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Les Ecrits Pourpres
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26 septembre 2007

9. Le baillon et le bavardage

large_419845Sofia écoutait d'une oreille distraite... s'occuper d'un chibre, le choyer... pffff, la belle affaire ! Elle aurait préféré en cet instant qu'un chibre vienne s'occuper d'elle et pas n'importe lequel ! La taille du vibromasseur que brandissait mademoiselle Tab était peut être idéalisée mais il n'était pas sans lui rappeler la virilité de Vlad. Et cette seule idée raviva son désir ; elle pressa plus fort ses cuisses l'une contre l'autre, rageant qu'il ne fasse pas plus sombre encore. Elle avait envie de se caresser. Et cette pensée, qui tournait à l'obsession, la fit rougir. Les joues brûlantes, elle tenta de se raccrocher au cours... donné du plaisir au sexe de l'homme... Diable ! Et l'inverse c'était pour quand ? Les hommes, leur plaisir, il le prenait comme il voulait, quand il voulait... n’était-ce pas à cela que servait cette soumission dont on voulait les parer ? Elle était furieuse et d'une mauvaise foi à toute épreuve mais sa frustration phagocytait complètement ses humeurs et  la rendait électrique. Elle n'avait aucun désir d'écouter comment rendre à un homme un plaisir démultiplié alors qu'elle venait d'en quitter un qui avait nié le sien.

Le professeur Tab  avait saisi le membre synthétique d'une main sûre et caressante.

"Première leçon, la fellation." 

Affirmant sa prise sur l'ersatz de phallus, elle entreprit de leur expliquer comment procéder à une fellation sur le sexe synthétique. Longuement et en détails. Elle commença par parcourir le gland du bout de la langue, glissant sur le frein, l'agaçant au passage. Chaque geste était assorti d'une série d'explications méthodiques, à la fois techniques et psychologiques. Elle leur indiqua ensuite comment prendre le membre dans la bouche, le faire avancer doucement, en le recouvrant de salive, l'avaler en contrôlant la sensation de nausée.

"La salive mesdemoiselles est le grand secret. Ces messieurs sont amateurs de fellations profondes, mais c'est une activité fatigante pour les maxillaires. Aussi couvrez l'objet de vos soins d'une salive abondante, et déglutissez souvent, sans quoi c'est la nausée assurée. Et surtout prenez la base du phallus dans vos mains sans trop serrer, activez-vous sur ce qui dépasse, votre partenaire n'y verra que du feu. »

Elle leur indiqua également comment faire pour retenir une éjaculation sur le point de se produire ou encore l'accélérer en alternant de petites pressions sur la hampe. Finalement, elle reposa le godemiché luisant près d'elle. Sofia, qui se forçait à l'écoute, avait  la sensation étrange de connaître cette femme, son visage lui rappelait quelque chose mais elle n'aurait su dire qui ou quoi.

"Avez-vous bien tout compris mesdemoiselles ?"

Les pensionnaires acquiescèrent avec empressement. Les joues des filles étaient légèrement rosies et leurs lèvres gonflées laissaient entendre qu'elles avaient fait bien mieux que comprendre la magistrale démonstration de Mlle Tab. Seule Sofia semblait conserver une raideur distanciée avec ce qui venait de se passer et avait opiné sans grande conviction. Au lieu de regarder le phallus synthétique, comme la plupart de ses camarades, elle fixait, les sourcils froncés, le visage de leur professeur en se demandant qui elle lui rappelait et pourquoi elle se sentait soudain mal à l'aise. Le désir qui la tenaillait avait d'ailleurs décru et elle se tenait sur sa chaise aussi droite et froide qu'une statue marmoréenne.

Mademoiselle Tab  les regarda en souriant.

"Eh bien c'est ce que nous allons voir. Il est de tradition dans notre établissement de procéder à une épreuve quotidienne, chaque séance de travaux dirigés l'imposant à tour de rôle. Cette épreuve a pour but de désigner deux élèves qui passeront leur nuit en cellule. Je dis bien en cellule et non pas en isolement, c'est à dire à la disposition du personnel C'est la loi du Pensionnat mesdemoiselles. Aujourd'hui cette épreuve revient à ma classe. Voici donc l'examen que j'ai prévu pour vous."

