussait dans la pièce. Le jeune duc était allongé sur son lit, appuyé sur son bras. Il portait son pyjama réglementaire et l'observait avec un petit sourire narquois, la détaillant des pieds à la tête. Le censeur s'adressa au jeune homme "monsieur de Geronnas, votre feuille d'or je vous prie" Le jeune homme saisit la feuille posée sur sa table de chevet et la tendit au censeur. Il la soupesa un instant, la regardant, la retournant et se tournant vers s. la lui tendit. Ils ne dirent plus rien l'observant l'air sévère.

De sa main libre, elle saisit la feuille, effleurant sans le vouloir les doigts du censeur et, à ce contact, ne put réprimer un frisson de répulsion. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire de cette feuille, ne comprenait pas ce qu on attendait d'elle. Elle mesurait tout l'inconfort de sa posture. Relevant les yeux vers son tribunal, elle osa interroger du regard... Ils ne bougeaient pas et ne pipaient mot. Et le jeune de Geronnas l'observait avec insistance, une lueur d amusement narquois dans ses prunelles vertes. Elle tenta d'une voix mal assurée, vibrante encore d une émotion difficilement maîtrisée :

" Monsieur de Sadex, je vous en prie, je ne comprend pas ..." La gorge nouée, elle sentait les larmes prêtes à la submerger: Elle était totalement désemparée.

Le censeur soupira en levant les yeux au ciel.

"Cette feuille d'or donne le droit à monsieur de Geronnas d'obtenir certains avantages et privautés. Ainsi, en vous la remettant il vous désigne comme étant sa récompense. Vous allez à présent satisfaire le jeune duc en lui offrant les étreintes auxquelles il est en droit d'aspirer. Somme toute, c'est son corps qui honore notre école, il est donc normal qu'à notre tour nous l'honorions aussi".

Elle ouvrit la bouche pour parler mais aucun mot n’en sortit. Elle demeurait debout, bouche ouverte, interloquée et interdite face à eux. Ainsi c était donc ça les codes secrets, la vie mystérieuse de cette école dont il lui avait sembler percevoir des échos nauséabonds mais qu elle avait préféré ignorer ! Et si elle avait bien entendu les menaces proférées par le censeur, de son comportement maintenant dépendait son avenir. Elle n avait nulle envie d être stigmatisée par une telle institution. Elle se décida en quelques secondes. Et les toisant tous, d'un regard furieux et glacé, pendant un instant qui lui sembla une éternité de tourments, elle assura sa prise sur sa serviette, puis, souple et rapide, fit un prompt demi tour sur elle même et s'enfuit vers les couloirs : Il fallait qu elle prévienne les autorités de tutelle de ce qui se tramait dans ces murs !!!

A peine franchie la porte de la chambre, elle se heurta au troisième surveillant, posté là en renfort, qui l'immobilisa en l'étreignant dans ses bras. Rapidement, il la ramena dans la chambre et referma la porte sur eux. Elle s'était mise à crier, appelant à l'aide, mais rien ne bougeait dans le dortoir.

"Inutile de crier mademoiselle s., nul ne viendra, vous n'êtes pas la première à passer entre les murs de ce vénérable établissement"

Il fit un signe vers le mur, deux des surveillants se saisirent de ses mains et, la plaquant face contre le mur froid, l'immobilisèrent.

Haletante, elle tente encore de se défaire de l'étreinte, mais le troisième surveillant, s'agenouillant derrière elle, lui tient les pieds légèrement écartés.

"Mademoiselle Martin, je crois que vous allez devoir assouplir cette pouliche rétive par vos bons soins, elle me semble encore un peu sauvage"

"Bien monsieur le censeur"

L'infirmière s'approcha d'elle se collant à son dos ; elle sentit ses seins fermes et imposants se coller contre elle et ses mains saisir ses hanches puis remonter sur la serviette, caressant ses seins avant de tirer d'un coup sec sur le tissus qui voilait son intimité. Elle était nue, maintenue contre le mur, elle ne criait plus, serrant les dents comprenant que cela ne servirait à rien. Elle tentait de faire le vide dans son esprit tandis que les mains de mademoiselle Martin caressaient ses seins. A sa grande confusion, elle sentait les pointes se dresser sous les doigts qui la caressaient un peu durement. Soudain, les doigts saisirent les fines pointes et d'un mouvement brusque les tordirent douloureusement, les tirant puis les relachant. Mademoiselle Martin se recula un peu la lâchant

