Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Ecrits Pourpres
Les Ecrits Pourpres
Derniers commentaires
Archives
28 juillet 2005

Histoire de Fantomes

files_poltergeist_pic

Enfin !!! Elle le tenait l'appart de ses rêves ! Déniché alors que tout semblait perdu et qu'elle allait se résigner à accepter un T4 dans un immeuble flambant neuf une petite annonce avait retenue son attention dans le quotidien local

"Immeuble ancien de caractère: Particulier loue grand T4 refait à neuf, belle surface, 1er étage, ascenseur, cave, parking, balcon - 600 euros. Affaire à voir. 

Agence s'abstenir " suivait un numéro de téléphone: Elle avait appelé et avait été subjuguée par le cachet de l'appartement. Le prix, bien en dessous du marché, avait fini de la convaincre. Elle avait cherché le défaut, se disant qu'à ce prix là s'était tout de même suspect mais rien ne semblait pouvoir être reproché au lieu. Tout était parfait et le propriétaire, charmant, lui avait affirmé qu'il n'avait aucun souci d'argent et qu'il souhaitait avant tout une locataire dont il percevrait l'intérêt pour le charme de ce vieil immeuble cossue. Charmée, elle l'était et s'était avec un enthousiasme sans borne qu'elle aménageait enfin dans son nouvel home sweet home dont les belles pièces aux hauts plafonds résonnaient des bruits de voix enjoués des amis qui l'aidaient à poser ses meubles. Sa nouvelle vie s'annonçait sous les meilleurs auspices: La journée était radieuse et le soleil entrait à flot dans l'appartement dont le parquet blond semblait rayonner.

Il regardait les cartons se succéder aux cartons, bousculades dans les escaliers, rires et jurons. Il était heureux d'avoir trouvé une nouvelle locataire pour ce logement. Il était si difficile de trouver quelqu'un qui LEURS conviennent de nos jours. Il espérait seulement que tout allait bien se passer pour cette charmante jeune femme. Il observa un instant la porte d'entrée de son appartement puis se décida à pénétrer dans le logement en souriant. Elle vint vers lui, il s'enquit de son déménagement, si tout allait bien, avait elle besoin de quoi que ce soit elle n'avait qu'a le demander il occupait tout le dernier étage de l'immeuble et sortait rarement. Mais elle fut rapidement hélée par un de ces amis qui ne savait que faire du lourd carton qu'il tenait dans les bras. Il en profita pour se glisser discrètement vers la chambre dont il ouvrit la penderie, faisant sortir de sa poche le petit crucifix doré qu'il avait emporté, il l'accrocha contre la parois du fond. Ainsi elle serait protégée. Deux précautions valaient mieux qu'une, cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas manifestés, mais on ne savait jamais. Prétextant une affaire importante il se retira, même s'il savait par expérience qu'ils se manifestaient rarement en journée et que le crucifix semblait les tenir à l'écart, il ne s'en sentait pas moins mal à l'aise dans cet appartement et préférait se retirer.

Occupée par son installation et les maintes interpellations de ses amis, elle n'avait pas vu son propriétaire quitter les lieux: Quand elle se souvint qu’elle l’avait abandonné dans le couloir et qu elle ne le trouva plus elle se reprocha son impolitesse et espéra qu il comprendrait et ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle le trouvait si convenable et prévenant ! Elle tenait à conserver avec lui une relation des plus cordiales. Elle haussa les épaules en se disant qu elle aurait le temps plus tard pour les convenances et s'en retourna à son aménagement ; elle voulait que tout fut fait dans la journée, tous les meubles en place, tout installé et chacun s'affairait dans la bonne humeur. C'était leur challenge à toute le petite équipe et elle leur avait promis une soirée resto des plus festives s'ils y parvenaient: Autant dire que les heures qui défilaient étaient bien occupées: Mais quand la lumière du jour vint à baisser, elle alluma solennellement les lustres - placés par le spécialiste es électricité du jour, Pascal, son ami d'enfance -  et tous ensemble ils firent le tour du propriétaire, éclairant les pièces, appréciant l'emplacement du mobilier, les jeux des couleurs dans un bel enthousiasme: Et c'est avec ce même état d'esprit, qu'ils franchirent les portes de l'immeuble pour se diriger vers le resto qu elle avait réservé, bras dessus bras dessous, riant et plaisantant, fatigués mais ravis d'avoir réussi leur défi du jour ! 

L'appartement était vide, le soir remplissait les lieux d'une obscurité changeante, éclairage brefs des voitures qui circulaient en contrebas qui jetaient des éclairs jaunâtres dans les pièces. Un vide remplis de silences, un des rideaux bougea mollement comme soulevé par un souffle d'air, puis un autre, comme soulevé par le passage d'un corps. La porte de la chambre s'ouvrit doucement tandis que la température de la pièce chutait brusquement. Le tiroir de la commode glissa doucement puis se referma en un claquement, le couvre lit parut parcouru de vagues comme si une forme invisible s'y allongeait et s'y mouvait. Un temps plus rien ne se passa, puis la porte de la penderie s'ouvrit, un éclair de lune vint faire briller le crucifix doré une sorte de gémissement remplit la pièce et la température remonta brusquement retournant à la normale, le silence et l'immobilité retombèrent sur l'appartement vide.

