Sex-tant
Je ne vais pas pleurer puisque tu me retiens.
Tu as beau t’éloigner, je garde tous mes liens,
Et l’odeur de ta peau, ces marques à mon corps,
N’ont que faire de l’eau, signant d’autres débords.
Tu m’avais amarrée, préparée au voyage.
Et longtemps j’ai tangué, frêle esquif au mouillage,
Sous mon regard enclos jusqu’à me faire absente.
Et ton souffle à mon dos préparait la tourmente.
Vois comme je chavire au rythme de tes mains !
Quand la douleur m’aspire, tu m’offres pour lointain
L’espace où s’enseigne la geste qui m’assemble,
Cette terre où tu règnes et où tout me ressemble,
Tes bras qui m’accueillent, ce baiser à ma bouche,
Un doigt qui m’effeuille, ce corps à corps farouche.
Aussi loin que je parte au son de la cravache,
Tu es inscrit sur ma carte, ô toi, mon port d’attaches !