"Tu vas aimer ça petite mijaurée, même tu vas en redemander"

Le censeur lui tendit la cravache qui ne le quittait jamais, elle s'en saisit comme d'une relique sacrée et la fit siffler plusieurs fois dans l'air avant de l'abattre d'un coup sec sur ses fesses. La douleur la vrilla, la traversa, tandis que la marque rouge s'imprimait sur sa chair. Elle gémit, mais déjà la cravache s'abattait encore sur elle, traçant un sillon parallèle à sa douleur. Le censeur s'approcha d'elle et enfonça rapidement deux doigts dans son intimité, sans le moindre ménagement. Il la pistona un peu du bout de doigts et se retira. La cravache s'abattit a nouveau sur ses chairs frémissantes. Elle ne comptait plus les coups qui pleuvaient sur ses fesses, ses épaules, son dos, la striant de feu, la marquant de douleur. De temps en temps, le censeur s'approchait d'elle et caressait, tordait les pointes de ses seins, pinçait son clitoris, enfonçait ses doigts dans son sexe ou ses reins, puis la cravache reprenait son oeuvre.

Au bout d'un moment, ils cessèrent, le jeune duc regardait la scène en souriant allongé sur le dos, les mains sous la tête, cuisses légèrement écartées. Le censeur vint à elle, faisant signe aux surveillants de la lâcher, elle se retint au mur pour ne pas tomber, la joue collée contre la pierre, tout son corps brûlant.

"Alors, allez vous enfin vous montrer un peu plus coopérative ?" souffla-t-il à son oreille.

Son visage ruisselait de larmes, tous ses muscles tremblaient et elle était en proie à un puissant vertige. Mais plus que tout, son intimité ruisselait également, inondant ses jambes palpitantes. D'une voix rauque, dans une respiration syncopée elle murmura

"Oui, oui ! Je ferai tout ce que vous voudrez"

"Bien ! Allez vous occuper du jeune duc à présent, il n'a que trop attendu" 

D'une démarche mal assurée, le corps douloureux et brûlant, elle s approcha lentement du lit. En se posant, elle ne put réprimer un petit cri de douleur tant ses fesses martyrisées et cuisantes avaient du mal à supporter le poids de son corps. S'allongeant à demi, elle effleura lentement le torse du jeune homme de sa bouchepuis de sa main, paupières mi closes puis fit glisser sa main sur son ventre, et lentement vers son membre. Elle le sentit tressauter de désir au premier effleurement. Elle poursuivit en lentes rotations, se saisissant de la verge à travers le tissu du pyjama, puis la relâchant, appuyant davantage sa caresse ou l'allégeant. Elle prit soudain conscience qu'elle maîtrisait le jeu, qu'elle pouvait rythmer le désir de ce jeune prétentieux, faire flamber son plaisir: Elle en ressentit une profonde satisfaction qui lui fit oublier son humiliation. Se penchant davantage au dessus de lui, elle frôla son corps de ses seins tendus, effleura sa bouche de ses lèvres sans céder au baiser  et sa main poursuivait son ballet, glissant sous le pyjama, jouant sur la hampe, s en saisissant, caressant les testicules, reprenant la verge et la masturbant doucement puis plus rapidement. Son intimité pulsait de désir tandis qu' elle sentait tout le corps du jeune duc vibrer sous ses caresses. 

Mademoiselle martin s'approcha du lit et, des deux mains, tirant sur le pantalon du pyjama, révéla le membre dressé du jeune homme. La main de l'infirmière vint empoigner le sexe dressé et le caressa un petit moment en lents va et vient. la langue du jeune duc tentait de forcer le passage des lèvres des., tentait de s'immiscer dans sa bouche pour en prendre possession alors que, se penchant sur lui, l'infirmière prit son gland entre ses lèvres, le suçant doucement. La main du censeur caressait les fesses de s. sans douceur, malaxant sa chair meurtrie par la cravache, il prenait son intimité trempée enfonçant ses doigts en elle, caressant son clitoris durement. Le jeune duc la caressait aussi, pétrissant ces seins que les pincements avaient rendus extrêmements sensibles..