Elle salua ses amis gaiement devant la porte de son immeuble, les embrassant tour à tour chaleureusement, leur intimant le silence, dans un fou rire mal contenu. Elle avait bu... un peu trop et la fatigue de la journée se faisait sentir. Sa tête tournait un peu, une ivresse légère et heureuse mais il lui tardait maintenant de se glisser dans ses draps frais et de reposer son corps: Demain elle finirait de ranger ses affaires personnelles, vêtements et autres babioles qui dormaient encore dans les cartons ... et tous ses livres que les rayons de la bibliothèque attendaient... demain ! Elle emprunta l'escalier pour monter à son appart en titubant un peu: Il était tard - presque deux heures du matin ! - hors de question d'enclencher le vieil ascenseur métallique qui faisait vraiment beaucoup trop de bruit: Elle glissa ses clés dans la serrure le plus discrètement possible, referma derrière elle et se dirigea vers sa chaîne hifi pour programmer un cd de musique irlandaise avant d'aller se glisser sous la douche. "Une bonne douche chaude et hop ! Au lit !" pensa-t-elle en goûtant avec délice l'eau qui ruisselait sur son corps sur la mélodie nostalgique des flûtes irlandaises en sourdine.

Doucement la porte de la salle de bain pivota sur elle même, sans que personne n'en franchise l'encadrement. La température dans la salle de bain chuta imperceptiblement tandis que le miroir au dessus des vasques du lavabo se couvrait de buées. Derrière les vitres semi opaques de la cabine de douche il devinait son corps nu, l'eau ruisselante sur elle, sa chaleur. Il avait envie de se chauffer à son contact de toucher la chaleur de sa chair vivante, mais la présence invisible du crucifix l'empêchait d'approcher plus d'elle. Il ne pouvait que la regarder l'observer et la désirer, attiré par la chaleur comme un papillon de nuit il avait envie de s'approcher d'elle, d'aller caresser ce corps. Il ne pensait pas vraiment, il ne pensait plus depuis le jour des grandes ténèbres, il avait froid et elle était la chaleur le réconfort. Il fit un pas en avant, mais s'était comme si elle s'estompait et que la cabine de douche devenait plus lumineuse, il recula saisit d'effroi le crucifix il devait penser au crucifix. Il sortit en trombe claquant la porte de la salle de bain derrière lui.

Elle frissonna sous l'eau de la douche et en augmenta la température. Un courant d'air glacé venait de claquer la porte: Elle avait dû laisser un fenêtre ouverte et s'empressa de se rincer et de se sécher afin d aller vérifier les issues de peur qu'un des immenses carreaux ne soit brisé par un courant d'air. Mais, curieusement, en faisant le tour de l'appart enroulée dans sa serviette, elle ne trouva aucune fenêtre ouverte. Elle finit par se convaincre que son état de fatigue et l'abus d'alcool étaient la cause de cette sensation soudaine de froid et arrachant sa serviette elle se jeta sur son lit avec un soupir de bien être "Dodo !". Elle ferma les yeux. Son cd finissait de dérouler ses dernières plages calmes et la berçait. Elle plongeait rapidement dans un sommeil profond et serein.

fantomes_14

L'appartement était vide et silencieux, seuls de temps en temps bougeaient les rideaux parfois la porte de la chambre bougeait lentement, mais rien de plus. Il était le plus ancien ici, le seul qui ose se manifester en présence du symbole tant détesté, ce symbole qui pouvait l'emporter vers cette lumière tellement redoutée. Mais il n'osait plus pénétrer dans la chambre, il n'osait pas plus que cela affronter la puissance de la lumière. Alors il l'observait dormir apaisée et sereine, son corps nu allongé sur le lit. il aurait voulu se coucher sur elle et se chauffer à son contact. Bientôt les premières lueurs de l'aube vinrent percer le rideau des ténèbres, alors il se retira doucement dans cet ailleurs ou il devenait invisible, et pourtant présent, continuant son observation.