Achevant sa phrase, elle s'approcha du rideau tendu au fond de la salle et, tirant sur une corde de soie, elle l'ouvrit. Derrière, apparurent des chaises, calquées sur le modèle des chaises électriques américaines. Sur chaque chaise, un homme était solidement ficelé, entravé aux chevilles, à la taille aux poignets, sans la moindre possibilité de se mouvoir. Une cagoule recouvrait entièrement les visages . Et ils étaient nus comme des vers.

"Voici mesdemoiselles vos sujets d'interrogation. Il y en a dix et vous êtes dix, les deux dernières qui auront fait jouir leur sujet seront condamnées aux cellules pour cette nuit. Allons mesdemoiselles, choisissez celui qui recevra votre ouvrage et que la meilleure gagne. Et n'oubliez pas, seule la bouche est autorisée dans cette épreuve."

Les filles avaient jeté des coups d'œil anxieux aux mâles qui leur était offerts, survolant les virilités pour faire un choix le plus judicieux possible et chacune s'était précipitée sur celui qui lui semblait la fellationproie idéale. Sofia les avait laissées faire sans s'affoler... peu lui importait celui qui resterait. Ce fut un splendide corps noir qui lui échut lorsque toutes ses camarades se furent décidées. Elle comprit pourquoi en se plaçant devant lui et eut un sourire amusé et las. Il arborait un membre circoncis et, au repos, déjà de taille et de diamètre considérables. Elle haussa les épaules. Ses compagnes étaient déjà en train de butiner les membres de leur sujet, jouant de la langue avec application, se pressant pour faire saillir les virilités, les prendre en bouche, les faire vibrer. Certaines y mettait plus de douceur que d'ardeur mais il y avait dans chaque geste une fébrilité qui l'agaça sans qu'elle sut trop pourquoi. Elle n'avait aucune envie de finir en cellule à la merci du personnel et puisqu'il s'agissait de donner du plaisir, et qu'elle s'était promise de se comporter en élève disciplinée pour sauver Vladimir, elle voulait que le plaisir de son partenaire soit total. Oubliant sa rancoeur et sa fureur, elle approcha lentement sa bouche du ventre de l'homme. Mais ne la posa pas sur sa peau. A quelques millimètres de la chair, elle fit aller et venir sa bouche, soufflant doucement un air chaud, presque à le toucher mais sans jamais l'effleurer, l'entourant d'une vapeur moite, d'une tentation, de l'idée du plaisir. Elle vit la verge vibrer par à coup, se dresser. Mais elle poursuivait son jeu, ignorant ses camarades qui s'activait avec une belle énergie sur les membres embouchés. Elle descendait sur les testicules, à l'intérieur des cuisses, revenait sur le ventre et commençait à l'effleurer de la pointe de sa langue. Elle découvrait le goût de sa peau, en appréciait pleinement les fragrances. Elle descendit lentement entre ses cuisses jusqu'à frôler, du bout de la langue, sa rosette, qui palpita, pour remonter encore, sans empressement, le long de sa hampe, laissant un long sillon de salive, avant de venir titiller, par petites touches légères, le pourtour du gland, agacer le méat, suçoter un peu le frein, mordre le creux de l'aine. Le sexe tendu de l'homme cognait contre sa joue et il se raidissait dans ses liens. Elle savait que, s'il avait été détaché, il l'aurait empoignée pour l'obliger à le prendre en bouche et le soulager de la tension insupportable qu'elle faisait naître. C’est ce qu'elle voulait. Il payait sa frustration passée, il attendait le plaisir... il ne serait que plus rapide et plus violent quand il viendrait. D'autant que l'atmosphère était hautement érogène. Des soupirs et des râles montaient des hommes qui prenaient leur plaisir. L'un d'entre eux venait déjà de jouir, déversant sa semence sur la poitrine opulente d'une belle fille à la peau ambrée qui se relevait avec un sourire victorieux. Le sien avait les jambes qui tremblaient. Elle aboucha délicatement sa verge pour le calmer un peu. Elle le sentit se détendre, soupirer d'aise lorsque sa langue s'enroula autour de son gland épais. Lentement, poussant le membre qui écartelait sa bouche contre son palais avec sa langue, elle le fit descendre vers sa gorge, lentement encore elle le fit remonter, descendit d'un seul coup et remonta encore, accéléra le mouvement jusqu'à le sentir durci, tendu, sur le point de l'explosion. Alors elle se dégagea, frotta son visage, ses joues, ses lèvres sur le sexe humide, frémissant et gonflé qui pulsait du désir de jouissance. Deux autres hommes venaient de jouir tout prêt. Le sien le voulait. Et c'était elle qui le privait, jouait à le faire attendre encore, cherchait son souffle aussi, pour l'assaut final. Ce sexe là, si imposant, elle ne le supporterait pas bien longtemps enfoncer en elle. Quand elle le sentit à point, elle revint le prendre délicatement, le palpant de sa langue sur chaque millimètre, le gobant délicatement, puis elle le fit descendre, au plus profond de sa gorge, remonta, redescendit encore, encore, jugulant son haut le coeur, la sensation d'étouffement, jusqu'à ce que son nez vienne butter sur le pubis glabre. Il vibrait, dur comme de l'acier, emplissant toute sa bouche. Appuyant sa langue, elle pompa langoureusement le sexe qui l'étouffait. A bout de souffle et de résistance, elle le sentit exploser au fond de sa gorge.  Elle avala la semence, se dégagea lentement, respira longuement, embrassa son bas-ventre  avec douceur et se releva.