Elle gémissait, emportée par une frénésie de désir et de volupté, tout le corps incandescent et ses mains partirent à l assaut du corps de l infirmière, caressant sa somptueuse poitrine. Ils ignoraient qui elle était, ils ignoraient tout de ses penchants ... et bien ils n allaient pas tarder à comprendre. Il n y avait plus de désir de fuite en elle. Plus que le désir de prendre et être prise,  de s abandonner à toutes les voluptés. Caressant le corps de l infirmière doucement mais fermement elle la repoussa peu à peu jusqu à ce qu elle lui cède la place, qu'elle lui abandonne le sexe bandé du jeune duc. Elle se plaça alors à califourchon au dessus de lui, plongeant ses yeux dans les siens puis, prenant sa bouche dans un profond et ardent baiser, se saisit de son sexe qu elle enfonça en elle d une seule poussé. Elle le chevaucha et  se mit à onduler, cambrant exagérément ses reins pour offrir le spectacle de ses fesses écarlates à l assemblée de ses bourreaux et torturait le jeune duc de sa langue profondément enfoncée, emmêlée dans sa bouche, de ses ongles griffant son torse musclé et imberbe. Elle dansait sur lui de plus en plus vite, s enfonçant de plus belle, ondulant des hanches à un rythme effarant. Elle le ferait céder vite, coute que coute.

A ce rythme, le jeune duc ne tint pas longtemps. Son membre plongeait et replongeait en elle. Le reste de l'assistance les regardait, mademoiselle Martin a genoux entre les cuisses du censeur peinait à prendre entièrement dans sa bouche un vit d'une taille imposante. s. se surprit à désirer ce bel engin qui écartelait la bouche de l'infirmière. Mais elle perdit rapidement le fil de cette pensée, les doigts du jeune duc s'enfonçaient dans la peau de ses fesses la faisant crier de plaisir et de douleur. Elle le sentit s'enfoncer d'un coup de rein dans son sexe brûlant et gonfler au fond de son intimité. Les jets chauds de son plaisir vinrent frapper sa matrice en giclées brûlantes entraînant son propre plaisir. Elle hulula, emportée par l'orgasme qui l'envahissait, tout ses muscles tressaillant de plaisir avant de retomber sur le corps haletant du jeune homme. Elle n'était plus que houle emportée de plaisir, entre douleur et couleurs qui éclataient dans son crâne en milliers d'étincelles. Elle perdit connaissance et entendit encore le râle du censeur qui se vidait dans la bouche de mademoiselle Martin, puis ce fut le trou noir.

Elle se réveilla entre les deux surveillant , chacun la tenant par une épaule, ils la ramenaient vers sa chambre, suivis du censeur et de l'infirmière. Ils la déposèrent sur son lit. Le censeur s'approcha d'elle.

"Je dois vous féliciter ; vous gardez votre emploi parmi nous mademoiselle, mais je me dois cependant de sanctionner votre infraction au règlement de l'établissement."

Disant cela, il sort de sa poche une paire de menottes et sans qu'elle trouve la force de se défendre il l'entrave aux barreaux du lit. Puis se dirigeant vers la fenêtre, il ouvre celle ci en grand. Immédiatement l'air glacé de la nuit remplit la pièce la faisant frissonner.

"Voila, vous qui aimez tant l'air frais de la nuit vous devriez être satisfaite."

Se tournant vers un des surveillants.

"Jacques, vous détacherez mademoiselle une demi heure avant le réveil des élèves afin qu'elle puisse prendre ces fonctions."

Puis sortant il se tourne encore une fois vers elle. "Bonne nuit mademoiselle s."

cl_teach_03

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Commentaires
E
Impudique, vous en savez mieux que quiconque le pouvoir... vos pages sont un ravissement de l'esprit et des sens. Très touchée donc que vous aimiez nos 4 mains ! Merci à vous.
L
Avec plaisir que passant par chez Isa je découvre votre site aux résonnances si familieres
I
Arrivée ici en passant par chez Isa... Vous avez les mots pour aviver le désir... Merci.<br /> Impudique
L
Merci Isa,<br /> <br /> Oui suite il y aura, un vrai feuilleton de l'ètè que cette histoire la.....<br /> <br /> Merci aussi de venir nous commenter, on à parfois l'impression de ne pas être lus, c'est très frustrant, et c'est avec plaisir que nous lisons vos commentaires, comme quoi nos nuits de dur labeur à la lueur d'une bougie ne sont pas vains.
I
est un véritable délice... J'espère seulement qu'elle aura une suite !
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