Elle fut éveillée par un rayon de soleil qui lui chatouillait le nez et ce fut en chantonnant qu'elle se dirigea vers la cuisine pour se faire un café. Ah qu elle aimait son appartement ! Elle avait dormi d'un sommeil calme et réparateur et se sentait en pleine forme malgré les abus de la veille. Nue, elle s'étira dans le soleil qui filtrait à travers les rideaux et lança un nouveau cd "La route de la soie" medley de musique arabo andalouse qui collait parfaitement à son humeur solaire et sereine. Et tout en sirotant son café brûlant et en grignotant une tartine de confiture, elle parcourait les pièces de son appart heureuse comme une enfant le lendemain de noël qui sait qu il va avoir tout le temps de profiter de ses cadeaux ! Elle reprit une douche rapide, fraîche, s'habilla rapidement et se décida à ranger ses vêtements dans la grande penderie qui occupait tout un pan de mur de sa chambre. En ouvrant la porte pour y poser une pile de tee shirt, son regard fut attiré par un drôle d éclat: Elle déposa les vêtements qui encombraient ses mains et tendit le cou dans l entrebâillement de la porte. Quelle ne fut pas sa surprise de distinguer, là, fixé sur le fond de la paroi, un joli crucifix doré qui semblait y avoir été oublié. Elle le retira prestement, admira la finesse du bijou sacré et le déposa sur sa commode, avant de placer ses tee shirts en piles bien rangés, se promettant d'aller rapporter l'objet à son propriétaire qui saurait sans doute quoi en faire ... parce que, elle franchement, les objets religieux, ce n'était pas sa tasse de thé. Elle finit son rangement et avant de s'attaquer à sa bibliothèque décida d'aller faire des courses : son frigo était désespérément vide et demain soir elle avait deux copines qui venaient dîner. Elle glissa avant de sortir le crucifix au fond de son sac et sortit en fredonnant

La place était libre, il allait d'une pièce à l'autre, l'oppression du crucifix avait disparu, il ouvrait les tiroirs les refermant, allant de la cuisine à la salle de bain et retournant dans la chambre s'allonger sur le lit. Les draps avaient gardés son odeur et un peu de sa chaleur. Il se tournait sur les draps, cherchant sa présence. il fit cela longuement jusqu'a ce que toute trace de sa chaleur eut disparut sur le lit. Il admira ces dessous, ces habits, avant de retourner s'installer sur le fauteuil dans le séjour. Les autres aussi arrivaient, il voyait leurs formes fugitives traverser l'appartement, souvent errantes et inconscientes de la présence des autres. Seuls les plus anciens, les plus forts se savaient. Les autres n'étaient que des courants d'air, inconscient de ce qui les entourait et affolés à la moindre présence, seuls les plus torturés semblaient doués de la capacité à agir sur les choses, ä se manifester. Mais ces pensées la il ne se les posait pas, il ne se posait plus de questions depuis sa mort, seuls l'obnubilaient le désir et la peur de la lumière. Assis dans le fauteuil il regardait ce soleil qui ne le réchauffait plus. Il était toujours assis la quand elle revint, tandis que les autres s'éparpillaient il restait assis la. La regardant s'affairer.

Elle rentrait les bras chargés de victuailles. Elle avait opté pour un repas asiatique pour elle et ses copines du lendemain et avait acheté une bonne bouteille de Bordeaux qu elle voulait offrir à son proprio en signe de cordialité lorsqu elle irait lui remettre le petit bijou qui n avait cessé de lui faire de joli clin d'oeil doré au fond de son sac comme un "Ne m'oublie pas" charmant. Elle fut surprise de la fraîcheur de son appart: Frais ? Presque froid oui, malgré le soleil qui y pénétrait ! Décidément les vieilles pierres valaient tous les climatiseurs du monde. Elle écarta les rideau et ouvrit deux fenêtres pour faire entrer encore plus de soleil... elle frissonnait tant le contraste entre l'extérieur et l'intérieur était important: Puis elle claqua la porte de son appart et grimpa

les escaliers quatre à quatre pour aller sonner chez son propriétaire sa bouteille à la main, plié dans un papier de soie pourpre, et son sac en bandoulière sur l épaule

Assis dans le fauteuil, il sirotait doucement le verre de cognac que lui avait tendu son hôte. Celui ci ne cessait pas de parler de forces obscures, de révélations nouvelles, de faits marquants et de preuves incontestables. Il le regardait avec pitié, encore un adepte de magie, d'occultisme et de rites en tout genre. Un de ceux qui pensaient que les morts pouvaient lui parler, lui révéler des choses et qui étaient persuadé que sa maison grouillait de spectres. Il aurait pu lui dire que de toutes façons presque toutes les maisons avaient des spectres qui s'y promenaient, des spectres qui se souciaient aussi peu de nous que nous nous soucions d'eux. Seuls étaient tangibles les esprits les plus forts, ceux qui pouvaient nous voir et faire en sortes d'être perçus par nous. Mais que s'il attendait une quelconque révélation de leur part il pouvait toujours attendre, les fantômes étaient des âmes en peines et perdues qui erraient incapables de rejoindre une autre forme de conscience. Mais bon il n'allait pas lui dire cela après tout il le payait et le payait très bien. La seule chose qui l'agacait, il aurait préféré être à l'appartement pour voir si tout allait bien pour s. sa nouvelle locataire, il connaissait les esprits qui habitaient ce logements et leurs moeurs, mais il se rassura la sachant protégée par le crucifix. De toute façon ici il en avait pour le week end au moins.

Elle parvint au dernier était un peu trop essoufflée à son goût. Il faudrait vraiment qu elle freine sa consommation de tabac et autres substances illicites et attendant de reprendre une respiration normale avant de sonner, elle plongea la main dans son sac pour en retirer le petit crucifix qu elle fit danser au bout de ses doigts de sa main libre. Elle se sentait d'humeur joyeuse et, refermant le poing sur l'objet elle sonna à la porte, un sourire rayonnant sur les lèvres.