Surprise de constater qu'elle était la sixième. Elle pensait que ses comparses avaient depuis longtemps terminé leur œuvre sur le sexe de leur cobaye. Deux autres achevaient à l'instant précis leurs soins attentifs sur le dard tendu des hommes qui tressautaient sur le siège. Seules restaient en lice Agathe et une rousse du nom de Michelle. Cette dernière semblait d'ailleurs se livrer à cette activité à contre-cœur, sa bouche était hésitante et elle ne plongeait sur son sexe qu'avec répulsion, sans la moindre envie, ni le moindre désir. Agathe la regardait de temps en temps, caressant distraitement, du bout des doigts, le sexe tendu de son propre cobaye qui tressautait sous sa main, au bord de l'orgasme. Elle se préoccupait peu que la main soit interdite. Somme toute, elle ne provoquait pas son plaisir en l'utilisant mais s'en servait pour le retenir. Tab la laissait faire, ayant compris depuis longtemps où elle venait en venir. Épisodiquement, Agathe pourléchait le membre du bout de sa langue habile pour le maintenir dans un état de désir permanent, avant de le comprimer sans pitié pour retenir l'éjaculation. La rousse, par contre, ne semblait pas prête de parvenir à ses fins. Ni à rien. Excédée, Agathe se déplaça légèrement, repoussa la rousse et s'empara du sexe de son cobaye, l'engloutissant entre ses lèvres sans lâcher pour autant le sien. Elle le dévora avec appétit, l'enfonçant entièrement dans sa gorge jusqu'à ce qu'un cri retentisse sous la cagoule. Elle lâcha alors le membre tendu, un filet de sperme coulant de ses lèvres, avant de se jeter avec la même conviction sur le sexe de son propre cobaye. Il ne lui fallut que quelques instants pour le faire jouir. Elle serra ses lèvres autour de la hampe qui se vidait dans sa gorge, puis, se relevant, elle toisa les autres pensionnaires qui la fixaient médusées. En souriant, elle essuya le bord de ses lèvres.

"La meilleure en tout, sinon rien du tout."

Puis se penchant vers Sofia,

"Je rêve d'une nuit en cellule, autant en profiter la première..."

Sofia la dévisagea un instant, bouche et yeux arrondis par la stupéfaction. Puis elle secoua la tête, laissa échapper un rire et, se précipitant vers elle, la prit dans ses bras. Tout en l'embrassant, elle lui souffla dans le creux de l'oreille, un discret  :

"Tu es folle, une merveilleuse folle !"

Erotomechanics_IX_Fellation Espérant que ni Agathe ni elle ne récolteraient de punitions supplémentaires pour bavardages ce coup-ci. Elle enviait la force de caractère de sa camarade, sa témérité, sa joie de vivre et son insouciance gaie. Agathe était une source vive. Rayonnante, la tenant à bout de bras, elle la regardait, étreinte par une bouffée d'émotion, se disant que cette fille là devait être aimée et dans la certitude de l'amour pour être aussi sereine. Et elle mesura sa chance de l'avoir pour compagne. Elle en oubliait leur professeur qui les observait les bras croisés.

"Mesdemoiselles ? Je peux me permettre d'interrompre ces effusions ?"

Les jeunes femmes rectifièrent immédiatement leur position.

