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Les Ecrits Pourpres
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18 juin 2006

PEREC-QUATIONS écho centriques

sorrow_1_

Elles me sont douces les heures

De feux

Follets

Feulées

Frôlées

A tes flancs

Essoufflés

Heures sifflantes

Heures filets où je m’emmêle entre effroi et frissons

Elles me sont douces les heures

D’enfance

Fêlées

Fragiles

Franches

Etoiles filantes

A nos fronts gémellés

Heures frémissantes

Heures de féérie où s’entrelacent nos fièvres

Si douces que je veux tout garder et peine à mettre à mots

Peur qu’au grand jour je ne perde… un peu de ce miracle qui m’habille.

Pourtant… je me souviens,

Je me souviens du martinet que j’ai nourri à la petite cuillère avant de le relâcher quand son aile fut consolidée… j’ai toujours beaucoup rêvé de martinets… De leurs cris dans l’été frémissant.

Je me souviens que les nuits paraissaient toujours trop courtes et fades les matins.

Je me souviens du son de ta voix au soir du premier appel ; cet accent que je n’entends plus désormais.

Je me souviens de la couleur de l’aube, sur Paris enneigé, quand le bruit de la rue nous arrachait à un sommeil trop bref. Et nos corps impatients de se reprendre.

Je me souviens de la 2chevaux bleue, emplie de nains de jardin, qui traversait la France pour venir à moi.

Je me souviens du plaisir que j’avais à dévorer les tartines au bout de tes doigts, ton enfance offerte au petit déjeuner.

Je me souviens que le mistral savait une liberté encore à conquérir. Marseille était bleue aux pieds des escaliers Saint Charles.

Je me souviens du goût des larmes quand le corps se brise en soubresauts incoercibles.

Je me souviens de mon ravissement à partir sous le sifflement des lanières, dans une nuit d’exception, sous la main d’une adorable brune qui allumait ma lune pour éclairer notre soirée.

Je me souviens d’un rêve où je croyais t’avoir perdu.

Je me souviens de mon premier voyage sur un coup de tête, vers l’Est, et de ma course affolée sur un quai de gare, perdue à la nuit tombée, en retard dans mon imprévisible trajet et incapable de lire correctement les panneaux.

Je me souviens que l’idée de la douleur fait plus de mal que la douleur elle-même.

Je me souviens combien il fut difficile d’oser trois petits mots.

Je me souviens du parfum des matins de départ, une odeur d’été même au cœur de l’hiver.

Je me souviens du premier baiser reçu d’une fille. Si je n’avais pas eu 7 ans, si je n’avais été attachée au poteau de torture, si elle n’avait pas joué la fille du grand chef indien, me l’aurait-elle donné ?

Je me souviens comment on fait de beaux voyages immobiles.

Je me souviens de l’odeur du nougat dans les fêtes foraines.

Je me souviens qu’il ne sert à rien d’aller à la station Guy Môquet.

Je me souviens de mes peurs irraisonnées.

Je me souviens de chaque instant lumineux, la page d’un livre, l’éclat d’un regard, l’ombre complice.

Je me souviens…

De l’éphémère et de l’éternel

Puisque tout s’efface, puisque tout demeure

Et qu’il suffit de trois mots pour gagner sur l’usure !

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Commentaires
L
Des mots dits, des maux palpables... <br /> Et partagés... <br /> Gémellité tu avais dit? Sourire...<br /> Je trinque, avec toi, à nos ivresses liées, à tes souffrances révélées dévoilées, à tes souvenirs livrés, à Votre bonheur, à Votre histoire, unique...<br /> Fracassons ensemble le carcan de l'usure et jetons après nos épaules ces flacons devenus flasques des habitudes poisseuses...<br /> Tendresse et baisers pour une douce Toi...
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