Personne n'ouvrit visiblement il était absent, elle se résolue glisser le crucifix dans la fente habituellement réservée au courrier et posa la bouteille contre la porte d'entrée. Elle redescendit plus lentement les escaliers pour rejoindre son appartement. La température y était remontée durant son absence. Ils étaient partis pour l'instant. Le soleil doucement rejoignait l'horizon bientôt la nuit allait tomber.

Elle se prépara un dîner léger et l'emporta avec elle jusqu à sa table de travail: Tout en picorant, elle démarra son ordinateur. Allumant sa lampe de bureau machinalement, elle se mit à écrire, oubliant le temps qui passait, oubliant de finir son assiette. Elle ne vit pas la nuit tomber : Elle avait mille choses à écrire sur ces dernières journées et toute son attention était focalisée sur les mots, le rythme des phrases, le cliquettement du clavier.

0006zgar1Il se tenait derrière elle la regardant laisser courir ces doigts sur le clavier, les mots n'avaient pas de sens pour lui, si peu de choses avaient encore un sens, son esprit conscient dilué dans le froid qui l'habitait. Il se pencha sur elle respirant son odeur, encore sensible au toucher à l'odorat. Elle était belle dans sa robe courte, ces mèches noires barrant son visage qu'elle relevait doucement d'un revers de la main. Les cuisses croisées sur sa chaise sa robe remontait sur ça peau douce, il avait envie de glisser sa main sur elle de la caresser doucement. il la toucha à l'épaule faisant doucement glisser la bretelle se sa robe qui retomba sur son bras.

Un long frisson parcourut son dos. Elle avait froid soudain et le froid l'arracha à l'hypnose de l'écrit: Elle releva la bretelle de sa robe qui avait glissé - dieu que ça pouvait être agaçant - et se leva pour refermer les fenêtres: Elle fut surprise de sentir à quel point l'air de la nuit était doux alors qu'il faisait si froid dans son appartement: elle se prit à craindre l'hiver si les murs restaient ainsi glacés. Puis elle se rendit compte de l'heure: Il était déjà fort tard et elle s'était réveillée bien tôt. Ceci expliquait sans doute cette sensation si violente de froid. Elle éteignit son ordinateur après avoir sauvegardé son fichier de travail et se précipita dans sa chambre en grelottant. Elle se glissa sous sa couette tout habillée et n'ôta ses vêtements que quand un peu de chaleur lui fut rendue. Elle se détendait peu à peu et sentait le sommeil la prendre. Elle fixa un moment le rayon de lune qui se glissait sur le plancher de la chambre: "Demain ma fille tu t'offres une grasse mat' histoire d être vraiment plus en forme pour ta soirée entre fille" et sur cette dernière pensée, elle referma les yeux.

Elle dormait profondément, il s'approcha de son lit, désormais plus rien ne le retenait loin de sa chaleur. L'observant longuement il sentit son besoin d'elle grandir encore en lui. Il caressa un instant ces formes par dessus la couette, englobant ces seins, glissant sur son ventre. Doucement la couette glissa sur sa peau, révélant son corps nu, elle bougea un peu dans son sommeil. il effleura la pointe de ces seins qui s'érigèrent tout de suite sous sa caresse. Doucement il posa sa bouche sur les globes frissonnants et laissa glisser ces lèvres d'un mamelon à l'autre. Les léchant, goûtant sa chaleur, s'enivrants de leur parfum. Il laissa sa bouche aller plus bas sur son ventre et écarta ces cuisses entrouvertes. Sa bouche se posa sur le sexe légèrement humide et commença à dévorer son sexe aspirant son clitoris léchant ces lèvres et fouillant son intimité de sa langue glacée.

Elle dormait d'un sommeil agité de rêves lourds, de sensations érotiques diffuses. Elle peinait à s'arracher au sommeil paradoxal et pourtant ne parvenait pas à plonger dans un sommeil profond. Loin, très loin, à la surface d'elle, il lui semblait percevoir une présence, entre rêve et réalité, des attouchements, des ondes de plaisir et le froid, le froid immense: Ce fut le froid qui lui fit ouvrir les yeux le coeur battant. Elle cria sans trop savoir pourquoi "Il y a quelqu’un ?" Sa chambre lui parut glacée, étrangère: La lune y jetait un reflet métallique malsain: Plus rien du charme romantique de son endormissement premier. Son corps tremblait sans qu elle ne sut pourquoi et son intimité pulsait d'un désir violent qu aucun rêve érotique n'avait su éveiller avec une telle intensité jusqu alors. Elle se sentait mal, vaguement nauséeuse et surtout avec cette sensation, au creux du ventre, d'une terreur sans nom: Elle scrutait l'ombre fixement, hagarde, la peau recouverte de chair de poule, serrant sa couette autour d'elle. Elle répéta à nouveau "Il y a quelqu’un ?" Plus pour se rassurer au son de sa propre voix qu'en en espérant une réponse qui aurait fini de la terroriser.