"Merci mesdemoiselles, je n'en attendais pas moins de vous. Donc  mademoiselle Agathe vous rejoindrez mademoiselle Michelle dans les cellules ce soir, puisque telle est votre volonté. Par contre, pour ces bavardages intempestifs je me dois de sévir. Mademoiselle Sofia, veuillez je vous prie vous déshabiller, ainsi que vous-même Agathe, et venez me rejoindre toutes deux."

Presque en même temps, elles firent glisser leurs vêtements et les déposèrent, pliés à leurs pieds, avec des gestes en miroir parfaitement symbiotiques, en échangeant un clin d'oeil complice. Ensemble, elles se présentèrent devant leur professeur, adoptant la même position, têtes légèrement inclinées, jambes un peu écartées, mains dans le dos. Il y avait dans le mimétisme de leurs postures soumises une effronterie qui ne pouvait échapper à un œil vigilant.

Le professeur Tab secoua la tête ; des effrontées, il y en avait toujours dans tous les cycles. Elle307152032_5187eddebc_m n'avait absolument aucune prédisposition pour le BDSM ; ce qui la motivait était le sexe et uniquement le sexe, sous toutes ses formes, surtout les plus élitistes. D'après Monsieur, c'était justement les effrontées qui faisaient sa fierté, les plus belles offrandes, disait-il. Mais elle ne s'intéressait pas à ce genre de considération. Par contre, elle avait reconnu, chez ces deux jeunes femmes, un réel talent dans l'art qu'elles pratiquaient. Elle prit une petite clochette sur le bureau qui faisait l'angle de la pièce et la fit tinter. Immédiatement la porte s'ouvrit et laissa passer Vania, toujours impeccablement tirée à quatre épingles.

"Professeur Tab ?"

La grande brune indiqua les deux pensionnaires debout devant elle.

"Ces deux demoiselles sont trop bavardes à mon goût. Je vous laisse le soin de sévir."

Vania hocha la tête et se dirigea vers Sofia et Agathe, qui se tenaient toujours immobiles. Elle passa derrière les deux filles et leur caressa un instant les fesses, les faisant tressaillir.

"Alors mesdemoiselles toujours et encore le bavardage..."

Elle se dirigea vers le tableau fixé à un des murs de la salle et saisit deux règles carrées en bois qu'elle mit face à face au sol. Puis, leur faisant signe d'avancer vers elle, les plaça toutes deux en vis à vis.

"Bien mesdemoiselles, maintenant à genoux sur les règles."

Appuyant sur leurs épaules, elle les fit plier jusqu'à ce qu'elles s'agenouillent au sol, les genoux sur les arrêtes saillantes de la règle.

"Croisez vos mains sur votre nuque et redressez-vous..."

Elles se plièrent à son ordre et se mirent en position. Vania saisit leurs nuques et poussa leurs visages l'un vers l'autre.

"Et pour éviter que vous ne bavardiez encore, occupez vos langues en vous embrassant."

Il ne s'agissait en aucun cas d'un plaisir ; en se penchant, dos droit pour atteindre la bouche de l'autre, elles étaient obligées de déporter leur poids vers l'avant et donc de peser plus fort sur l'arrête de la règle. Vania recula de deux pas.

"Bien professeur Tab, elles resteront ainsi jusqu'à la fin du cours. Vous pouvez reprendre"

punition_20effectiveEt pendant que Mlle Tab analysait avec les élèves la variété de leurs résultats à l'épreuve, Agathe et Sofia s'unissaient dans le supplice. La douleur était à peine supportable. Les bouches des deux jeunes femmes se prenaient en tremblant, mâchoires crispées et elles s'accrochaient l'une à l'autre du regard plus que des lèvres pour ne pas céder à la souffrance et abandonner. Agathe, plus encore que Sofia, semblait insuffler dans son regard étincelant toutes ses réserves de courage et de volonté pour que sa compagne tienne le coup. Mais malgré ce soutien, et l'extraordinaire douceur de la bouche d'Agathe, Sofia sentait qu'elle ne résisterait plus très longtemps dans cette position. Ses yeux s’emplissaient de larmes et elle avait l'impression qu'une lame incandescente pénétrait sous ses genoux. Elle pria de toutes ses forces pour que vienne la fin du cours et se jura que désormais, quoiqu'il advienne, elle tiendrait sa langue. Celle-ci pour l'instant, goûtait celle d'Agathe, sans déplaisir, malgré sa situation périlleuse, et dans d'autres circonstances, elle aurait apprécié pleinement la délicatesse de cet échange suave, que la tension rendait trop imprécis.

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