Il s'était reculé, mais sans quitter la pièce, normalement il aurait du quitter l'appartement sur le champs, mais il aimait la regarder, elle l'avait sentie, sa présence il s'était nourri de sa chaleur il vit les autres s'approcher de la chambre, les autres ceux qui avaient assistés à la scène et que la chaleur de la vie attirait vers le lit, il se glissa sur leur passage, sans un mot, leur présences seule suffisait à leur communication, ils voulaient se jeter sur elle et la prendre, il leur fit comprendre que non, il ne fallait pas, pas encore, que demain il y en aurait d'autres, demain serait le soir de la pleine lune ils le sentaient tous, le moment ou ils étaient le plus présent le plus apte à se matérialiser. Alors ils firent demi tours et quittèrent la pièce en silence. il se tourna encore vers elle et frappa trois fois contre le mur avant de sortir de la pièce. Pourquoi ? Il ne le savait pas, peut être marquer sa présence.

Elle sursauta quand trois coups résonnèrent contre le mur. Comme une réponse à sa question. Trois coups d'avant le lever de rideau sur une révélation improbable. Elle restait tétanisée, assise dans son lit, figée par une peur ancestrale ... le temps semblait s'éterniser. Cependant, il lui sembla que la température de la pièce se radoucissait et ses muscles se détendirent. Elle se rendormit ainsi, assise dans son lit, sans s'en rendre compte et ce fut la sonnerie de son téléphone qui la réveilla. Il était 11h30 et elle émergea péniblement des brumes d'un sommeil pesant, se sentant épuisée "Oui" fit-elle d'une voix pâteuse. C'était ses amies qui confirmaient leur arrivée pour le soir 20 heures, elles paraissaient surexcitée à l'idée de découvrir son logement, piaillaient avec désinvolture, la saoulaient de leur débit trop rapide. Elle avait du mal à suivre, à s'éveiller vraiment, prétexta une migraine, les rassura en leur affirmant qu elle irait mieux ce soir et écourta la conversation. Quand elle raccrocha elle se laissa retomber sur le lit avec une sensation de fatigue extrême: Elle se força pourtant à se lever et alla se faire un café serré qu'elle but rapidement et se glissa sous une douche glacée afin de s'arracher à la langueur qui l'habitait.

Elle se sentit mieux en sortant de la douche. Elle se mit à préparer le repas et la déco pour la soirée, sortit acheter un bouquet de camélias, déjeuna sur le pouce en écrivant: Se surprit à penser qu elle n avait aucune nouvelle de son propriétaire et s en étonna puis l oublia, prise par ses préparatifs: Elle avait envie de soigner l'ambiance orientale. En fin de journée, elle prépara des cocktails A base de litchis, mit de l’encens à brûler, se maquilla façon geisha, s’habilla d une veste et d’un pantalon de coton fin chinoisant, disposa des bougies dans son appart et enclencha la musique : Japan "Exorcising Ghosts": Elles allaient bientôt arriver !

Elles étaient arrivés en retard évidement comme d'habitude, Marielle s'était perdue ayant bien évidemment oublié quelque part dans le capharnaüm qui lui servait d'appartement la description du trajet. Maria n'arrêtait pas de rire en se moquant d'elle. Elles s'installèrent dans le séjour après une visite détaillée de l'appartement ponctuée de ho de ha, de "mais comment à ce prix la ? C'est pas possible" Elles dînèrent longuement prenant tout leur temps discutant de mille choses. s. finit par se convaincre que tout cela n'avait été qu'un mauvais rêve du à l'excitation du déménagement. Elles dînèrent tranquillement et retournèrent s'installer sur le canapé devant une tasse de thé. Devisant de choses de d'autres, hésitantes sortiraient elles encore ce soir ? Peut être aller danser, en tout cas elle s'étaient faites belles, Maria portait une courte jupe noire et un bustier de soie noire largement décolleté laissant apparaître la naissance de sa poitrine généreuse. Marielle portait une petite robe d'été blanche qui collait a son corps gracile de danseuse. Elles finirent par se décider, encore une tasse de thé et elles sortiraient toutes les trois faire régner la terreur dans la ville. Marielle frissonnât soudain en disant,

" j'aurais du prendre une petite laine moi, vous trouvez pas qu'il fait froid soudain ?"

s. confirma avec un sourire navrée "Je crois que le défaut de cette baraque c'est celui là justement. La température chute très vite. On se croirait dans les salles d'un château hantée !" Elle éclata de rire avec ses maies mais trouva que son rire sonnait curieusement faux. Pour chasser sa sensation de malaise, elle se leva et ouvrit grand la fenêtre à battant qui donnait sur le balcon "Venez les filles, on se fume une clope sur le balcon. Fais meilleur là et la ville nous offre ses lumières et nous attend "

La porte fenêtre lui échappa des mains comme arraché et se referma avec un claquement qui fit vibrer la grande vitre. Elle se recula un instant effrayée et prit la poignet tentant de la  rouvrir. Mais la porte ne voulait rien savoir elle ne s'ouvrait plus et résistait à tout ces efforts. Soudain un fort claquement se fit entendre, les volets se fermaient un après l'autre dans un bruit fracassant. Elles reculèrent vers le séjours, s. se rendit compte que tout l'appartement semblait animée d'une étrange vibration, faisant signe à ces amies de la suivre elle se dirigea en courant vers la porte, mais celle ci non plus ne voulait pas s'ouvrir. Elle entreprit de frapper contre la porte pour appeler du secours, lorsqu'un cri la fit se retourner. Marielle était allongée au sol bras et jambes écartées et semblait donner de grands coups de reins pour se libérer d'une emprise, pourtant personne ne la tenait.. Les yeux de s, s'arrondirent lorsqu'elle vit le devant de sa robe se déchirer révélant ces seins qui furent pris d'un étrange mouvement, parcourus de vagues comme si des mains les pétrissaient.

Elle se précipita, suivie de Maria, pour porter secours à son amie: Elle l'attrapa par les épaules pour l'aider à se relever mais sa peau se couvrit immédiatement d'une violente chair de poule et une sensation de nausée la submergea. Il lui sembla percevoir une présence, immatérielle, diffuse, sur le corps de Marielle et cette perception la terrifia. Elle se recula brusquement incrédule. Maria se tenait dans un coin de la pièce, roulant des yeux effarés. Autour d'elle l'air de la pièce semblait plus lumineux: C'est alors que son regard accrocha le décolleté voluptueux de son amie. Entre ces seins pendait un magnifique crucifix d'ébène, héritage d'une aïeule Petite soeur de la Charité que Maria portait souvent dans ses soirées de pécheresse avec son goût si délicieux pour le blasphème. Elle cria

"Maria ! Maria ! Viens, viens vite avec nous. Je t'en prie. Viens !"

Maria se tenait figée terrifiée la peur se lisait dans ces yeux une panique issue de l'enfance. Elle ne répondit pas tout d'abord les yeux fixés sur la robe de Marielle qui semblait partir en lambeaux, son string qui se déchirait en deux. Ce n'est que quand elle comprit en voyant le sexe de son ami s'ouvrir ces lèvres s'écarter que son amie se faisait violer par une entité invisible. Marielle criait

"Seigneur il est glacé"

Puis sa bouche s'arrondit et plus un son en sortit elle faisait un rond qui aurait pu paraître comique s'il n'avait pas été évident qu'un membre invisible l'occupait. Maria avança de trois pas, c'est à ce moment la que la lourde bibliothèque commença à vaciller dans son dos.

Les yeux de s. allaient de Maria, l'exhortant du regard à avancer , au corps violé de Marielle, ne sachant que faire, ne pouvant comprendre , admettre ce qui se passait, ayant l'impression de se débattre dans un cauchemar sans nom: Elle vit la bibliothèque bouger et voulut hurler un avertissement à son amie. Son cri fut absorbé par la sensation d'une main puissante, un bâillon glacé, qui lui interdisait tout son: Un vertige la prit. La pièce dansait autour d'elle. Elle sentit ses jambes se dérober

La bibliothèque s'effondra dans un bruit de tonnerre, pourtant le lendemain aucun voisin n'avait rien entendu, tousfantomes_51 auraient jurés que pas un son ne sortait de l'appartement ce soir la, et ils ne mentiraient pas, l'appartement était à présent dans un ailleurs d'ou rien ne semblait pouvoir s'échapper. La bibliothèque bascula sur Maria qui poussa un cris en tombant entraînée par le lourd meuble de bois. Son front heurta le sol et elle ne bougea plus. s. se sentit soulevé du sol par des mains glacées qui la jetèrent sur la table, renversant les couverts. Elle sentit des mains agripper ces poignets et ces chevilles. Des mains glacées froides à en être douloureuses. Elle sentit avec horreur le tissu de son pantalon glisser sur ces cuisses descendre sur ces mollets, des mains avides déchirer sa veste pour révéler sa poitrine. Elle les sentait qui arrachaient chaque pièce de son habillement, leurs mains froides la pétrissant durement. Elle se retrouva nue écartelée sur la table, les doigts glacées fouillant son intimité soudain elle sentit quelque chose appuyer sur son intimité et un pieu de glace la pénétrer, des formes floues et indistinctes apparaissaient et disparaissaient devant ces yeux visages momifiés aux yeux morts, et le pic de glace envahit lentement son intimité.

Elle avait envie de hurler. Elle avait envie de s'enfuir. Elle avait envie de comprendre: Elle avait envie de s'abandonner: Autant d'envies contradictoires qui se bousculaient en elle, augmentaient son vertige, le trouble de son esprit, et parallèlement l'acuité de sa perception. Dans le brouillard de son esprit, dans le fatras de sensations qui violentaient son corps, lui revinrent en mémoire les souvenirs de sa dernière nuit: Il n'y avait pas eu de violence dans son hallucination passée. Pourquoi alors cette nuit , ce déferlement ? Dans une demie inconscience, elle se mit à murmurer, comme une incantation "Il y a quelqu'un ? Il y a quelqu'un ? Où êtes vous, vous qui m'avez répondu" Et elle répétait inlassablement ces questions, à travers des gémissements qui étaient douleurs et plaisirs étranges.

Elle sentit sa tête tirée en arrière brutalement  et un autre épieu glacé envahir sa gorge forcer ces lèvres pour la pénétrer, le bâillon glacé l'envahissait totalement et les deux sexes de glace commencèrent un va et vient brutal en elle, elle sentait d'autres mains la griffer la pétrir. Elle vit Marielle soulevée du sol comme flottante et l'entendit gémir une courte matérialisation lui permit de constater qu'un autre spectre s'accrochait semblant flotter dans son dos et pénétrait ces reins en grands coups violent arrachant des cris étouffés à son amie. s. se sentit avec horreur soulevée de la table et la présence glacée et rampante se glisser sous elle. Le mandrin glacé perfora ces reins d'une seule poussée la faisant hurler. Les trois membres allaient et venaient en elle la besognant sans pitié.

Elle luttait et se cabrait. Répondait et échappait, tout à tour emportée, submergée par une volupté morbide et horrifiée, et chaque fois qu'elle parvenait à libérer sa bouche elle réitérait ces questions gémissantes, psalmodiées, hurlées comme des imprécations démentes. Ses chairs étaient transpercées par des membres glacés et brûlaient pourtant, elle se sentait à la fois emplie d'énergie et prête à sombrer dans le néant: Et sa voix montait et descendait selon le rythme des émotions qui la traversaient, étouffée le plus souvent par le vit glacé qui reprenait possession de sa bouche.

Soudain la porte de l'appartement sembla exploser sur ces gonds livrant le passage au propriétaire qui tenait dans ces bras un crucifix d'une taille qui semblait aberrante, le brandissant droit devant lui il avançait en criant "Partez chiens, partez ou rejoignez la lumière" s. retomba sur la table soudain, l'appartement s'était remplis de hurlement, elle vit Marielle se réfugier en rampant dans un coin de l'appartement en criant, les formes floues des spectres semblaient tourbillonner dans l'air en hurlant puis se dissoudre doucement. Bientôt il n'y eut plus un bruit et le propriétaire cessa ces imprécations. Il se dirigea en courant vers s. et l'aida a s'asseoir au sol, puis allant à Maria chercha son pouls. "Ca va elle est juste évanouie" et prenant la nappe de tissus alla en recouvrir Marielle tremblante dans son coin l'aidant a s'installer dans le sofa du séjour.

"Je crois que ça va aller maintenant ils ne sont pas prêts de revenir"

"Ils ? ILs ne sont pas prêt de revenir" La voix de s. sortit comme un coassement désagréable. Elle prit conscience de la douleur dans sa gorge: "Allez vous m expliquer ce qu il se passe ici ?"

murmura t elle en tremblant. Elle était nue et ne s en préoccupait pas. Elle scrutait son propriétaire avec intensité, pâle mais brusquement pleinement lucide

Il y a une quarantaine d’années des crimes atroces ont étés commis ici, six hommes habitaient cet appartement, ils avaient pour habitude d’enlever des jeunes filles et de les violer ici même pendant des heures avant de se débarrasser d’elle en les revendant sur le marché des bordels asiatiques ou plus simplement en balançant leur corps dans le fleuve. C'est mon grand père qui a tout découvert, après qu'ils aient fait subir le même traitement à sa fille, ma mère, il s'est vengé en les massacrant tout les six, il les a froidement exécuté. Leurs âmes errent encore ici, elles n'osent pas passer dans la lumière elles savent que leur jugement sera l'enfer et la damnation de l'autre coté, alors elles restent ici et errent.

"Et vous m'avez laissé m installer ici sachant... sachant ce que je risquais ? C'est monstrueux et criminel ! Comment avez vous pu ? "

Vous étiez protégé, le crucifix aurait du vous protéger, les empêcher d'apparaître, de plus ce n'était pas votre seule protection, comprenez moi, il est seul depuis si longtemps, c'est lui qui est venu me prèvenir que vous étiez en danger qu'il ne pouvait plus les retenir, ni les empêcher de vous toucher"

"attendez, attendez ! Je ne comprend plus ! Le crucifix Ok J ai fait une boulette en vous le rendant soit ! Mais de qui... De qui, bon sang, parlez vous là?

"De mon grand père, après avoir liquidé ces six salauds son coeur à lâché mais il a choisi de ne pas rejoindre la lumière tant que ces monstres seraient encore dans les murs. Il est le gardien des lieux depuis si longtemps, et si seul aussi. Ce soir il n'a pas pu les empêcher de vous faire du mal alors il est venu à moi pour me chercher me demander de vous sauver"

Elle le regardait, déroutée par ces révélations. "Excusez moi... je crois que j ai besoin d un instant de solitude. Je vais enfiler quelque chose et je reviens: J ai besoin de réfléchir. Vous êtes sûr que je ne risque rien en regagnant ma chambre ?"

"Non vous ne risquez rien à présent, le crucifix les empêche d'approcher les lieux, seul l'esprit de mon grand père est assez fort pour apparaître en sa présence".

"Soyez assez aimable pour prendre soin de mes amies pendant mon absence. Vous trouverez des alcools forts dans le petit buffet: Servez moi un cognac voulez vous ?  Je n en aurai pas pour très longtemps" Et elle s  éloigna, titubant un peu sur ses jambes, s appuyant aux murs pour regagner sa chambre.

Arrivée là, elle ouvrit un tiroir y puisa une longue robe noire qu elle fit glisser sur sa peau en frémissant. Puis se dirigeant vers la fenêtre, l'ouvrit sur la nuit. La pleine lune vint s'y encadrer parfaitement. L'air de la nuit était doux et calme. Elle entendait au loin la sirène d'une voiture de police. La vie. Normale. Dans son dos, l'air de la chambre lui parut soudain plus froid. Sans se

retourner, tirant une longue bouffée sur sa cigarette, elle dit calmement "Vous êtes là, n'est ce pas ?"

La réponse fut un souffle froid courant sur sa nuque comme un baiser léger et glacé posé sur sa peau.

Elle frémit. "C'est étrange n est ce pas, mais malgré les sensations sur ma peau, cette chair de poule qui se manifeste à chaque fois que vous êtes là... je n'ai pas peur de vous. Je vous plains. On ne peut pas tuer les morts, hein ? Et tant qu'ILS sont là vous répétez à l infini votre échec: C est une bien terrible damnation!"

Un soupir sembla retentir dans la chambre tandis que l'esprit se rapprochait d'elle. Ces mains se posèrent sur sa taille la faisant frissonner et il se tint immobile regardant au delà de la fenêtre le monde extérieur qui continuait à vivre a avancer.

Elle jeta sa cigarette au bas de la rue, ferma les yeux et se laissa aller en arrière, s'abandonnant contre la présence froide qu'elle sentait dans son dos, le corps secoué de frisson. "Ne partez pas: Restez je vous en prie ! Souffla-t-elle Ce soir, je vous dois la fin de ce cauchemar, je vous dois d'être encore en vie. Je vous dois la vie de mes amies. Je vous dois..."

Ces mains se glissèrent sur ces cuisses remontant doucement le bas de sa robe. Elle sentit les doigts froids mais pourtant doux et tendres la caresser, son entrejambe s'ouvrit pour lui laisser le passage, elle sentit son autre main remonter sur sa poitrine et commencer à agacer ces seins par dessus le tissus de sa robe. Les bretelles glissèrent doucement la robe tomba au sol.

untitled1Elle se laissait faire, accompagnant ses gestes, caressante, ondulante, frottant son dos le long du corps qui se tenait derrière elle. Elle ne voulait pas se retourner... pas encore. Son corps cherchait l'autre corps immatériel, mêlait le chaud au froid, glissait le long de la présence immatérielle. Elle s'offrait sous la lune à quelqu un qui n existait pas, qui n existait plus et qui pourtant Faisait naître en elle le trouble le plus intense. Elle sentait le brasier s allumer dans son ventre et oubliait la sensation de froid ... elle ne percevait plus que la douceur des gestes esquissés et se livrait totalement au délicieux vertige qui la gagnait

Il pointa son membre vers son intimité, et commenca doucement a la pénètrer son sexe se frayant un chemin en elle la remplissant doucement de son contact froid, commencant un va et vient ces lèvres collées sur son cou, mordillant sa nuque.

Elle se cramponna au garde fou de sa fenêtre, les phalanges blanchies sous la tension, se mordant les lèvres pour ne pas crier tant les sensations étaient déroutantes, effrayantes,  et cette peur même augmentait son excitation. Elle se cambra pour s'offrir davantage et alors que le membre inhumain l'emplissait totalement de son contact affolant elle annona d'une voix hâchée

"J ai aimé ... cet appartement ... tout de suite...mmmm... vous en êtes le gardien ....ooooh... c'est un peu de vous que j ai aimmmé aussi"

Publicité
Commentaires
T
Là, je suis vraiement impressionné. J’ai bien fait de passer dans le coin. Faut que je félicite la personne qui m’a recommandé votre auberge.<br /> Du coup pour le dessert, je suis un peu déboussolé. Vous Maître(sse) des lieux, que pourriez vous me conseiller ?<br /> Ou alors, s’il reste un peu de rab dans l’horreur ? Est ce bien raisonnable de prendre un peu d’Une histoire de démon, avec ce que je viens de m’empiffrer ? Aurais-je encore de la place pour le dessert ?
M
Superbe, saisissant,...à l'extréme ,...mais quel talent!!!morgane
I
Je viens de finir la lecture de cette histoire, et je dois avouer que je suis... estomaquée ! Du très grand art !!
Les Ecrits Pourpres
Publicité
Newsletter
Publicité